Société/Environnement
Réforme d’attribution des bourses: «le but est de faire en sorte que leurs enfants, demain, dirigent nos enfants » dixit Marcel LIBAMA

Dans une interview accordée à la réaction de Vox Populi (Vxp), ce 02 avril, Marcel LIBAMA, leader syndical et désormais Conseiller municipal à Franceville, est revenu sur les conclusions du conseil des ministres du 29 mars. Notamment, pour ce qui concerne la réforme des conditions d’attribution de bourse aux étudiants gabonais. Loin de susciter l’excellence, Marcel LIBAMA voit là un acte contre la jeunesse pourtant au cœur du septennat du président Ali Bongo.
Le gouvernement a adopté le 29 mars dernier un projet de décret portant sur la modification des conditions d’octroi de bourses universitaires au Gabon. Si ledit projet prévoit d’accorder la bourse aux élèves ayant obtenu, 12/20 moyenne annuelle, et ayant 19 ans maximum au cours l’année en cours, Marcel LIBAMA, rappelle le caractère discriminatoire, compte tenu des conditions d’apprentissage de la grande majorité des Gabonais.
«Je vous assure, dans les écoles publiques, vous ne pouvez pas compter 50 personnes qui ont la moyenne, parce que les conditions ne sont pas remplies. (…) On ne peut donc pas accepter une telle mesure, laquelle est favorable aux enfants inscrits dans les écoles privées, dont la plupart sont de classes aisées», s’est insurgé le cadre de l’Union nationale.
En effet, dans un pays où les infrastructures scolaires sont vétustes, à la limite inexistantes, ce serait mettre la charrue avant les bœufs que d’exiger aux élèves d’être excellents. Alors que ces derniers suivent les cours dans des salles de classes surpeuplées, installés à même le sol.
Pour Marcel LIBAMA, la mesure restrictive du gouvernement Nkoghe Bekale sert de raison pour ceux qui dirigent aujourd’hui, «de faire en sorte que leurs enfants, demain, dirigent nos enfants». Car, leurs progénitures qui fréquentent les établissements côtés de la capitale peuvent plus facilement prétendre à remplir ces conditions, que les enfants du peuple. Or, poursuit-il «les critères d’obtention de la bourse ne doivent pas se reposer uniquement sur la moyenne, mais aussi sur les catégories socio-professionnelles des gabonais».
Le leader syndicaliste conclut son propos sur une invitation au gouvernement à rompre avec mépris et mettre en place un dialogue avec les partenaires sociaux avant de prendre des décisions de façon unilatérale.
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Transgabonais: le Gouvernement et la Setrag Signent la Convention N°4

L’acte a été paraphé le 7mars 2025 par le ministre des Transports, Jonathan Ignoumba et le directeur général de la Setrag, Christian Magni. La salle polyvalente de la Setrag a servi de cadre à la signature de la Convention numéro N° 4 qui lie le gouvernement représentant l’Etat gabonais à la Setrag, le concessionnaire du chemin de fer Transgabonais. Bien que s’inscrivant dans la continuité de celles qui l’ont précédé, la quatrième convention demeure une avancée dans les relations entre l’Etat gabonais et la Setrag.
Elle contient des objectifs permettant la poursuite des opérations de remise à niveau et de la fluidité de la voie ferrée, la réfection de 8 ouvrages d’arts en état critique, l’augmentation de volume du fret marchandise et voyageur, l’achat et la mise en service de 2 rames de voyageurs, des draisines pour augmenter le taux des voyageurs, la construction ou la réfection des bâtiments, tout cela pour répondre à une demande économique et sociale en hausse constante.
Une Avancée
Pour la Setrag, la signature de cette convention confirme son statut de Concession de l’Etat gabonais et clarifie la réparation des tâches entre les parties impliquées dans la poursuite du programme de modernisation et de sécurisation de la voie, le PMS. Les investissements de la Setrag portent sur l’achat des rails, des traverses, et des ballasts, l’acquisition du matériel technique etc.
Le réajustement des tarifs dans le but de permettre à la Setrag de disposer d’une trésorerie conséquente à ses investissements a été clairement acté.
Enfin, la signature de cette convention entre le gouvernement représentant l’Etat gabonais et la Setrag, filiale du groupe Eramet qui intervient après l’entrée en vigueur de la loi N° 032 ouvre la voie aux opérateurs économiques désireuses d’entrer dans le Capital de la Setrag d’en faire partie sans léser les intérêts de la Setrag qui a effectué des investissements élevés.
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Franceville: la SNI déploie son programme Construire

