Politique
Le Jeu de corps de Jean Rémy YAMA aux « agents de la DGR » salué par la toile gabonaise

Il est de notoriété publique que la majeure partie des internautes gabonais sont friands des faits divers et des scandales. La disparition mystérieuse du leader de la confédération syndicale Dynamique Unitaire (DU), Jean Rémy YAMA, quelques heures après sa déclaration du 2 juillet dernier, constitue un véritable pied de nez fait aux autorités qui ont pourtant tenté de lui mettre la main dessus. Ce tour d’escamotage, savamment exécuté, à la Robin des Bois ou Zorro, n’a pas manqué de faire réagir la toile qui semble chaque jour un peu plus s’acoquiner des rebelles et pourfendeurs du pouvoir en place.
On se souvient qu’après sa déclaration, une descente musclée a été effectuée à son domicile le 3 juillet à l’aube. Que nenni ! À leur arrivée, les hommes lourdement armés, qui auraient déclaré appartenir à la direction générale des recherches (DGR), ne verront pas l’ombre de YAMA. Des rumeurs disent qu’il aurait disparu comme par enchantement quelques minutes après son adresse faite au siège de la DU situé au quartier Awendjé.
Sa pseudo réapparition ce 6 juillet sur la toile, photos à l’appui, le donnant à Paris, en compagnie de l’opposant Alfred NGUIA BAMDA, tandis que certains médias parlent du Bénin via le Cameroun a provoqué des encouragements des internautes doublés de railleries à l’endroit du pouvoir.
«Cela prouve le caractère perméable de nos frontières. Le grand reste le grand», ou encore «bien joué, retrait stratégique», de la part de Pst Tare Simon. Autant de commentaires aux profils dévoilés et assumés qui ne cachent plus la fronde sociale.
Quant à la destination actuelle de Jean Rémy YAMA, c’est le silence radio. Contacté par notre rédaction, Louis Patrick MOMBO, secrétaire général de la DU a indiqué ne rien savoir.
«J’avoue que j’ai pas une idée de là où il se trouverait. Toutes ces infos, nous l’apprenons par le net», a-t-il fait savoir avant d’ajouter, «Je ne peux pas non plus parler de son état d’esprit, car nous ne communiquons pas et je ne sais pas où il se trouve».
Pour rappel, pour avoir tenté d’organiser une assemblée générale de la société civile, à Libreville, proche du rond-point de la Démocratie, là où le candidat à sa réélection Ali BONGO avait également rassemblé ses partisans pour un meeting, Jean Rémy YAMA a été arrêté en juillet 2016, puis relâché après 89 jours de détention. Une expérience douloureuse, que le syndicaliste aurait sans doute voulu éviter 3 ans après, en prenant ses jambes à son cou. Si plusieurs réactions, judiciaire et politiques, s’en sont suivies, son courage, sa détermination et son profil hors establishment font de lui, pour certains , le candidat de l’opposition idéal pour la prochain scrutin présidentiel.
Toutefois, la réaction des internautes gabonais traduit un véritable malaise, une révolte sociale à peine dissimulée. L’actuel Premier ministre, Julien NKOGHE BEKALE, tout comme le président plusieurs semaines avant, lors d’une cérémonie organisée à l’honneur des nouveaux promus au parti au pouvoir, ce 06 juillet, a reconnu que «la classe politique a échoué». Ceci, est donc une invite au changement de cap dans la gouvernance.
Politique
Sensibilisation à la Révision des Listes Électorales dans le département de Lékoni Lékori

Dans le cadre de la campagne de révision des listes électorales, une délégation ministérielle du Haut-Ogooué a effectué ce vendredi 7 Février 2025, une tournée dans le département de Lékoni Lékori. Cette initiative, visant à sensibiliser et informer les populations locales sur l’importance de la participation électorale, a particulièrement mobilisé les citoyens autour d’un enjeu clé de la démocratie gabonaise.
La délégation, dirigée par M. Jeannot KALIMA, ministre de la Fonction publique, incluait également Mme Élodie FOUEFOUE, épouse SANDJOH, et M. Abdu Razzack KAMBOGO, secrétaire général du gouvernement. Ensemble, ils ont su capter l’attention d’une foule diverse, réunissant les différentes composantes du département sous le même appel à l’engagement civique.

