Economie
Sortie du Fcfa: Teodoro OBIANG NGUEMA souhaite au préalable «négocier» avec la France
Si ses homologues de la CEDEAO ont mis le cap sur l’an 2020 pour sortir de la zone franc, Teodoro OBIANG NGUEMA Mbazogo ne veut pas prendre de décision à tue-tête, il souhaite s’assurer au préalable le soutien de l’ex puissance coloniale. C’est ce que le dirigeant Équato-guinéen a fait savoir ce 12 juillet 2019, à Libreville, en marge de la visite de travail et d’amitié que lui a accordé son homologue gabonais Ali BONGO ONDIMBA. Qu’importe la manière dont les autres le prendront le leader Équato-guinéen a choisi de jouer la carte de la prudence à défaut de mettre implicitement la pression à la France.
S’agit-il d’une démarche commune adoptée par les 6 autres États de la sous-région qui partagent la même monnaie? Possible quand on sait que ces derniers, à l’exception d’Idriss Deby Itno, restent assez évasifs sur la question qui pourtant fait couler énormément de salive. Toutefois, les dires de Teodoro Obiang corroborent les récentes déclarations du président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Pr Daniel ONA ONDO qui se refuse de prendre des décisions «par des coups des têtes ».
«Il y a des problèmes pour lesquels des décisions sont difficiles à prendre. C’est le cas de notre monnaie, a-t-il déclaré. Nous avons appris que l’Afrique de l’Ouest va peut-être changer sa monnaie, mais ici en Afrique centrale, on a déjà échangé nos points de vue [sur le sujet]», a-t-il fait savoir.
Avant d’ajouter, «mon point de vue est que nous devons négocier préalablement avec la France pour lui présenter certaines difficultés que nous rencontrons en relation avec la couverture qu’elle fait de notre monnaie, plutôt que de se lancer dans un processus de changement de cette monnaie. D’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement du changement du nom de la monnaie, mais de la nécessité d’avoir une monnaie forte, qui peut rivaliser avec les autres économies».
Voilà qui devrait donner du grain à moudre dans ce débat où s’affrontent depuis des années les pro et anti-franc CFA sur l’avenir de nos économies. Pour rappel, les détracteurs du Fcfa dénoncent le « compte d’opérations », qui représente 50% des richesses (devises) produites par chacun des 14 pays africains, mais domiciliées au trésor français. Ce compte limiterait la marge des manœuvres de ces Etats, d’où leur sous-développement chronique par rapport à d’autres pays africains.
Technologie
Libreville: le lycée Léon Mba doté d’une « salle interconnectée » pour une école plus inclusive et moderne
Le Lycée National Léon MBA (LNLM) a abrité le mercredi 3 décembre 2025 le lancement officiel du projet pilote de «salle interconnectée», une initiative ambitieuse visant à moderniser l’enseignement secondaire au Gabon. Fruit d’un partenariat stratégique entre Moov Africa Gabon Télécom, le géant technologique Huawei et les autorités gabonaises en charge de la digitalisation, ce projet entend révolutionner l’accès à l’éducation dans le pays.

La salle de classe connectée, baptisée IdeaHub, est équipée de technologies de pointe : un écran interactif permettant des interactions dynamiques, des outils audio-visuels performants et un accès à Internet haut débit. Mais l’innovation majeure réside dans sa capacité à interconnecter les établissements scolaires à travers le Gabon. Les lycées situés en province pourront ainsi assister en direct aux cours dispensés à Libreville, contribuant à réduire les inégalités d’accès à une éducation de qualité.
« Ce projet marque un tournant vers une école moderne, connectée et inclusive », ont souligné les autorités, insistant sur la nécessité de pallier le manque de ressources pédagogiques dans certaines régions. Grâce à cette initiative, les élèves des zones les plus reculées bénéficieront des mêmes contenus interactifs et en temps réel que ceux de la capitale, indépendamment de leur localisation géographique.

Cette expérimentation pilote est perçue comme une étape clé dans la transformation digitale du système éducatif gabonais, avec l’espoir de stimuler l’engagement des élèves et d’améliorer les résultats scolaires. Les partenaires du projet visent à étendre progressivement ce modèle à d’autres établissements, pour un enseignement plus équitable et adapté aux défis du 21e siècle.
Economie
SIGFIP, le pari digital de la DGB pour des finances publiques optimisées
La Direction Générale du Budget (DGB) a organisé une séance de présentation du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP) ce mardi 2 décembre, à l’intention des Inspecteurs de services, des Directeurs Centraux des Affaires Financières (DCAF) et des équipes métiers. Sous la présidence de Wilfried NZAMBA MANGALA, Directeur Général, l’objectif était de dévoiler les fonctionnalités du module BUDGET de la DGB, qui seront intégrées dans SIGFIP.

L’ambition de SIGFIP ? Digitaliser l’ensemble des processus, de la chaîne des recettes à la dépense publique, pour moderniser les méthodes de travail et atteindre l’orthodoxie budgétaire, un objectif prioritaire selon le Directeur Général : « L’importance du SIGFIP, c’est de restructurer nos processus pour une gestion plus efficace des finances publiques ».

Une initiative qui s’inscrit dans la vision de la Présidence de la République Gabonaise et du Ministère de l’Economie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargée de la Lutte contre la Vie Chère, pour une gestion transparente et optimisée des finances publiques.
Economie
Gabon: La DGB se déploie sur le terrain, pour proner une administration éco-responsable
Voilà maintenant deux semaines, que la Direction générale du Budget (DGB) a déployé sur le terrain ses équipes, dans le cadre de sa campagne contre le gaspillage des ressources intitulée “l’administration publique, pionnière de l’eco-responsabilité”. À la rencontre des personnels de ladite administration, installés dans la capitale, les agents sensibilisateurs informent des gestes du quotidien, qui rappellent que «Gaspiller l’énergie, c’est gaspiller nos ressources», en plus que «chaque watt / goutte (d’eau) coûte à l’État».


En effet, les équipes de la Direction générale du Budget sillonnent les administrations publiques. Allant à la rencontre des agents, qui accueillent avec un véritable enthousiasme l’essence de ce message. Non sans marquer leur adhésion à la campagne initiée par le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Chargé de la Lutte Contre la Vie Chère.

Engagée dans un contexte de réduction de dépenses publiques, cette action révèle la nécessité de promouvoir les comportements responsables et durables au sein des ministères, dont les consommations d’eau et d’électricité représentent une part importante des
charges récurrentes de l’État, estimée à plusieurs milliards de FCFA par an. Les premiers retours constatés au fil des échanges laissent entrevoir l’espoir d’une adoption rapide des bons gestes. Les rencontres qui se poursuivent seront davantage révélatrices de l’adhésion des agents de l’État, à contribuer de manière plus active à l’assainissement du budget de l’État.








