NÉCROLOGIE
Laurent OWONDO: tire sa révérence
Ecrivain, metteur en scène et comédien, il s’est éteint le 10 juin 2019 au soir, dans sa 71ème année, d’un cancer de la prostate, selon des sources familiales.
L’homme aura marqué l’espace culturel de son ombre, grâce à « l’Ombre de Liberty » en 2005. Mais dès 1985, c’est plutôt avec éloquence qu’il se fait connaître, comme qui dirait… « Au bout du silence « . Laurent OWONDO, artiste aux mille talents et aux multiples facettes, laisse derrière lui un auguste héritage. L’un des plus grands écrivains gabonais et sans doute l’un des classiques de la littérature francophone, il a su marquer les cœurs, et même celle de « La Folle du Gouverneur », depuis 1990, en tant que metteur en scène et dramaturge d’un extrême talent.
Pourtant, même pas lui, fils de la noblesse mpongwé, diplômé du troisième cycle en littérature américaine, n’aurait imaginé une reconversion aussi franche, alors qu’il enseignait celle-ci à l’université. Mais l’appel des arts, notamment de la scène, était la raison de vivre de Laurent OWONDO. Une passion pourtant qui ne l’a pas amené à être prolifique tant son répertoire est mince. Mais tout le mérite de l’artiste est d’avoir porté haut les couleurs du drapeau gabonais par ses œuvres, recevant. honneurs, distinctions et reconnaissances en deçà et au-delà des Pyrénées. Au Gabon, il figure certainement au Panthéon des figures légendaires tant ses œuvres ont bercé l’enfance de plusieurs générations d’adultes.
Laurent OWONDO était un infini rêveur. Il était en passe d’achever la construction d’une résidence logée dans la mangrove pour accueillir les artistes, et voulait ériger un grand théâtre sur ses terres de La Lowé, sans doute nostalgique de l’époque où il dirigeait le Théâtre National de Libreville. Il revient donc à la génération d’aujourd’hui de faire sienne le parcours de l’illustre artiste, parti sous un coup de théâtre, qui en réalité était… un coup de maître ! Adieu grand homme !
Pas de mots rien que des larmes pour cette immense plume gabonaise. C’est en effet avec beaucoup de tristesse que nous apprenons, ce 14 décembre 2024, le décès de Pierre Tany BOUTAMBA, directeur de publication du journal Médiaposte Gabon, de suite d’une maladie, à l’hôpital militaire d’Angondjé. Pour la rédaction de Vox populi 241, c’est d’abord un grand frère, un homme au grand cœur, affable, plein d’humour avant d’être, ce fils de la Nyanga, ce journaliste doté d’une plume particulière. Merci Bryan Booth, merci Pierre Tany BOUTAMBA. Que ton âme repose en paix. De là haut, veille sur les siens.
Ce 15 août 2024, à la veille de la célébration des 64 ans d’indépendance du Gabon, la classe politique est marquée par le décès d’un homme engagé au processus de démocratisation du pays depuis une trentaine d’années. Vincent ESSONE MENGUE vient de quitter le monde des vivants, pour rejoindre les étoiles.
Homme politique gabonais, âgé de 78 ans, a occupé de nombreuses fonctions tout au long de sa carrière. Maire de la commune d’Oyem qu’il a géré pendant 11 années (1996-2007), il est nommé au gouvernement comme ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de la Lutte contre la pauvreté en décembre 2007, jusqu’en 2009. Avant de reprendre ses fonctions de maire de 2014 à 2018.
Il compte désormais parmi les personnalités politiques qui ont légué un important héritage aux générations actuelles. «Au moment de quitter la terre des hommes, le Gabon immortel te sera toujours reconnaissant», a respectueusement salué Georges MPAGA, acteur de la société civile.
A l’âge de 59 ans, l’ex-ministre déléguée au ministère des Affaires étrangères a été emportée par un arrêt cardiaque, suite à malaise survenu à l’Hôpital d’instruction des armées du PK9, ce 13 juillet 2024.
Engagée au service public gabonais depuis 2006, alors qu’elle est nommée Directeur Général Adjoint des Caisses de Stabilisation et de Péréquation, la quinquagénaire originaire de Fougamou, dans la province de la Ngounié, aura gravi au fil des années des échelons de l’administration publique. Où, elle a occupé les postes de ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Éducation Nationale, Chargée de la Formation Civique entre 2019 et 2020. Avant d’être nommée Ministre déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères, jusqu’au 30 août 2023.
Yolande NYONDA laisse derrière elle 4 enfants durement éprouvés, sa famille politique et des collaborateurs qui ont été marqué par son passage dans l’administration gabonaise.
