Culture Panafricaine
Biens culturels: Emmanuel MACRON se “réjouit” que la France restituera bientôt des biens au Bénin et au Sénégal

Le projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal a été adopté par le parlement français le 17 décembre 2020. Pour le président français, Emmanuel MACRON, qui s’était engagé à mener à bien ce projet lors d’un discours à Ouagadougou, au Burkina Faso, c’est une victoire personnelle.

«Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique», avait déclaré Emmanuel MACRON, à Ouagadougou, en novembre 2017, lors de sa toute première tournée africaine. C’est désormais chose faite, puisque le parlement français a adopté un projet de loi relatif à la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal. À la grande satisfaction de son premier défenseur.
«Je me réjouis que le projet de loi restituant des biens culturels au Bénin et au Sénégal ait été adopté par le Parlement. L’engagement que j’ai pris à Ouagadougou en 2017 se matérialise. Une nouvelle page de la coopération franco-africaine peut s’ouvrir !», s’est enthousiasmé le chef de l’Etat français sur Twitter.
En effet, 26 œuvres ont été demandées par le Bénin. Essentiellement des prises de guerre du général DODDS dans le palais de Béhanzin en 1892. Le musée du Quai Branly qui en assure la conservation et la valorisation se chargera donc prochainement de leur restitution. En parallèle, à la demande du Sénégal, un prêt de longue durée du sabre dit d’El Hadj Omar TALL et de son fourreau, conservés par le Musée de l’Armée, a été consenti. Il s’agit de deux cas de biens provenant de butins de guerre liés aux conquêtes coloniales, non couverts par des conventions internationales en vigueur, fait savoir l’Elysée.
Autodétermination
Interdiction d’exportation de manganèse brut: la marche vers la souveraineté économique & énergétique du Gabon qui fait trembler

Rompre avec les dictats économiques. Construire sa souveraineté énergétique. Tirer pleinement partie de ses ressources. Redéfinir les règles d’un contrat où le développement est mutuellement bénéfique aux partenaires. Tels sont quelques uns des objectifs que le Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA ambitionne d’atteindre à travers sa décision d’interdire l’exportation du manganèse brut à l’horizon 2029. Peu réaliste pour Christelle BORIES, PDG du groupe Eramet , mais pour le president de la République un défi, avec à la clé d’innombrables opportunités pour le Gabon et ses citoyens.
La vision du chef de l’État est ambitieuse. 3 ans, pour doter le Gabon d’unités de transformation de matières premières. Un transfert de technologies, de savoirs et compétences sur le territoire. Pour qu’ingénieurs et ouvriers gabonais s’emploient dorénavant à transformer à l’échelle nationale ce minerai, essentiel à la transition énergétique mondiale. Pour le Gabon, c’est fermer les vannes de son puits énergétique qui crée de la valeur loin de ses frontières, de sa population. C’est aussi le droit d’intégrer les chaînes de valeurs mondiales et de poser les bases d’une véritable industrialisation.
Le scepticisme de Christelle BORIES face à l’ambition de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, est davantage révélatrice d’une condescendance à peine voilée. En effet, pourquoi l’on devrait envisager de changer les règles du jeu quand il est bon pour l’Occident que l’Afrique demeure ce puits de richesses à extraire pour que d’autres en fasse une richesse? Christelle BORIES, qui s’est toujours dit prête à accompagner la vision des autorités semble avoir montré ses limites sur le plateau d’une chaîne de télévision française où elle a récemment été interrogée sur le sujet. Celle qui renvoie le chef de l’État et ses équipes à «revoir leurs calculs», serait elle plutôt frileuse de voir son intérêt à la baisse?
Mais de quelqu’avis puisse-t-elle être, il est clair que le président de la République ne flechira pas. En effet, la suspension de l’Accord de pêche durable entre le Gabon et l’Union européenne, jugé déséquilibré, de peu d’impact économique et porteur d’un risque pour la ressource devrait servir d’exemple à la détermination de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour les plus sceptiques. Lesquels devrait l’intégrer maintenant, tel que l’a réitéré le porte-parole de la Présidence de la République, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, «le temps est venu de reprendre la maîtrise de nos ressources, de défendre notre souveraineté économique et de bâtir des partenariats où le Gabon est traité avec dignité».
Diaspora
Meurtre de l’étudiant gabonais en Russie: Ali BONGO exige que toute la lumière soit faite

