Politique
Disparition de 353 conteneurs de Kevazingo : inspecteur Georges MPAGA à la rescousse

L’affaire est sans doute assez grave pour ne qu’en rire. Mais au vu du spectacle, de l’image ridicule et désolant qu’elle donne du Gabon depuis sa parution, cette histoire abracadabrantesque mérite bien une touche d’autodérision. Bien que cocasse, elle nécessite surtout que des initiatives citoyennes et républicaines soient prises pour que la lumière soit faite. À cet effet, le messire Georges MPAGA, président du Réseau des organisations Libres de la Société civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon ( ROLBG), a décidé d’enquester, dès ce lundi 13, afin de trouver le/les larcineur(s) des 353 containers dont 18 ont été récemment retrouvés en Chine. L’activiste, sûrement avec d’autres organisations de la société civile gabonaise, en lieu et place des autorités, qui trenassent, qui semblent biaiser sur la question, a lui-même décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est du moins ce qu’il en ressort de la communication qu’il a produit ce samedi 11 mai sur le célèbre réseau social : Facebook.
Équipé d’un pardessus comme l’inspecteur Colombo, d’un costume de tweed, d’un chapeau ou un haut-de-forme comme du célèbre détective de Scotland Yard, Sherlock Holmes, à défaut d’avoir la fougue des inspecteurs du commissariat “Tampi”, qu’importe l’accoutrement ou la tenue d’apparat, Georges MPAGA ne sera point lâche par l’inaction. Il est plutôt bien décidé à en découdre. Une attitude chevaleresque qui lui aurait valu dans le temps un somptueux logi et une gente pucelle en épousaille.
«Afin de permettre aux organisations de la Société civile engagées dans la lutte contre la corruption de réaliser leurs propres investigations, le ROLBG et la Plateforme de la Société civile vont à compter de lundi 13 mai 2019, enquêter auprès des entreprises incriminées», a-t-il prévenu dans une publication sur la toile tout en indiquant que cette affaire n’est qu’une «des plus grandes manifestations qui consacrent la faillite de la bonne gouvernance».
Épris de vérité, le justicier du crime contre le Kevazingo, demande que justice soit faite ! Il somme à cet effet, le gouvernement de démontrer sa volonté à lutter radicalement contre la corruption. Un Gouvernement, qui estime-t-il est de mèche avec une horde d’étrangers mafieux. À cet effet, Georges MPAGA exige « le limogeage à titre conservatoire des autorités politiques et administratives concernées et impliquées dans ce scandale (…), la suppression des activités des entreprises impliquées dans le scandale, la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante permettant de faire la lumière sur cette affaire ».
Pour rappel, le 07 mai dernier, le procureur de la République informait l’opinion de la disparition de 353 conteneurs de Kevazingo. Déplacés sur ordre de certains agents du ministère des eaux et forêts, 18 d’entre eux ont été localisés en Chine. À ce jour, des sanctions courent contre les responsables de ce que l’on peut qualifier criminalité financière transnationale en bande organisée et d’association de malfaiteurs.
Au-delà de grandes phrases ponctuées de méthodes à faire saliver un expatrié, on se demande bien par quels moyens la société civile, monsieur MPAGA démasquera les autorités, avec l’aide de ces derniers (Ref, à la saisine « des instances nationales dédiées à la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux en République Gabonaise»), qu’il traite de corrompus et de mèche avec une horde d’étrangers mafieux ? Quelles seront les méthodes qu’utilisera notre limier pour débusquer le malin, les vils criminels auteurs de cet odieux crime, de surcroît perpétré contre le Kevazingo, un patrimoine national protégé ? À moins d’être un vœu pieux, la justice gabonaise a la sombre réputation d’être laxiste, de ne point faire la lumière sur les grands crimes (surtout financiers) . Elle punit par contre, quelques fois des brigands des quartiers populaires. Mais il faut bien, après le récent échec sur la vacance de pouvoir, saluer le courage de ces hommes et femmes qui dès les premières lueurs de soleil, demain se dévoueront corps et âme pour cette noble cause.
Quant à vous, ne vous désabonnez surtout pas de notre média au risque de manquer le prochain épisode de cette saga que nous avons d’ores et déjà intitulé « Les batailles impossibles de la société civile« .
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Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.
Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.
Politique
Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG).

Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on.
Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors.
À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre.