Politique
OLIGUI NGUEMA, la présidentielle de 2025 & les gabonais, storytelling d’une ambition à peine dissimulée (3 indices)

[À] moins qu’il possède une boule de cristal, comme Baba, la voyante du Manga japonais, “Dragon Ball”, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (BCON), Président de la Transition a donné, ce 21 février 2025, à Mitzic, dans le Woleu-ntem, la possibilité aux gabonais et ses supporters de ne point douter de sa participation à la présidentielle du 12 avril. En se prononçant sur une éventuelle grâce présidentielle, en fin d’année 2025, accordée à Kelly ONDO OBIANG, auteur du putsch avorté de 2019, il a indiqué une victoire dont les contours restent à définir. Simple calcul ou maladresse, il faut bien reconnaître que c’est un format de déclaration de candidature assez inhabituel.
Il y a encore une poignée de jours, dans une rare interview délivrée dans au magazine panafricain “Jeune Afrique”, parue ce 14 février 2025, le Président de la Transition gabonaise, B’CON maintenait encore le suspens sur cette élection cruciale censée clore la transition. «C’est vous qui m’apprenez que je suis candidat. Je n’en ai pas manifesté l’intention à ce jour », a-t-il fait savoir. Seulement, plusieurs signes avant-coureurs démontrent que le patron du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pourrait bien briguer la magistrature suprême faisant ainsi de lui le successeur officiel d’Ali BONGO ONDIMBA. S’il est élu bien-sûr.
A la surprise générale, le 22 janvier dernier, à l’issue du Conseil des ministres a annoncé la date fixée pour le 12 avril de l’année en cours. « Le collège électoral est convoqué le samedi 12 avril 2025. Le vote se déroulera de 7 heures à 18 heures, conformément à la réglementation en vigueur », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Séraphin AKURE-DAVAIN. Cette élection marque ainsi la fin d’une transition débutée le 30 août 2023 avec la chute du régime dirigé par Ali BONGO ONDIMBA.
Une certitude nous anime depuis quelques jours, le moment où OLIGUI NGUEMA n’aura plus rien à cacher comme un nudiste n’est plus loin. Le Conseil des ministres du 13 février 2025 a adopté un décret fixant les modalités et la date limite de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle avenir. Ainsi, le candidat a jusqu’au 8 mars pour le dépôt de son formulaire et son dossier de candidature à la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer).
Le Gle dont l’ambition est circonscrite à un cénacle, dispose encore de quelques jours pour déclarer sa flamme au palais de Rénovation.
I- « Rendre le pouvoir aux civils », une promesse appréciée sous différents angles
Parmi ces éléments qui confortent la thèse d’une éventuelle candidature du Gle Président à la magistrature suprême, il y a bien cette promesse. C’est l’argument capital de ses détracteurs qui pensent que le chef de la transition devrait s’en tenir à son discours prononcé lors de la cérémonie d’investiture en septembre 2023. En effet, dans son allocution, OLIGUI NGUEMA a promis de, «Rendre le pouvoir aux civils», par des «élections crédibles et transparentes».
De forts doutes persistent cependant sur le respect de cet engagement tel que nombreux le perçoivent. La Charte de la Transition, sur laquelle BCON a prêté serment en septembre de la même année, est restée muette sur cette question. Excluant de facto les autres membres de la Transition, cette dernière n’élude pas une candidature de l’actuel numéro 1 gabonais à l’issue de la période transitionnelle.
Un argument balayé du revers de la main par ceux qui pensent que, «En qualité de ministre de la Défense et de l’Intérieur il est tout aussi concerné par cette disposition de la charte », a renseigné le Pr Noël Bertrand BOUDZANGA, candidat déclaré à la présidentielle de 2025. Une évidence pour le désormais sénateur de la Transition, Jean-Rémy YAMA, qui a indiqué récemment sur une chaîne internationale, «que perpétrer un putsch, organiser un dialogue, un référendum, revisiter le code électoral, puis se porter candidat à une élection présidentielle reviendrait à être juge et partie ».
Ses adversaires politiques, quand ils ne lui demandent pas de «suivre l’exemple de l’ancien Président malien, Amadou Toumani Touré», ils lui rétorquent que l’Union Africaine (UA) a longtemps traité la question. Dans “l’article 25” de sa “Charte pour la démocratie, les élections et la gouvernance” l’institution Panafricaine, interdit «à toute autorité issue d’un coup d’État de « participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique » et « d’occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État». En cas de violation de cette disposition, la principale sanction encourue est la suspension du pays à l’UA. Ce qui est déjà le cas pour le Gabon depuis le coup d’Etat de 2023.
Le civil auquel faisait allusion Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA pourrait bien être sa propre personne. La modification du code électoral récemment, adopté en des termes identiques par les deux chambres du parlement gabonais ouvre désormais la possibilité aux militaires, qui co-dirigent déjà le pays, d’être candidats aux élections. Autant d’arguments qui prouvent que le «retour aux casernes», ce n’est pas demain la veille. Pour rajouter une couche à cela, le concerné dans son interview dans JA dénonce, «un faux débat de politicards ». Il se dit tout aussi légitime que plusieurs anciens militaires dans le monde devenus de grandes figures politiques de leurs pays.