Vendredi 18 août 2023, François NDJELASSILI, étudiant Gabonais de 32 ans décrit par ses proches comme sportif et sociable, à Ekaterinbourg en Russie, a été froidement assassiné. Réagissant à cet énième décès d’un étudiant gabonais à l’étranger, le président de la République, Ali BONGO ONDIMBA a instruit l’ambassadeur du Gabon en Russie de tout mettre en œuvre pour que toute la lumière soit faite au sujet de cette affaire.
Selon les informations rapportées par le media russe E1.RU, l’infortuné et sa bande d’amis, tous ressortissants africains, étaient descendus se restaurer dans un Burger King, situé dans un coin de la ville, quand ils ont brusquement été pris à partie par un groupe de blancs. Ce qui a commencé comme un simple échange verbal, a vite viré à la rixe. C’est dans ces entrefaites que François NDJELASSILI aurait reçu plusieurs coups de couteau sous l’aisselle gauche, dont les blessures, lui auraient été fatales.
Citant des témoins, le média en ligne russe E1.RU soupçonne des relents racistes dans ce crime: «comme ses amis l’ont dit, deux bovins sont arrivés, ils ont dit : “Oh, regarde, nègre, viens sur son chirkan” – et l’ont frappé avec un couteau ». Encore en vie au moment d’être placé dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital, le diplômé de l’Universite Fédérale d’Ekaterinbourg succombera finalement à ses blessures. Aucune information concernant les agresseurs. Ni sur l’enquête ouverte.
«La police et la commission d’enquête refusent de commenter le meurtre», précise E1.RU. La diplomatie gabonaise sollicite, à cet effet, que l’enquête judiciaire ouverte par les autorités compétences russes fasse toute la lumière sur ce crime qui rappelle l’affaire Ketch Stessi OBORO ANJILAKUONO, jeune Gabonais décédé le 12 septembre 2020 en Russie, où il était étudiant en dernière année de pharmacie. Une affaire, qui, à ce jour, comporte encore de nombreuses zones d’ombre.
On pourrait tout autant évoquer le cas Jeannah Danys DINABONGHO IBOUANGA, âgée de 17 ans, qui a été retrouvée samedi 25 mars 2023, morte, dans une rivière, non loin de l’université de Karabük au nord de la Turquie, où elle était étudiante en génie mécanique. Elle avait été violée avant d’être assassinée. Ou encore, le cas de Shams NGOUONI, au Sénégal, étudiant en 3e année de licence à l’École supérieure d’électricité de bâtiment et des travaux publics (ESEBAT) découvert mort , lundi 3 avril 2023, devant le portail de son domicile. Autant d’affaires qui soulèvent à nouveau la problématique des universités gabonaises.
EZM
Diaspora
Une étudiante gabonaise décède à la suite d’un accouchement

PIRES IDALINA MOUASSO Ruth, étudiante gabonaise au Sénégal, vient de passer de vie à trépas dans la nuit de jeudi à vendredi suite à un accouchement. Le communiqué a été fait par Michel Régis ONANGA NDIAYE, ambassadeur du Gabon au Sénégal.
C’est une triste nouvelle pour les ressortissants gabonais au Sénégal. En effet, le jeudi 8 juin 2023 au centre hospitalier Abass Ndao de Dakar, une étudiante a tiré sa révérence suite à un accouchement. Comme un pied de nez du destin, PIRES IDALINA MOUASSO Ruth était étudiante dans le secteur de la santé, option infirmier d’Etat.
Ce décès n’a pas manqué de susciter une vague de tristesse aussi bien au sein de la communauté gabonaise au Sénégal, que sur le territoire national Gabonais. Contactée par notre rédaction, une amie proche de la défunte qui a requis l’anonymat, est revenue sur sa relation avec son amie.
«C’est vraiment douloureux, j’ai du mal à y croire. Elle avait tellement de choses à réaliser. Elle ne manquait pas de projets pour son retour au pays, mais Dieu, lui, en a décidé autrement». Comme on le dit, la véritable douleur, c’est la présence des disparus, dans la mémoire des présents.