Justice
Gabon: le mandat d’arrêt international d’Alexis Ndouna sera-t-il aussi infructueux que les 4 précédents?
Alors que le Procureur de la République Gabonaise, Olivier N’ZAHOU vient de lancer un mandat d’arrêt international contre le compatriote Alexis NDOUNA, recherché pour entres autres pour faits de viol sur mineure, l’opinion semble peu convaincue de cette manoeuvre judiciaire. Pourquoi ? La question mérite d’être posée, au regard des quatre précédentes procédures qui ont été engagées dans ce sens et qui n’ont pas porté de fruit.
Qu’ont en commun les dénommés Yves David MAPAKOU, Hervé NDONG NGUEMA, Franck PING et Alfred MABICKA ? Loin de s’apparenter les uns aux autres, ces quatres personnalités, ayant toutes occupé des postes de haute responsabilité, ont pour dénominateur commun un mandat d’arrêt international lancé contre eux par la justice gabonaise. Curieusement, la justice internationale non plus n’a pas réussi à mettre le grappin sur un seul de ces recherchés. Qui à la lumière de l’actualité internationale récente produisent même des œuvres littéraire. Enfin, un seul d’entre eux. Bref..
Si l’on remet au goût du jour ces quatre procédures judiciaires naguère oubliées, c’est pour s’interroger en aval, sur le résultat que l’on peut attendre du mandat d’arrêt international lancé contre le suspecté violeur de la petite Wally, sieur Alexis NDOUNA. Pourtant un cadre du Parti Démocratique Gabonais (PDG), il semblerait que le bonhomme ait pris ses jambes à son cou. Notre présumé Roman POLANSKI national serait hors du pays du bled d’Ali BONGO. Ou a-t-il tracé, ne me posez pas la question « ngedjabi! » (je ne sais point en langue bapunu).
Depuis 2015, ni la justice gabonaise, ni la justice internationale n’ont pu mettre aux arrêts, un seul de nos compatriotes recherché à l’international. Alors que peut-on bien attendre de cette énième procédure, qui ne rassure pas l’opinion. D’ailleurs, nous rappelle “l’Union” N13153, l’ancien Procureur Steeve NDONG ESSAME NDONG, déplorait déjà en 2017, la lenteur de la justice internationale dans l’exécution des mandats d’arrêt internationaux.
La famille éplorée quant à elle, et l’ensemble du peuple gabonais exigent que justice soit faite et que le présumé violeur soit arrêté et mis sous les verrous. Par ailleurs, la thèse complotiste a déjà fini de convaincre plus d’un qui soupçonnent que Alexis NDOUNA ait été exfiltré par le pouvoir en place, dont il serait proche.
En tout état de cause, il faut dire que la justice gabonaise nous a rarement habitué à des succès dans les procédures qu’elle initie. Se posant souvent en justice partiale, au service de personnalités bien assises sur le pouvoir, pour régler leurs comptes, cet énième mandat d’arrêt international a beaucoup de chances de se heurter à un plafond de verre. Affaire à suivre…
Justice
1 509 milliards Fcfa: le prix minimal de la libération de Sylvia et Noureddin BONGO?
Hors des frontières du Gabon, la libération de l’ex-première dame gabonaise, Sylvia BONGO VALENTIN et son fils Noureddin BONGO VALENTIN revient souvent. En effet, à l’occasion de ses déplacements en pays africains, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, aurait été plusieurs fois interrogé sur le du clan BONGO, par ses homologues.
En réponse, le Président de la Transition au Gabon aurait laissé entendre que leur libération aurait un prix. Et au regard des actifs de l’ex-famille présidentielle, qui avoisinerait, suivant des estimations, la somme de 5 milliards de dollars (3 018 milliard de Fcfa), le leader de la Transition gabonaise aurait consenti à laisser la porte ouverte à la libération.
À la seule condition que l’État gabonais récupère au moins la moitié desdits actifs, soit 2,5 milliards de dollars (1 509 milliards de Fcfa), selon le magazine “Afrique intelligence”.
Justice
Exfiltration présumée de Sylvia & Noureddine BONGO de “Sans-famille”: la présidence va-t-elle démentir ou poursuivre Jeune Afrique ?
Dans son article intitulé «Sylvia et Noureddine BONGO transférés de la prison centrale de Libreville vers un «lieu tenu secret», paru le 10 janvier 2024, le média panafricain “Jeune Afrique” a livré une information qui a réveillé les inquiétudes des gabonais.
Reprise sur les réseaux sociaux, et diffusée telle une traînée de poudre, l’information qui aurait été un casse-tête pour le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) aurait été démentie par une source autorisée du palais présidentiel, qui s’est confiée à nos confrères de Gabon média Time (GMT). «C’est faux»! Aurait-elle dit sans plus d’explications. Une affirmation peu suffisante au regard de la gravité de l’information.
La présidence par la voix de son porte-parole ou le CTRI tiendra t-il un communiqué 0040, pour apporter un démenti formel à cette publication ? Ou engagera-t-elle des poursuites contre le magazine, pour avoir diffusé une information visiblement pas vérifiée et qui aurait pu entamer la confiance des gabonais en leur nouvelles autorités ? Peut-on attendre une réaction du gouvernement, par le canal de son porte-parole, Laurence NDONG et pourquoi pas une déclaration du procureur de la République ?
Alors que sur la toile, on évoque une libération datant de 2 semaines, il est désormais plus qu’une nécessité pour les autorités d’apporter la preuve à ce démenti. Laquelle ne saurait être moins qu’une vidéo dévoilant les détenus à la prison centrale. D’autant que le Président de la transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA avait promis aux gabonais une justice pour tous. L’on redoute désormais que la mère et le fils se soient faits la malle à l’instar de l’ex-ministre Lee WHITE, annoncée également par Jeune Afrique, le 13 octobre 2023.
Justice
Gabon: Raymond OBAME SIMA, élu bâtonnier, haut la main
Contesté lors de l’élection de janvier 2023, Maître Raymond OBAME SIMA a été confirmé comme bâtonnier, au terme de l’élection qui s’est tenue ce 27 décembre 2023. Opposé à Jules OBIANG et maître MEVIANE qui s’est désisté à la dernière minute, l’élu, a cumulé en sa faveur 92 voix sur les 104 participants à l’élection, contre 8 pour son challenger.
La confirmation du résultat de ce vote vient confirmer l’ambition des hommes et femmes de ce secteur, d’enrayer les malentendus qui minent leurs activités et de prendre part à son essor. À ce titre a exprimé sa satisfaction, «je suis satisfait du vote, bien plus, de l’engouement entourant ce scrutin. C’est le métier qui en ressort grandi, confirmant surtout l’élection de janvier dernier».
Par ailleurs, a-t-il d’ores et déjà annoncé, des réformes sont en gestation, parmi lesquelles, la mise en place de concours d’accès au métier d’avocat au même titre que les magistrats. Voilà qui devrait mettre terme à la crise qui mettaient les hommes en toges, en désaccord.