Société/Environnement
Gabon : les forces de police projettent d’élever le niveau de sécurité ces vacances
Une note de service du commandement des forces de police, datée du 29 juillet 2019, annonce des vacances sous haute protection policière pour lutter contre la criminalité et la délinquance sous toutes ses formes. Une opération ponctuelle qui s’inscrit dans le cadre de la sécurisation des communes de Libreville.
Il faut croire qu’une vaste opération de sécurisation du pays va être bientôt lancée. Selon la note de service qui en fait état, le commandement général des opérations est placé sous l’autorité du général de brigade Serge Henri NGOMA, le commandant en chef en second chargé des unités opérationnelles et de la logistique.
À Libreville, d’Owendo et d’Akanda et à l’intérieur du pays, les forces de police vont ainsi se déployer sur le terrain. Ces dernières auront comme missions générales le bouclage, la sécurisation des lieux publics, la lutte et la prévention contre la délinquance juvénile. Elles vont aussi veiller à l’application de la législation en matière de jeux, à l’interpellation des personnes et/ou des véhicules, au contrôle d’identité et des documents afférents à la conduite et à la circulation des véhicules sans oublier la fouille systématique des véhicules, la lutte contre les atteintes aux bonnes mœurs. Elles vont constater les infractions à la loi pénale et interpeller les auteurs, renseigner les populations, le tout au cours de patrouilles pédestres et motorisées.
Pour mener à bien cette opération, le Ministère de l’Intérieur mettra à contribution toutes les unités de son département dispatchées entre Libreville et l’intérieur du pays. Ainsi à Libreville, l’opération verra l’appui de la Préfecture de police, l’Etat–Major des polices d’intervention, l’Etat–Major des Polices d’investigations judiciaires, l’office centrale de la lutte anti-drogue (OCLAD), l’unité spéciale d’intervention, la compagnie du quartier général et la direction générale de la documentation et de l’immigration.
A l’intérieur du pays, les commissariats centraux, de villes et d’arrondissements, les antennes de la police judiciaire, celles de la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI) ainsi que l’OCLAD.
Effet d’annonce ou véritable prise en compte des inquiétudes de la population qui vit sous la peur constante du fait de la délinquance juvénile et du grand banditisme qui ont trouvé un foyer prospère au Gabon ? L’avenir nous le dira.
Numérique
Gabon /GT LAB: une décennie d’opportunités pour la jeunesse gabonaise dans le numérique
Depuis 2017, le programme GT LAB s’impose comme un tremplin incontournable pour les gabonaises et gabonais souhaitant embrasser une carrière dans les métiers du numérique. Lancé par Moov Africa Gabon Telecom, ce dispositif a déjà formé 3 823 apprenants, leur ouvrant les portes d’un secteur en pleine expansion.

«Chaque parcours de formation commence par une opportunité », a rappellé avec fierté Léa SEKY OLOUNA, responsable du programme, soulignant l’importance de croire en la jeunesse et de lui fournir les outils nécessaires pour concrétiser ses ambitions. Car au-delà d’une simple initiative commerciale, GT LAB incarne un véritable engagement social et économique.
«Pouvoir dire « J’y ai contribué » est l’une des plus grandes fiertés de ma carrière », confie-t-elle. Cette implication personnelle se reflète dans la qualité de l’accompagnement, assuré par des formateurs passionnés et dévoués, parmi lesquels Christine BAGUELA ep SORO, Vaneyck et Sepha.
Le succès du GT LAB témoigne aussi de la confiance et de l’énergie des apprenants, moteurs essentiels de cette dynamique. Ensemble, ils prouvent que l’avenir du Gabon repose sur des mains agiles, créatives et connectées. Moov Africa Gabon Telecom, quant à lui, réaffirme ainsi son rôle clé dans la transformation digitale du pays, affirmant son ancrage dans une Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pleinement assumée.
Le programme GT LAB prépare aujourd’hui la jeunesse gabonaise à relever les défis technologiques de demain. Tout en consolidant la place du pays sur la scène numérique africaine.
Société/Environnement
Crise à l’AGASA: retour au travail pour le SYNATA après des négociations
Le Syndicat National des Agents de l’AGASA (SYNATA) a décidé de suspendre son mouvement de grève à compter du 4 novembre 2025. Cette décision fait suite à une réunion de suivi des négociations tenue le 3 novembre 2025 entre le SYNATA et la Direction Générale de l’AGASA, en présence de l’Inspection spéciale en charge du secteur agricole du Ministère du travail.
