Politique
17 août 2019: discours à la nation d’Ali BONGO ONDIMBA
Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes,
Le 17 août résonne en nous comme un jour particulier, car il a exactement 59 ans, le Gabon accédait à l’indépendance. Depuis 1960, notre pays a grandi, beaucoup grandi !
Cette date anniversaire est un moment de fierté pour notre Nation, symbolisée par un drapeau célébré le 9 août et derrière lequel tout notre peuple s’identifie. Nous le sortons et l’arborons de nouveau aujourd’hui dans les villes et villages, dans les quartiers et les rues, en signe d’attachement sincère au Gabon et d’orgueil national.
Gabonaises, Gabonais,
Le 17 août est également l’occasion de nous rappeler que notre pays est fier et riche de son unité. J’entends rigoureusement la conserver en tant que Président de la République et garant de la nation. Sa richesse tient aussi de notre diversité culturelle avec nos provinces et quarante-huit (48) départements, chacun en droit de bénéficier d’opportunités de développement équitables. En effet, l’égalité des chances doit s’appliquer aussi bien aux personnes qu’aux organisations et institutions du pays, quels que soient les lieux et les niveaux.
Ces perspectives de développement ne doivent pas se limiter aux grandes villes. Il est de notre responsabilité, pour nous les dirigeants politiques, de nous préoccuper du sort de nos concitoyens de l’intérieur du pays. Nous devons tout mettre en œuvre pour renforcer la décentralisation via des approches innovantes comme le Fonds d’initiatives départementales lancé en 2018.
Quels que soient leurs lieux de résidence et leurs origines, les Gabonais ont droit à des conditions de vie dignes, comprenant l’accès à l’eau, au logement, aux transports publics, à l’éducation, à la santé et au travail. L’exode rural ne saurait être la seule perspective professionnelle de notre jeunesse, souvent marquée par le chômage comme dans le reste du monde.
Pour cette raison, nous élaborons des solutions concrètes, afin de développer l’emploi des jeunes et les compétences dont notre économie a besoin. C’est notamment le cas dans le domaine agricole, les services comme la santé. Il faut inculquer aux Gabonais de moins de 25 ans une culture de la performance, de l’intégrité et de l’amour du travail.
Nous devons aussi établir un système méritocratique permettant aux personnes talentueuses, compétentes et déterminées de progresser afin de bâtir une nation puissante.
La force de notre République s’appuie également sur nos institutions solides et indépendantes. Nous avons le devoir de développer leur résilience afin de garantir le bon fonctionnement de notre société. La récente révision du Code pénal – visant à mieux servir notre système de justice conformément aux principes d’efficacité, et de responsabilité – contribue à créer cette nation forte que nous devons protéger jalousement.
Je suis convaincu que le leadership du Gabon en matière de croissance verte et nos efforts pour diversifier notre économie augmentera notre qualité de vie au cours des prochaines décennies.
À l’ approche du 60ème anniversaire de notre indépendance, il est temps pour chaque Gabonais de redoubler d’efforts pour créer un État efficace. Il fera émerger ainsi, les institutions et les infrastructures nécessaires à l’épanouissement de notre économie et de notre société.
Gabonaises et Gabonais,
En politique, une vision ne peut tenir que si elle repose sur des mesures concrètes. C’est ce que je vous propose, en demandant instamment au Gouvernement d’y veiller, et de faire le nécessaire pour que les choses changent.
Des progrès ont déjà été effectués en 2018, une année de réformes intensives. Jamais dans son Histoire, notre pays ne s’est autant transformé, grâce à des réformes courageuses, celle de l’Etat et des finances publiques en particulier. Elles ont été menées avec détermination et commencent à porter leurs fruits.
En l’espace d’un an, le nombre d’agents de la fonction publique est passé sous la barre des 100 000. Depuis 2016, l’endettement du Gabon a baissé pour passer de 64 à 60% du PIB, et cette réduction se poursuit. Nos compatriotes participent à ces efforts et ils doivent naturellement en récolter les fruits. Les réformes impulsées en 2018 nous redonnent des marges de manœuvre nécessaires budgétaires pour financer les investissements les plus urgents, notamment en matière de routes, écoles, hôpitaux, centrales électriques, énergétiques et logements.
Nous pouvons annoncer le démarrage des travaux en septembre prochain, de la Trans-gabonaise, une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville, d’une distance de 780 kilomètres.
Pour rendre plus pérenne, efficace et juste notre modèle, il faut aussi augmenter les retraites de nos ainés, les bourses de nos étudiants ainsi que les prestations d’assurance maladie. Il ne faut pas relâcher les efforts.
Le Programme des Nations unies pour le développement, est meilleur juge que nous-mêmes pour évaluer ce qui a été fait. Sachez que cet organisme classe le Gabon comme second pays d’Afrique subsaharienne continentale sur le plan du développement humain. Loin de moi l’idée de m’en satisfaire et de nous reposer sur nos lauriers. Mais reconnaissons que nous avons accompli du chemin ces dernières années, avec un rythme accéléré.
Je ne lèverai pas le pied ces prochains mois, bien au contraire. Le taux de croissance de 2019 devrait osciller autour des 3,5 %, en nette hausse par rapport aux années précédentes. Ce chiffre signifie beaucoup pour les entrepreneurs et les investisseurs, mais il parle moins au plus grand nombre d’entre nous. Les Gabonais ont en effet besoin de ressentir concrètement les effets, tout particulièrement en matière d’offre de travail.
J’ai fixé au gouvernement des objectifs très ambitieux dans la lutte contre le chômage, et nous devons en faire notre obsession. Notre objectif est de doubler le taux de création d’emplois dans le secteur privé formel. Certes, les entreprises sont en première ligne, mais l’Etat a un rôle déterminant à jouer pour leur proposer un cadre favorable. C’est tout le sens de la réforme, aussi inédite qu’ambitieuse, lancée pour optimiser notre système d’éducation et de formation. On ne le relève pas suffisamment mais c’est une véritable révolution.
Demain, au Gabon, les jeunes formés trouveront un emploi plus facilement sur le marché du travail. Pourquoi ? Parce que leurs études correspondront davantage aux besoins réels des entreprises.
Former les jeunes dans des secteurs qui n’offrent pas de débouchés est criminel, je pèse bien mes mots ! Nous faisons en sorte d’arrêter tant de gabegies, en favorisant davantage l’enseignement technique et professionnel. C’est absolument crucial, notamment dans un secteur comme l’agriculture, jusqu’ici assez marginal mais dont le poids va être de plus en plus déterminant dans l’économie nationale.
Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes, je termine mon allocution en rappelant ce dicton de notre cher pays : « Un seul doigt ne lave pas la figure ». Une seule personne ne suffit pas à édifier une Nation. J’ai besoin de chacun d’entre vous pour que la nôtre soit encore plus forte et prospère.
Unis nous sommes, unis nous resterons. Bonne fête nationale à toutes et à tous !
Vive la République, vive le Gabon.
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.