Lors de cette rencontre, M. Kambogo a tenu à rappeler l’importance de la participation électorale dans le développement du département : « Chaque voix compte. Ensemble, travaillons pour que notre voix porte et que notre volonté se reflète dans les décisions politiques qui nous concernent. »
Mme FoueFoue, pour sa part, a mis l’accent sur la nécessité d’une information claire et accessible : « Il est essentiel que chaque citoyen comprenne les enjeux de son vote. La révision des listes est un pas fondamental pour garantir une représentation juste et équitable de toutes les voix, notamment celles des femmes», a-t-elle déclaré.
Mr Jeannot Kalima a conclu en soulignant que «voter est un acte citoyen qui permet à chaque individu d’être un acteur engagé pour le Gabon ». Ses déclarations ont résonné comme un appel à la mobilisation collective, invitant les citoyens à prendre part aux prochaines échéances électorales.
Ce message a vu un large écho parmi les participants, illustrant la volonté des autorités locales de renforcer le processus démocratique au sein de leur région.
Cette tournée a non seulement permis de renforcer l’engagement des populations envers le processus électoral, mais a également souligné l’importance de l’éducation civique comme levier de changement.
Les responsables ministériels ont promis de continuer à œuvrer pour assurer une sensibilisation effective des électeurs, à quelques semaines des élections.
L’enthousiasme palpable qui a entouré cette visite témoigne du désir des habitants de Lékoni Lékori de participer activement à la vie démocratique de leur pays. Avec une mobilisation telle que celle observée lors de cette tournée, le département de Lékoni Lékori semble bien déterminé à faire de chaque élection un véritable exercice de citoyenneté.
Politique
Gabon /Inscriptions sur les listes électorales: “Racines” invite la jeunesse du Charbonnages à ”Activer son pouvoir”

5 jeunes, 5 acteurs sociaux-politiques, tous vêtus de blanc, comme le souverain pontife, ont ce dimanche 2 février 2025, au quartier Charbonages, dans le 1er arrondissement de Libreville, organisé un échange citoyen. Arborants des T-shirts sur lesquels étaient inscrits “Racines”, sans rappeler les tentatives de rébellion et les frasques du héro “Kunta kinté” dans une série télévisée culte des années 70 qui porte également ce nom, mais plutôt à «l’attachement à leur mère patrie». Nos 5 compatriotes ont devisé avec leur auditoire sur la nécessité de s’inscrire sur les listes électorales. Opération, faut-il le rappeler, qui court désormais jusqu’au 08 du mois en cours.

Nos orateurs du jour, tous natifs dudit arrondissement ont échangé en toute simplicité et conviviabilité avec leurs frères et sœurs des Charbonnages. En effet, le Gabon a ouvert une autre page de son histoire le 30 août 2023. Le processus de Transition, après plusieurs étapes, touchant à sa fin le 12 avril prochain avec la tenue d’une nouvelle élection présidentielle, nos jeunes leaders ont ainsi invité leurs compatriotes, «à ne point être spectateurs du destin de leur nation, mais plutôt les architectes de son renouveau».
«Nous avons tenu à vous entretenir aujourd’hui sur une phase importante que traverse notre pays qu’est la révision des listes électorales. Nous nous réjouissons de constater que l’assemblée est constituée en majorité de jeunes. Car, quand on est jeune, quand on a encore la force dans les idées, il est primordial de s’impliquer dans les choses de la cité. Donc ce qui concerne notre vivre ensemble», a indiqué Pernelle OBAME.
Tout en précisant que, «Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a la révision des listes électorales en ce moment. C’est un processus crucial qui permet de prendre chaque besoin, chaque idée en compte. Cela vous concerne car le Gabon est en train d’écrire une nouvelle ère, ne vous excluez pas de ce qui est en train de se faire», a-t-elle fait savoir.
Avant d’ajouter, «Pour que vos intérêts soient pris en compte vous devez activer le pouvoir que vous avez. Et le pouvoir qui est le vôtre c’est celui du vote. Si pour l’instant nous n’en sommes pas encore là, nous vous demandons en tant que jeunes, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller vous inscrire sur les listes électorales».
Après un échange houleux avec leurs convives traduisant pour certains l’agacement, l’aquoibonisme pour d’autres mais surtout l’encouragement de la majorité quant à l’initiative, le message a toutefois été bien perçu dans l’ensemble. Une phase test réussie pour ce collectif de jeunes autochtones des Charbonnages qui ont laissé l’initiative à leurs concitoyens de donner l’orientation
qu’ils veulent à ce mouvement naissant et au pays selon une célèbre formule de John Fitzgerald KENNEDY.
«Il vous reviendra de nous dire ce que vous voulez que Racines devienne. Racines c’est d’abord la volonté de réclamer ce que nous sommes tous. Nous sommes gabonais, ce sont nos racines. C’est également une manière de revendiquer notre appartenance au 1er arrondissement de Libreville », a souligné Yann MBADINGA. Tout en martelant qu’un prochain rendez-vous est pris mais d’abord l’appel à la responsabilité, au civisme afin que la période supplémentaire accordée profite à accomplir cette formalité essentielle à la vitalité démocratique du Gabon.
Politique
Gabon: Communiqué final du Conseil des ministres du 22 janvier 2025

Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de Brigade, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni ce mercredi 22 janvier 2025, à 11 heures précises, au Palais de la Présidence de la République.