Dans le but de favoriser l’accès à la propriété aux gabonais, la société nationale immobilière (SNI) a procédé le 1er mars 2025, à Franceville, au lancement du programme “Construire”. La cérémonie qui a satisfait les riverains participants, s’est tenue en présence du Gouverneur de la province du Haut-Ogooué, du Délégué spécial départemental, du Délégué spécial de la commune de Franceville, du Préfet, ainsi que de plusieurs personnalités administratives et invités.

Pour permettre à l’ensemble des parties prenantes de cerner les objectifs du programme “Construire”, le Directeur général de la SNI, Herman KAMONOMONO a décliné les principaux volets qui le composent. Lesquels devront remettre aux gabonais, de relever l’intérêt des populations pour la construction.
En effet, ledit programme favorise l’accès à la propriété aux citoyens par la mise à disposition de parcelles viabilisées et sécurisées, à leur bénéfice. En plus d’un accompagnement à l’auto-construction, encadré par le Bureau d’Accompagnement à l’Auto-Construction (BAAC), qui aide les bénéficiaires des parcelles, dans leurs démarches techniques, en conseils et réalisations des travaux. Le dernier volet de cet programme consiste à sensibiliser les populations, afin de l’inciter à la construction.
La clôture de cette rencontre s’est faite sur une note de satisfaction, notamment des acquéreurs des parcelles du site de Mbouma-Oyali. Lesquels ont reçu des maintenant du Gouverneur de la province, les procès-verbaux de réception, qui devront leur permettre de démarrer leur projet de construction en toute sécurité.
Pour l’ensemble des bénéficiaires, cela est d’un grand soulagement de voir leur rêve de propriété se concrétiser.
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Gabon /Autonomisation des femmes: “La voix des Femmes” fait sa sortie officielle

Ce 1er mars 2025, dans une salle comble situé au Centre-ville de la capitale gabonaise, de nombreuses femmes ont pris part au lancement officiel de l’association “La voix des Femmes du Gabon”. Une initiative portée par 7 femmes, entre autres, Léa SEKY Épse OLOUNA, Doris MENGUE et bien d’autres, qui vise à unir les femmes dans un processus d’accompagnement vers l’autonomisation des femmes. Ensemble elles ont fait le tour de l’histoire , des objectifs, des valeurs qui sous-tendent l’action de l’organisation “La Voix des Femmes du Gabon”. Mieux encore, elles ont évoqué ces sujets tabous auxquels seules, les femmes peu importe leur situation maritale, statut social ou professionnel, sont confrontées.
D’abord orientée vers les femmes entrepreneures, confrontées à des problématiques liees à la difficulté d’accès aux programmes de financement, l’action de “La Voix des Femmes du Gabon” veut désormais toucher une cible plus importante, qui comprend les étudiantes, mères célibataires, femmes en situation de handicap, etc. Pour elles, Léa SEKY OLOUNA et son bureau directeur veulent prendre part à leur échelle, au valeureux combat de la promotion de l’égalité des genres. À travers un programme d’accès à la formation, de renforcement des capacités, d’accompagnement à l’accès au microcrédit, entre autres, aux fins d’améliorer la contribution de la femme à l’économie nationale.
Pour se faire, la présidente, Léa SEKY, de l’association ne compte pas mener ces projets de manière isolée. Bien au contraire, assure-t-elle, «nous pensons nous associer à d’autres associations nationales et internationales pour renforcer la confiance en soi, renforcer les compétences personnelles qui sont parfois ignorées». De telle sorte que bien souvent «à poste égal, formation égale et dans la majorité des cas à potentiel plus élevé, les femmes n’accèdent pas au même titre que les hommes à des postes de directeur général».
Concentrée dans un premier temps à la seule province de l’Estuaire, la vision de l’association “La Voix des Femmes” s’étendra sur les 8 autres provinces du Gabon d’ici aux 24 prochains mois. De cette manière, aucune localité ne sera laissée en marge de son action.