II- De la nécessité de se débarrasser de la tenue militaire
Loin d’une simple mue vestimentaire opérée depuis le début de la Transition, à rebours de ses collègues de l’Alliance pour les États du Sahel (AES), BCON ou C’BON a ce côté subliminal d’invoquer sa volonté de redevenir un civil. Ne pas le reconnaître serait faire preuve d’un déni volontaire.
Le mois de Juillet 2024 est révélateur de cette stratégie de communication à peine assumée. Il vous souviendra que dans le cadre de sa tournée républicaine, que ce soit dans le Haut-Ogooué ou dans la Nyanga son discours n’a fait que mettre la puce à l’oreille des observateurs de la vie politique gabonaise. «Soyez patients. Si en dix mois on a pu faire ça, c’est qu’en sept ans on fera plus», a-t-il indiqué lors de son passage à Tchibanga.
Les sept ans correspondent à la durée d’un mandat présidentiel validé 4 mois plus tard dans le cadre du référendum sur la nouvelle Constitution. Ce qui conforte notre assertion d’autant plus que dans l’une des provinces dont il est originaire, devant un parterre de sages il a déclaré, «Il faut qu’on enlève la tenue ». Comprenne qui pourra.
III- Vers une poursuite d’un PNDT version projet de société ?
La poursuite de son ambitieux Programme National de Développement de la Transition (PNDT) qui dispose de 288 projets sur les 6 prochaines années pourrait être une motivation supplémentaire pour OLIGUI. A moins qu’il le confie à un de ses proches qui bénéficiera de son soutien, pas certains qu’un de ses opposants le lui accorde. La volonté manifestée par le gouvernement de transition ce 20 février 2025, à l’issue du Conseil des ministres, donnant l’autorisation de contracter un nouvel emprunt de 131,19 milliards de FCFA auprès d’Afreximbank pour ce même Plan en témoigne davantage sur la volonté du Général. Il pourrait donc pour la phase post-Transition manifester l’envie de terminer les 288 projets que compte le PNDT. Et en faire un projet de société.
Bien mieux lotis que ses concurrents, le président de la transition bénéficie encore d’une côte de popularité et d’un capital sympathie non-négligeable. C’BON a un boulevard devant lui. Car débarrassé des principaux ténors de la vie politique gabonaise ou de la dernière présidentielle, disqualifiés pour certains, du fait de l’âge, de leur participation à la Transition ou tout simplement par leur ralliement, comme Alexandre BARRO CHAMBRIER, à sa vision. Si l’on se fie aux résultats issus du référendum de 2024, la marge semble courte. De même qu’une la participation de l’ancien premier ministre d’Ali BONGO, Alain-Claude BILIE-BY-NZE ou le vainqueur autoproclamé de 2023, le Pr Albert ONDO OSSA ont très peu de chances de l’empêcher de remporter cette élection.
Il en va de même pour ce qu’il pourrait être considéré comme une sollicitation de la part de ses compatriotes pour sortir le pays du chaos comme le Général De GAULLE en 1958. «Mais si les gabonais estiment que je suis digne de leur confiance et que les actions menées pendant la Transition se justifient, j’aviserai (..) Je continuerai à prendre mes responsabilités pour le bien du Gabon», a-t-il également confié à JA.
Des différents appels à sa candidature lancés par une pléiade d’associations , comme la plateforme “Ossimane”, dont il est curieusement le président d’honneur, et dont il a demandé aux gabonais l’adhésion massive, comme s’il allait se porter candidat sous cette bannière, qui fait des yeux doux à des personnalités politiques lui prêtant tous un rôle messianique existent déjà. Une séduction, tout comme ses prédécesseurs, à laquelle il aura beaucoup de mal à ne pas résister. Surtout quand certains compatriotes, à l’instar du syndicaliste, Pierre MINTSA, qui a indiqué qu’il pourrait prendre sur lui «une plainte devant la justice», si l’homme du 30 août venait à renoncer à son destin présidentiel.
Le Général qui n’ignore pas tous ces arguments aurait, selon certaines sources au palais, déjà la logistique de communication nécessaire à une campagne présidentielle. Alors, une candidature OLIGUI NGUEMA pour avril 2025, why not ? Surtout que ce digne fils du pays cocherait tous les critères établis dans l’article 43 de la nouvelle Constitution :
- être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ;
- avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive ;
- être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus ;
- être marié(e) à un (e) Gabonais (e) né(e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ;
- avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité avant l’élection présidentielle ;
- parler au moins une langue nationale ;
Tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité peut se porter candidat sous réserve d’y avoir renoncé trois (3) ans avant l’élection.
