Politique
Cérémonie de présentation des vœux au Président: Ali BONGO donne le ton pour 2021
Ne dérogeant pas à la coutume, comme à chaque début d’année, Ali BONGO a reçu ce mardi 5 janvier 2021, les vœux des institutions et de l’Administration. S’adaptant au contexte sanitaire, c’est par visioconférence qu’il a pris la parole pour annoncer les perspectives de l’année qui vient de commencer: Lutte contre la Covid-19 ; feuille de route gouvernementale ; réforme de la Constitution et bien d’autres. Ci-dessous, une partie de son allocution.
Résistance et résilience en 2020, confiance en 2021
«L’année 2020 restera dans les annales de notre pays. Elle aura été difficile, et particulièrement éprouvante sur tous les plans, pour nos compatriotes comme pour
vous toutes et tous ici, qui incarnez l’élite de notre Nation.
Mais, et comme je l’ai indiqué dans mon discours de vœux à la Nation du 31 décembre, j’y ai puisé un surcroît d’optimisme. En effet, durant l’année écoulée, l’Etat gabonais a démontré toute sa capacité de résistance. Qu’il se soit agi de riposter sur le plan sanitaire à la pandémie de la covid-19 ou de conduire les destinées de notre pays dans la tourmente que notre économie a connu, à l’instar de tous les autres États du monde.
Si l’Etat, notre Etat a su faire preuve de résistance, la Nation, elle a su faire preuve de résilience. Nous ne serions pas parvenus à maîtriser cette pandémie sans l’acceptation et la compréhension par nos populations des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence.
Aujourd’hui, je constate avec satisfaction que les résultats sont là. Sur le plan sanitaire, le Gabon est considéré en Afrique comme l’un des pays les plus efficaces en matière
de riposte face à la Covid-19.
Sur le plan économique, les perspectives d’un retour à la croissance sont réelles
comme le montrent de multiples indicateurs.
De surcroît, l’arrivée tout prochainement d’un vaccin anti-Covid constitue une
excellente nouvelle pour nous tous et fait que mon optimisme est en réalité un pragmatisme.
Si, au cours de l’année 2020, nous avons pu et su faire face, collectivement, à l’exceptionnel, sur le plan sanitaire comme sur le plan économique, c’est aussi grâce
à vous. Vous qui avez choisi de consacrer votre vie au service public, c’est-à-dire au service de vos compatriotes».
Une feuille de route ambitieuse fixée au gouvernement
«Je sais pouvoir compter, au cours de cette année, sur chacune et chacun d’entre vous
pour relever le plus important des défis: celui de relancer toutes les activités mises à
l’arrêt dans notre pays du fait de cet ennemi invisible et remettre ainsi le Gabon sur la voie du développement.
Pour y parvenir, nous devons créer ensemble les conditions d’une croissance
économique plus inclusive et plus durable sur le plan environnemental, poursuivre le redressement de nos comptes publics et moraliser davantage encore la vie publique
pour une meilleure orthodoxie.
N’oubliez pas que les temps changent. Que le Gabon change aussi. Nous avons encore plus aujourd’hui, vis-à-vis de nos concitoyens, un devoir d’exemplarité et de probité absolu. Tout comme un devoir d’efficacité.
Ces exigences, ces attentes valent pour l’ensemble de l’administration mais plus encore pour le Gouvernement. Le Gouvernement qui a un devoir renforcé d’efficacité pour répondre aux attentes prioritaires de nos concitoyens, en matière d’emploi, d’éducation, de santé, de pouvoir d’achat, d’accès à l’eau et à l’électricité, de transports.
Le Gouvernement qui a un devoir d’exemplarité et de probité et dont les membres devront rendre compte régulièrement de leur action devant nos concitoyens. C’est le sens de l’annonce que j’ai faite dans mon discours des vœux du 31 décembre».
Des ajustements constitutionnels non seulement nécessaire mais indispensables
«Notre Etat n’est pas simplement fort de son gouvernement et de son administration. Il est également fort de ses institutions. Des institutions qui ont démontré toute leur solidité pour nous permettre de traverser les épreuves difficiles que nous avons subies.
Pour être fortes, nos institutions doivent résolument être consolidées, en permanence. C’est d’ailleurs la condition sine qua non de leur stabilité. Car le contexte change et il nous faut savoir nous adapter. Et pour prendre une métaphore: si le toit, que l’on pensait étanche, est ébréché, alors il faut rapidement le réparer.
C’est tout le sens des ajustements constitutionnels que vient d’adopter le Parlement réuni en Congrès, à une très forte majorité. Signe d’un large consensus qui se dégage sur ces questions.
Nos institutions en sortent bien évidemment renforcées. Notre vie démocratique revigorée.
Préciser les conditions de la vacance du pouvoir en fixant des règles claires et sûres, c’est permettre à notre pays de parer à toute éventualité dans les meilleures conditions. Ne pas le faire aurait été irresponsable car «gouverner, c’est prévoir».
De même, préciser le statut pénal du chef de l’Etat, ce n’est pas lui garantir une impunité. C’est au contraire clarifier les conditions dans lesquelles celui-ci doit, le cas échéant, répondre de ses actes en toute transparence. Il s’agit, là aussi, d’une salutaire avancée.
Enfin, nommer certains sénateurs, c’est offrir au Sénat, et par extension au Parlement, la possibilité d’un surcroît de compétence et d’expérience dans des domaines sur lesquels le Pouvoir législatif est appelé à se prononcer.
Je terminerais en soulignant que ces précisions, utiles et nécessaires pour notre pays, ne sont pas des inventions. Elles existent ailleurs dans le monde, en particulier dans les plus grandes démocraties».
Politique
Transition, Référendum & nouveau code électoral: OLIGUI NGUEMA en parle avec Denis SASSOU NGUESSO
Selon un communiqué de presse de la Présidence de la République, le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en marge de la cérémonie marquant la réouverture officielle de la Cathédrale Notre Dame de Paris, le 08 décembre 2024, à Paris, a échangé avec son homologue congolais, Denis SASSOU NGUESSO. La teneur de cette rencontre a porté notamment sur, le processus de transition, le référendum 2024, qui a vu une large approbation de la nouvelle Constitution et le nouveau code électoral, dont la composition de la Commission nationale chargée de son l’élaboration a été rendu publique par le porte-parole du CTRI.
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».