Les parties ont discuté de plusieurs points importants, notamment la mise en place d’un moratoire sur les cotisations sociales, la présence d’un médecin du travail au sein de l’Agence et la mise en place d’un cadre de concertation pour discuter des points sujets à controverse. Le SYNATA a accepté de participer à ce cadre légal qui traitera des points tels que les rétrogradations, affectations et promotions jugées arbitraires, ainsi que de tous les sujets liés à la modification substantielle de l’organigramme de l’AGASA.
Le SYNATA invite tous ses adhérents et sympathisants à rester mobilisés et solidaires pour que cette concertation aboutisse dans l’intérêt collectif de l’AGASA et de la nation. Le syndicat rappelle que sa lutte est celle de la légalité, de la justice et de la cohésion au sein de la maison AGASA.


Société/Environnement
Gabon/ interdiction de la vente de sachets d’eau par l’AGASA: un défi de gouvernance scientifique et sanitaire
[L]’annonce, le 27 octobre 2025, de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) interdisant la vente de sachets d’eau soulève des interrogations majeures quant à la rigueur scientifique et la proportionnalité de cette décision. Au-delà d’un simple produit, l’eau destinée à la consommation humaine est un vecteur vital et un indicateur clé de la gouvernance sanitaire d’un pays.
L’eau potable ne saurait être considérée comme un simple bien de consommation. En tant qu’aliment à part entière, elle doit répondre aux mêmes exigences de sécurité, qualité et traçabilité que tout produit alimentaire. La sécurité sanitaire de l’eau illustre la performance du système de santé publique et la maturité réglementaire d’un État. Ainsi, toute mesure affectant ce produit essentiel engage la souveraineté alimentaire nationale et le droit constitutionnel des Gabonais à une alimentation.
Dans ce sens le Dr Patrick ENKORO, ancien DG de l’AGASA a fait une sortie disant que «Le peuple voudrait savoir quels sont les faits tangibles révélés, étayés scientifiquement et dont l’ampleur systémique menacerait la santé des consommateurs gabonais au point d’interdire en tout état de cause la distribution et la commercialisation des eaux en sachet ?». Rappelant au passage que «la sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments n’est pas un jeu mais un enjeu majeur de souveraineté nationale, elle poursuit l’objectif de bien nourrir les gabonais et non de faire du tintamarre».
En effet , la méthodologie scientifique est un impératif pour toute décision de restriction sanitaire. L’évaluation des risques doit suivre un protocole rigoureux comportant identification et caractérisation des dangers, évaluation précise de l’exposition et caractérisation du risque global. Sans données robustes et transparentes, une décision d’interdiction perd toute crédibilité et fragilise l’autorité de l’AGASA.
La note administrative récente de l’AGASA n’apporte pas de réponses claires sur la base analytique de la décision. Aucun détail quant au nombre d’échantillons, aux méthodes utilisées, ni à la répartition géographique des résultats n’a été communiqué. Cette absence de données claires va à l’encontre du principe fondamental de proportionnalité et remet en cause la légitimité d’une interdiction généralisée, sans distinctions par opérateurs ou zones.
Une interdiction mal étayée peut avoir des effets contraires à ceux escomptés :Sur la santé publique dans la substitution par des sources d’eau non contrôlées, augmentation des risques sanitaires.Sur les opérateurs économiques, avec des pertes financières, faillites et découragement des acteurs responsables. Sur la crédibilité de l’AGASA avec la perte de légitimité scientifique et affaiblissement de la gouvernance sanitaire.
L’AGASA devrait privilégier une approche constructive fondée sur la preuve et la proportionnalité, avec trois axes majeurs :
– Publication d’analyses certifiées et communication transparente des résultats;
– Adoption de mesures ciblées adaptées aux opérateurs, lots et zones concernées;
– Mise en place de plans correctifs intégrant contrôle, accompagnement technique et renforcement des capacités.
Pour restaurer sa crédibilité et son autorité scientifique, l’AGASA devrait publier un rapport détaillé et circonstancié des analyses. Laquelle placée sous l’autorité du ministère de l’accès universel à l’eau a pour attribution la délivrance des agréments techniques pour la production, la conservation et la distribution de l’eau potable.
En plus d’impliquer les ministères sectoriels concernés dans la prise de décision. Notamment la Direction générale de L’eau, Elle pourrait également créer un comité scientifique indépendant. Et renforcer la formation continue de ses équipes.
La sécurité sanitaire de l’eau ne peut être instrumentalisée par des décisions administratives sans fondement scientifique solide. La vraie autorité scientifique s’appuie sur la preuve, la rigueur et la transparence, dans le respect de la proportionnalité des mes’pures. L’AGASA doit rester le rempart scientifique contre le risque alimentaire et non devenir un outil de gestion politique.








