Politique
18e Sommet Ordinaire de la CEEAC: discours intégral d’Ali BONGO ONDIMBA
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs les Ministres des Etats membres de la CEEAC,
(…)
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, au nom du Peuple Gabonais, du Gouvernement de la République et au mien propre, vous souhaiter la plus cordiale des bienvenues et un agréable séjour à Libreville.
Permettez-moi également, de saluer la présence parmi nous, de notre Frère, Evariste NDAYISHIMIYE, Président de la République du Burundi, qui prend part pour la première fois à nos assises.
Je saisis par ailleurs cette occasion, pour vous exprimer à nouveau, à tous, mes vifs remerciements pour avoir bien voulu répondre à notre invitation et honorer notre pays.
Votre présence, dans le contexte de crise sanitaire actuelle de la pandémie de la COVID-19, est pour moi, le témoignage du prix que vous n’avez de cesse d’accorder, à notre volonté de bâtir une Communauté de destin.
Enfin, mes félicitations s’adressent à nouveau, au Président de la Commission de la CEEAC, et aux membres de la Commission, dont j’ai reçu les serments le 31 août dernier, pour le choix porté sur leurs personnes.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de ce que l’ensemble de nos Etats membres a adhéré à la réforme institutionnelle de la CEEAC.
En effet, à ce jour, dix des onze Etats membres de notre Communauté ont ratifié le Traité révisé. Le processus de ratification dudit Traité, est en voie d’achèvement pour le onzième Etat membre.
Entré en vigueur le 28 août 2020, notre Traité a d’ores et déjà, fait l’objet d’un enregistrement auprès de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine, conformément à la pratique.
Enfin, la Commission de la CEEAC a été mise en place et a pris ses fonctions depuis le 31 août 2020.
Au regard de notre forte adhésion à la réforme institutionnelle et à ses acquis, il nous est permis d’envisager des perspectives heureuses quant au processus de mise en œuvre de notre intégration régionale.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs,
La célébration le 18 octobre dernier, de la première édition de la Journée de l’Intégration régionale, nous a permis de constater que nous sommes à la croisée des chemins.
Cette journée a été pour nous, l’occasion de mener une réflexion, sur les voies et moyens de développer, voire de consolider, le sentiment d’appartenance à une Communauté de destin, dans le cadre d’une intégration que nous appelons tous de nos vœux.
Nous avons mis un accent particulier sur les Symboles de notre Organisation à savoir, la Journée de l’Intégration régionale, le Drapeau et la Devise.
Il convient désormais de nous approprier ces Symboles pour l’émergence d’une conscience et d’une citoyenneté communautaires.
Je voudrais rappeler, que la construction et la réalisation de notre intégration régionale ne relèvent pas de la seule volonté et de la seule responsabilité des dirigeants que nous sommes.
Elles exigent également et surtout, la pleine et totale adhésion, ainsi que la participation des Peuples d’Afrique Centrale, singulièrement de notre Jeunesse.
En effet, les générations présentes et futures sont pour moi, le meilleur gage d’un investissement sûr et durable, d’où la nécessité de les impliquer fortement, en les mettant au cœur de la construction de l’intégration régionale.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs,
Cette XVIIIème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, est la dernière de la Présidence en Exercice de la République Gabonaise.
Je voudrais à cet égard me féliciter de la qualité de nos travaux et de l’esprit consensuel qui a prévalu tout au long de nos délibérations.
Ainsi, nombre de points inscrits à l’ordre du jour de cette XVIIIème Session de notre Conférence, directement ou à travers le rapport du Conseil des Ministres, nous ont en effet permis de parler d’une seule et même voix.
Qu’il s’agisse de nos conclusions sur la situation en République Centrafricaine, des moyens financiers dont la Commission a besoin, ou des conditions d’emploi des personnels appelés à travailler sous le leadership de ladite Commission, nous avons comme toujours réussi à transcender nos particularismes, afin de concrétiser notre ambition d’intégration régionale.
Au moment où je passe la charge de la Présidence en Exercice de notre Communauté, à mon Frère, Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République du Congo, j’aimerais toutefois rappeler l’importance que nous accordons à la question de la rationalisation de nos Communautés Economiques Régionales.
En effet, au cours du Sommet Extraordinaire sur la Paix et la Sécurité en République Centrafricaine, tenu le 30 novembre 2016, ici même à Libreville, notre Conférence avait demandé « l’accélération du processus d’intégration de la CEMAC et de la CEPGL au sein de la CEEAC ».
C’est pourquoi l’approfondissement de l’examen de cette question d’importance se pose avec autant plus de force que la réforme de notre Communauté entre désormais dans sa phase opérationnelle.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs,
Au terme de notre présente Session, je reste confiant en l’avenir de notre Organisation communautaire, et en sa capacité à relever, avec l’appui de nos Peuples, les défis multiformes auxquels nos Etats sont confrontés.
Je ne saurais clore mon propos sans adresser mes sincères remerciements à toutes celles et ceux qui ont œuvré à l’aboutissement du processus de réforme institutionnelle.
Je vous remercie.
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.