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Politique

Décennie Ali BONGO ONDIMBA: cinq réalisations dont il peut être fier (ou pas)

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De l’interdiction d’exporter le bois en grume à la réduction du train de vie de l’Etat, en passant par le programme “Graine” ou la révision du Code des Hydrocarbures, les dix ans de magistère du Président de la République Gabonaise, ont été marquées par ce que l’on peut considérer comme cinq avancées majeures. Même si pour certaines, l’opinion juge aujourd’hui qu’elles ont été des bulles de savon, il est important de les passer en revue, ne serait-ce que pour jeter la lumière sur ce qui a été plus ou moins fait.

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Le “Jeune Afrique” N°3067 du 20 au 26 octobre 2019, s’est prêté au jeu du bilan décennal d’Ali BONGO, en y consacrant un dossier spécial dans ses colonnes. L’hebdomadaire de renom dénombre ainsi cinq succès que l’on pourrait mettre à l’actif de ce dernier. La rédaction de Vox Populi241 vous propose de jeter un regard sur ces cinq réformes phares.

2010, l’ambitieux Ali BONGO projette d’augmenter significativement le poids du secteur du bois dans le PIB national. Pour ce faire, il décide de l’interdiction d’exporter le bois gabonais en grume, ce qui a pour conséquence de multiplier par deux la part du secteur dans le PIB: environ 5% aujourd’hui. Loin toutefois de l’objectif des 20% en 2020 affiché par le nouveau président. Autre bémol, l’imposition fiscale de l’activité du secteur a connu une chute considérable passant de 25,46 milliards de francs CFA en 2009 à tout juste 7 milliards de francs CFA en 2014.

2014, le très pressé président, entend faire feu de tout bois et même de tous fonds. Ceux dits “fonds communs”, d’un montant annuel de 212 milliards de francs CFA, partagés entre 9000 fonctionnaires des régies financières depuis l’époque de son père feu Omar BONGO, vont être supprimés. Remplacés par une prime d’incitation à la performance (PIP) versée à 50.000 personnes, celle-ci sera aussi supprimée après un an. Une économie réalisée ainsi pour le pays.

En 2017, le programme “Graine”, projet agricole appuyé par la Banque Africaine de Développement (BAD) en partenariat avec la multinationale singapouriene OLAM, voit le jour. Cependant, si la part du secteur agricole dans le PIB national augmente de 3,9% à 6,1% entre 2013 et 2017, le programme agricole porté par le désormais contesté chef de l’Exécutif gabonais y est pour très peu.

Le 16 juillet 2019, le nouveau Code des hydrocarbures, fièrement promulgué par le gouvernement, supprime l’impôt sur les sociétés exploitantes et réduit presqu’à rien la redevance minière. Une mesure incitative à l’endroit des entreprises, pour qu’elles investissent dans le pays, argue-t-on côté pouvoirs publics. Le revers est naturellement que le pays, ployant sous une dette abyssale, perçoit significativement moins de recettes.

Enfin, sous Ali BONGO, plusieurs entreprises et agences publiques ont été dissoutes. Aussi, les effectifs de la fonction publique ont été réduits, tout comme la taille des cabinets ministériels. “Jeune Afrique” rapporte d’ailleurs que dans la loi de finances 2019, la masse salariale enregistre une baisse de 10%, faisant économiser à l’Etat 70 milliards de francs CFA.

La décennie Ali BONGO ONDIMBA, qui a vu passer Nicolas SARKOZY, François HOLLANDE et Emmanuel MACRON, et peut-être d’autres, en France, n’aura donc pas été suffisante pour que le fils de feu Omar BONGO améliore significativement le quotidien des Gabonais. En effet, les réformes, quelles qu’elles soient, doivent au final aller dans le sens d’apporter un changement perceptible dans la vie du citoyen le bien moins nanti. Mais, si l’on veut être un tant soit peu honnête, quel que soit notre rapport avec le régime en place, il faut reconnaître que la décennie Ali BONGO contient des griefs qu’il faudra nécessairement gommer pour impacter positivement le quotidien du gabonais lambda.

Pour certains observateurs, le magistère décennal a plutôt durablement dégradé les maigres acquis qui autrefois faisaient du citoyen gabonais, un privilégié parmi les plus privilégiés tant au niveau sous-régional qu’international. Aujourd’hui, les ennuis de santé du chef de l’Exécutif jettent l’opprobre sur tout un peuple, qui lui-même ne sait plus à quel saint se vouer, tant les démons de l’enfer, relachés dans la société, leur imposent quotidiennement de tirer le diable par la queue.

Bref, pour cinq actions majeures en 10 ans, il est possible de faire une liste avec dix fois plus d’actions urgentes à prendre pour relever ce pays. Le temps, qui révèle toute chose, et l’espoir qui permet de s’accrocher à la vie, laissent à penser que les fils et filles de la nation peuvent encore bien faire. Ces derniers sont interpellés ici, pour ne pas se laisser aller au total désespoir, car de toutes les façons, il n’y a pas de pays de rechange. À bon entendeur…

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Gabon: le retour de Théophane NZAME-NZE BIYOGHE

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Le conseiller spécial porte-parole de la Présidence de la République a tenu une conférence de presse, ce vendredi 07 novembre 2025, au palais rénovation. 4 mois après sa dernière sortie, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, revient avec un peu plus d’humour et deux points, concernant  l’actualité : de l’agenda du Président de la République Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (CBON) à l’international et sur le dossier du procès de Sylvia et Nourredin BONGO VALENTIN. 

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En effet, dans sa poursuite d’une diplomatie dynamique, afin de placer le Gabon dans le conseil des nations, le Chef de l’État a été reçu au Vatican par Sa Sainteté le Pape Léon XIV. Après avoir échangé sur la promotion de la paix, le dialogue interreligieux et le rôle essentiel de l’Église catholique dans l’éducation, la santé et la cohésion sociale au Gabon. À ce titre, le Conseiller spécialiste a déclaré :  « Cette rencontre a réaffirmé la solidité des liens historiques entre le Gabon et le Vatican ».

Ensuite, le numéro 1 gabonais s’est entretenu avec la Première Ministre italienne, Madame Giorgia MELONI. Les discussions ont mis en avant le renforcement des investissements italiens dans les secteurs de l’énergie; des infrastructures; de l’agro-industrie; ainsi que la coopération sécuritaire.

Concernant le deuxième point de cette conférence de presse, consacrée au dossier du procès de l’ancienne première dame et son fils, il a tenu à rappeler que le Chef de l’État suit avec une attention constante l’évolution de cette affaire afin d’éclaircir l’opinion, s’agissant des récentes tentatives de déstabilisation menées par Madame Sylvia Aimée Valentin Épse. BONGO et Monsieur Noureddine BONGO VALENTIN.

La Présidence de la République observe la situation avec sérénité et froideur. Face à cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant des hauts cadre du pouvoir judiciaire reçu et filmé sans leurs consentements chez l’ancien Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA, elle précise que celle-ci consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du Chef de l’État à l’internationale, dans l’optique  de nuir l’image du Gabon et de ses institutions.

Pour ajouter à cela, TNNB s’est exprimé en disant  « il s’agit, ni plus ni moins, d’une campagne d’influence, et non de l’expression d’une volonté de voir triompher la justice. L’État demeure concentré sur sa mission première : servir le peuple. gabonais ». Il va sans dire que, avec l’ouverture du procès ce 10 novembre 2025, la mère et son fils absents, seront jugés par contumace.

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Politique

Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

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Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

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Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.

Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.

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Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

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Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.

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Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.

Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.

Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.

Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.

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