Economie
L’État gabonais et Meridiam intègrent le capital de la Setrag

La signature du contrat a été supervisée ce 8 septembre 2021 par le Coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP), Noureddin BONGO VALENTIN, conformément à la volonté du Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA (ABO). L’ouverture du capital de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale du groupe Eramet, à l’investisseur privé, Meridiam à hauteur de 40% de son capital et à l’État gabonais à 9% va permettre à l’exploitant du chemin de fer de s’assurer d’un meilleur accompagnement des investissements, notamment celui en cours, du programme de remise à niveau de la voie ferrée.
Actée en présence du Secrétaire Exécutif de l’Autorité de régulation du transport ferroviaire (ARTF), Patrice Aboubakar NENDJOT, la signature de ce contrat entre les 3 acteurs témoigne de la volonté des autorités de financer les grandes infrastructures à fort rendement économique et social par des moyens innovants, en faisant appel au privé et en limitant son endettement. En effet, au-delà de son apport en capital de l’ordre de 19,6 milliards de Fcfa,
Meridiam s’engage également à contribuer à hauteur de 26,1 milliards de Fcfa au financement de Setrag et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement futur du Transgabonais.
«L’entrée de Meridiam au capital de Setrag représente une étape importante dans la trajectoire de progrès engagée depuis trois ans. Son expérience en gestion d’infrastructures en Afrique et son expertise ferroviaire dans le monde permettront de renforcer encore nos opérations ferroviaires. En prenant une part du capital de la filiale, l’Etat gabonais, partenaire historique d’Eramet, confirme son engagement à faire croître l’activité du transport gabonais pour accompagner la croissance du pays. Sur le plan financier, cette opération constitue un renforcement significatif du bilan de Setrag qui va lui permettre d’accompagner ses projets de développement futurs et ainsi se hisser aux meilleurs standards du transport ferroviaire», a indiqué le Directeur général adjoint d’Eramet, en charge de la division Mines et métaux, Kléber SILVA.
En effet, c’est une nouvelle dynamique qui est actuellement déployée. Et celle-ci vise à renforcer le PRN afin d’améliorer la performance du chemin de fer par des actions de modernisation et de sécurisation. Elle vise également à développer la capacité de transport de voyageurs et de marchandises de 12 millions de tonnes à 19 millions de tonnes, afin d’accompagner la croissance de l’économie gabonaise. Et pour se faire, Meridiam qui possède une solide expérience en gestion d’investissements dans le domaine des infrastructures, en particulier en Afrique et notamment au Gabon, participera à la réussite de cette transformation qui doit permettre à Setrag de se positionner comme une référence dans le transport ferroviaire, notamment en termes de sécurité et de qualité de service.
Economie
Transformation locale du manganèse: la société japonaise AML Holdings planifit la construction d’une usine de transformation au Gabon

Dans la mise en œuvre du plan de transformation locale du manganèse, impulsée par le Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, son Vice Président de la République, chargé du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier (ABC), a ouvert ce 4 août 2025, une séance de travail avec la société japonaise AML Holdings. À cet effet, l’objectif de celle-ci serait la construction d’une usine de transformation locale de manganèse, afin d’industrialiser le secteur minier du pays.
Après son récent séjour en terre japonaise, où il représentait le Président de la République à l’Exposition universelle d’Osaka 2025, ABC a reçu en audience, une délégation japonaise, composée de l’ambassadeur du Japon au Gabon, Shuji NOGUCHI et du président d’AML Holdings, une entreprise spécialisée dans l’exploitation et la transformation du manganèse. Au cours de cette rencontre, AML Holdings a proposé d’investir dans une usine de transformation au Gabon. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation locale des ressources naturelles, qui prévoit l’interdiction d’exporter du manganèse brut à l’horizon 2029.
Une séance de travail , à laquelle ont participé le ministre d’État aux Transports, ainsi que les ministres de l’Énergie, des Mines et de l’Industrie. Elle avait pour objectif d’examiner les aspects techniques et économiques du projet, « Le président d’AML Holdings est venu détailler son plan de travail. Nous espérons que ces pourparlers aboutiront à des résultats concrets », a déclaré l’ambassadeur NOGUCHI.
Son Excellence Shuji NOGUCHI a affirmé l’engagement du Japon à soutenir l’industrialisation du Gabon. En étant l’un des principaux producteurs mondiaux de manganèse, le gouvernement s’évertue à transformer localement ses ressources afin de réduire sa dépendance aux exportations de matières premières brutes. Ce projet avec la société japonaise AML Holdings pourrait engendrer une forte valeur ajoutée, en créant des emplois, en dynamisant l’économie nationale et en renforçant la position du Gabon sur le marché mondial des produits transformés.En valorisant localement le manganèse, le pays aspire à diversifier ses revenus et à promouvoir un développement économique durable.
Economie
Gabon: Fly Gabon accueille son tout premier Airbus A320

La compagnie aérienne nationale Fly Gabon a réceptionné son tout premier Airbus A320, le 23 juillet 2025, au environ de 12h à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Cette nouvelle acquisition marque une étape importante non seulement dans la relance du transport aérien du pays, mais également elle symbolise un grand retour du Gabon dans le ciel Africain, avant une extension progressive de son réseau sur les ciels Européen, Américain et Asiatique, après plusieurs années d’absence.
Sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, la compagnie aérienne nationale Fly Gabon a accueilli son tout premier Airbus A320. Avec cet avion capable de transporter environ 140 passagers, l’objectif de Fly Gabon serait de renforcer la connectivité aérienne en commençant par les pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest. Des vols réguliers vers les capitales africaines telles que : Douala, Brazzaville, Abidjan et Cotonou sont prévus, nous rapporte nos confrères du média le transitoire.
L’arrivée de ce Airbus A320 marque la volonté du pouvoir en place, d’effectuer le redéploiement du secteur aérien, avec pour ambition :
l’intégration régionale: faire du Gabon un hub stratégique pour le transport aérien en Afrique centrale;
Service aériens fiable : offrir des liaisons fiables, modernes et compétitives;
Assurer un développement économique : Contribuer à la croissance économique du Gabon en renforçant les échanges commerciaux et touristiques.
Par cette nouvelle acquisition, le Chef de l’État affirme son engagement à faire de Fly Gabon, un acteur incontournable du transport aérien régional, en renforçant les connexions économiques, touristiques et culturelles du Gabon avec l’Afrique et le reste du monde. Cette nouvelle étape illustre une vision claire, redonner au Gabon une fierté nationale dans un secteur vital à son développement et à son rayonnement, mais également de mettre fin à des années d’abandon et de déclin de l’aviation gabonaise sous l’ancien régime.
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.