Société/Environnement
Gabon / activité de démarchage dans la zone industrielle d’Oloumi : Chadi MOUKARIM s’insurge

Dans la zone industrielle d’Oloumi dans le 5e arrondissement de Libreville, Chadi MOUKARIM, maire de ladite circonscription mène un rude combat contre les démarcheurs, qui, importunent la clientèle, créant parfois un climat de violence autour d’elle. Pourtant interdits d’exercer dans cette zone, ces derniers persistent, mais l’édile, a assuré à la rédaction de Vox Populi allée à sa rencontre, qu’il entend bien faire respecter son autorité.
Dès l’entrée de la zone commerciale d’Oloumi, dite “Petit Dubaï”, où les clients défilent en masse à toute heure de la journée, ils [les démarcheurs] se précipitent vers tout individu ou véhicule au ralenti, pour proposer leurs services. Seulement, au milieu des acheteurs qui se laissent convaincre par les démarcheurs, nombreux sont ceux qui se font arnaquer, au grand regret du maire, qui a décidé de mettre un terme à cette activité qui plombe le portefeuille de la ménagère.
«Le problème, c’est que les démarcheurs s’imposent. Lorsque le client se retrouve dans le magasin, où les prix ne sont pas affichés, le démarcheurs va annoncer un prix en fonction de la tête du client. Pour exemple, si le produit vaut 15 000 Fcfa, il peut dire 40 000 Fcfa. Après le paiement, le démarcheur revient prendre sa commission, qui est parfois supérieure à ce que gagné le commerçant. C’est bien qu’il gagnent leur vie, mais le problème est que c’est le panier de la ménagère qui prend un coup», s’est indigné Chadi MOUKARIM.
Une version de faits que de nombreux clients de la zone commerciale ont confirmé, déplorant par ailleurs l’absence de quiétude au moment de faire leurs emplettes. «Quand vous arrivez dans un magasin avec un démarcheur, les prix sont un peu à la hausse. Et parfois les responsables de ces magasins nous avouent que quand un démarcheur nous accompagne, le prix qu’ils nous applique est différent de celui d’un client qui vient seul», a confié Blanche, une habituée de Petit Dubaï.
Plus récemment, les démarcheurs qui en viennent à obliger les commerçants, de la communauté libanaise majoritaire dans la zone, à travailler avec eux, se sont rendus auprès du procureur adjoint, pour se plaindre de prétendus déboires que leur feraient vivre ces responsables de magasins. Lesquels ont été contraints de «signer pour travailler avec des démarcheurs», sous certaines conditions que l’édile a qualifié de «torture psychologique».
Pourtant loin de vouloir leur «enlever le pain de la bouche», Chadi MOUKARIM a souhaité procéder au recensement de ces démarcheurs puis à l’évaluation de leurs compétences, afin de leur proposer une formation, qui leur garantirait un emploi. De sorte qu’ils puissent bénéficier d’une assurance maladie ou encore cotiser pour leur retraite, toute chose qui n’est pas possible avec cette activité précaire.
Société/Environnement
Déguerpissements Owendo , Plaine-Orety & Cie: la modernisation du grand Libreville à l’épreuve des faits

Depuis début Juin 2025, les populations de la Commune Libreville, puis celles d’Owendo vivent au rythme des opérations de déguerpissements aux fins de moderniser Libreville et sa périphérie. Avec en toile de fond les projets structurants axés sur l’intérêt général. Seulement, si cet objectif louable, initié par le nouveau Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (C’BON), est compris de tous, la méthode utilisée interroge plus d’un. Quand elle ne laisse pas certains dans le désarroi total, elle suscite chez de nombreux autres compatriotes une psychose généralisée . Mais, sur quel fondement juridique s’appuie la puissance publique pour mener ces opérations de déguerpissement ?
Plaine-Orety, Derrière l’Assemblée nationale, les charbonnages, le carrefour SNI, Owendo et en perspective d’autres zones, l’objectif reste le même: arrimer la capitale gabonaise à d’autres villes modernes du continent. L’État dans sa volonté de contrôler et de maîtriser son domaine public mais également son domaine privé, a décidé de mener lesdites opérations. En effet, la “loi 14/63, du 8 Mai 1963” «fixant la composition du Domaine de l’État et les règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation», aussi bien de son domaine public que de son domaine privé en constitue le fondement juridique.
Il convient de préciser que l’Etat jusqu’à lors n’a procédé qu’aux déguisements des personnes des différents domaines précités. Appesantissons nous sur la notion de déguerpissement. Déguerpir : c’est l’action de chasser une personne qui occupe un espace qui ne lui appartiendrait pas ou non constructible. Aussi, il convient de préciser que la notion de déguerpissement n’est nullement encadrée par les textes et lois en vigueur en République gabonaise. De ce fait, l’État étant confronté à des impératifs multiformes a donc jugé de prendre les mesures qui s’imposent.
Contrairement à C’BON, le cas des démolitions d’Ali BONGO (ABO) en 2011 dans le cadre de l’opération baptisée « Libérez les trottoirs », avec pour argument majeur l’organisation d’un événement festif qu’était la Coupe d’Afrique des nations 2012 en fait jurisprudence. Détruisant au passage, comme l’indique aujourd’hui son ancien Premier ministre Alain Claude BILIE-BY-NZE (ACBBN), «des habitations, des commerces et des vies». Avec des effets tant attendus sur le plan économique.
Toutefois, ayant à cœur le bien être de ses concitoyens, l’actuelle administration face aux nombreux déguerpissements en cours à Plaine Orety et ses alentours a décidé de créer une commission mixte chargée de proposer des solutions « justes et équitables » pour toutes les parties concernées. C’est également le cas pour la commune d’Owendo où le Délégué spécial, le Gle de division Arnaud Sandri NOMBO, a d’ores et déjà indiqué un probable report des délais, allant de 48h pour certains, 72h pour d’autres à plus.
JNIII
Société/Environnement
Formation ferroviaire: 15 jeunes Gabonais diplômés du programme « Tremplin » porté par Setrag et Eramet

Le Gabon célèbre la première promotion du programme de formation « Tremplin » en ferroviaire. Quinze jeunes Gabonais ont reçu leurs diplômes lors d’une cérémonie solennelle tenue au siège de Setrag à Owendo, le 20 juin 2025. Cette initiative inédite, portée par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) et le groupe minier Eramet, vise à créer un vivier local de professionnels capables de répondre aux besoins croissants du secteur ferroviaire gabonais.
Les bénéficiaires ont suivi une formation de 16 mois, alliant théorie et pratique, dans trois pays : le Gabon, le Maroc et la France. Ce programme, lancé en mars 2024, a permis aux jeunes ingénieurs d’acquérir des compétences pointues dans les métiers du ferroviaire.
Le représentant d’Eramet au Gabon, André MASSARD, a salué l’initiative comme étant «l’incarnation des valeurs du groupe : l’engagement et la performance». Le Directeur Général de Setrag, Christian Magni, a insisté sur l’importance de cette formation dans le paysage socio-économique actuel, soulignant l’engagement concret en faveur de l’emploi des jeunes.
Le gouvernement gabonais a également exprimé son soutien à cette initiative, qui s’inscrit dans les grandes orientations du Plan national de développement. Les diplômés sont appelés à jouer un rôle clé dans la modernisation et le développement du réseau ferroviaire national.
Cette première promotion du programme « Tremplin » est un exemple de collaboration réussie entre entreprises et institutions pour former la relève nationale et contribuer au développement économique du Gabon.
Société/Environnement
Réhabilitation de l’hôtel Re-Ndama: OLIGUI NGUEMA s’apprête à redonner au complexe hôtelier son lustre d’antan

Atout précieux du secteur hôtelier gabonais, le complexe hôtelier Re-Ndama, situé en plein coeur de Libreville, arborera très prochainement une façade plus élégante. Ce, grâce à la détermination du chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, à honorer ses engagements, dont l’un consiste à rendre aux gabonais leur dignité, par des actions concrètes. C’est dans cette optique que le chef de l’État a reçu en audience, ce 18 juin 2025, les représentants du groupe immobilier Achour Holding, pour la signature d’un accord historique portant sur la réhabilitation complète de la structure.

La signature de cet accord, amorce une nouvelle ère pour cet hôtel dont les murs aussi bien que les employés avaient été laissés à l’abandon de nombreuses années durant. Elle fait renaître l’espoirde nombreux employés demeurés au chômage, devoir restaurée leur dignité. Richesse du patrimoine national, l’hôtel Re-Ndama qui dans ses heures de gloire rimait avec qualité, beauté et aisance, pourrait à nouveau faire les beaux jours de l’activité touristique au Gabon.
«C’est un nouveau départ, un message fort que le président envoie à tous ceux qui ont cru être oubliés», s’est ému un ancien cadre de l’hôtel. En effet, avec ce projet, le chef du gouvernement réaffirme sa volonté de bâtir un Gabon nouveau, ancré dans le respect de son patrimoine et tourné vers l’avenir. La renaissance du Ré-Ndama, attendue depuis longtemps, pourrait bien devenir le symbole d’une nouvelle ère pour l’hôtellerie gabonaise.