Politique
Un Nouveau chapitre pour le Gabon: Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA

Chers compatriotes,
Je m’adresse aujourd’hui à vous avec un profond respect, un sens aigu de la responsabilité et, surtout, une détermination sans faille. Après avoir écouté vos appels, votre soif de renouveau et votre désir de changement, j’accepte de me présenter à l’élection présidentielle. Mais ce n’est pas par simple ambition personnelle que je fais ce choix, c’est parce que je suis convaincu que le Gabon mérite un avenir meilleur, un avenir plus juste, plus prospère et plus digne pour chaque citoyenne et chaque citoyen.
Un renouveau initié par le coup de Libération du 30 août 2023
Le 30 août 2023, notre pays a connu un tournant historique. Ce jour-là, le coup de Libération a marqué la fin d’un système de gouvernance qui, pendant trop d’années, a mis à mal nos institutions et nos valeurs. Cette transition, qui s’est déroulée dans le calme et sans la moindre effusion de sang, a permis à notre nation de retrouver sa dignité et sa souveraineté. En quelques jours, nous avons restauré l’unité et l’espoir du peuple gabonais.
Le renouveau du Gabon a démarré ce jour-là. Dès le 4 septembre 2023, j’ai prêté serment en tant que Président de la République , avec l’engagement solennel de remettre notre pays sur la voie de la prospérité, de la justice et de l’équité. Depuis ce moment, nous avons entrepris des réformes profondes et déterminées pour redresser le Gabon. C’est une œuvre en cours, et je vous invite à poursuivre ce chemin avec moi, pour consolider les bases de notre future République.
Réformes de l’État : la voie du changement
Depuis ma prise de fonction, nous avons entamé des réformes d’une grande ampleur, visant à restaurer la bonne gouvernance, à renforcer l’État de droit et à garantir une véritable justice sociale. Nous avons adopté une nouvelle Constitution par référendum, approuvée à plus de 91,64% des voix. Ce texte n’est pas qu’une simple révision juridique, c’est une réaffirmation des aspirations profondes du peuple gabonais, qui désire un État transparent, juste, indépendant et capable de répondre aux défis contemporains.
Nous avons également réformé la loi électorale, afin de garantir des élections libres, transparentes et apaisées. Nous avons voulu en faire une loi qui respecte pleinement la volonté du peuple et qui permette à chaque Gabonais de s’exprimer sereinement dans les urnes. Cette loi, un véritable progrès pour notre démocratie, pose les bases de futures élections sans crainte ni division, où l’unité et la paix seront les maîtres-mots.
Ces réformes sont un engagement ferme en faveur d’un Gabon plus démocratique, plus inclusif et plus respectueux des droits de chacun. Mais ces réformes ne s’arrêtent pas là. Elles doivent être poursuivies, consolidées et élargies pour que nous puissions construire un État capable d’assurer une justice sociale et de répondre aux préoccupations de chaque citoyen, quel que soit son statut ou son origine.
Un développement durable et une économie verte
Un des grands axes de ma vision pour le Gabon est le développement durable et la préservation de notre environnement. Nous avons fait le choix d’une économie verte, une économie où le développement économique et la préservation de notre biodiversité vont de pair. Ce choix se reflète dans la création de l’Agence Gabonaise pour le Développement de l’Économie Verte (AGADEV), un outil essentiel pour nous permettre de capter et gérer les contributions de ceux qui traversent nos couloirs aériens, maritimes et terrestres.
Le Gabon est un pays riche de sa biodiversité, et nous avons un devoir moral et économique de valoriser cette richesse tout en veillant à protéger notre environnement pour les générations futures. Nous comptons également développer des industries locales basées sur nos ressources naturelles, afin de créer des emplois et de favoriser un développement plus équitable.
Un Gabon pour tous, une nation unie
Le Gabon de demain, celui que nous allons construire ensemble, sera un Gabon plus juste, un Gabon plus uni et un Gabon plus solidaire. Un Gabon où chaque jeune pourra trouver sa place, où les femmes auront plus de pouvoir et d’opportunités, et où chaque citoyen se sentira concerné par le destin de notre nation.
Nous avons déjà créé près de 22 000 emplois et mis en œuvre des projets d’infrastructures essentiels pour améliorer la vie quotidienne des Gabonais. Nous avons réhabilité plus de 1 800 kilomètres de routes, construit 196 salles de classe et rénové nos structures hospitalières pour offrir à tous un accès à des services de qualité. Ce travail n’est qu’un début. Notre pays a encore tant à accomplir pour véritablement redonner à chaque citoyen la possibilité de réaliser son potentiel.
Pour cela, nous devons poursuivre et intensifier notre action en matière d’éducation, d’emploi, de santé et d’infrastructures. Chaque Gabonais, que ce soit à Libreville, à Port-Gentil ou dans nos provinces reculées, doit sentir qu’il fait partie de cette grande entreprise de renouveau.
Beaucoup de chemin reste à parcourir
Je suis fier de ce que nous avons accompli jusqu’à présent. Mais je suis également conscient qu’il reste beaucoup à faire. Ce chemin que nous avons entamé ensemble n’est que le commencement. C’est pourquoi je me tiens devant vous aujourd’hui, avec la volonté de poursuivre les réformes que nous avons commencées le 4 septembre 2023, après ma prestation de serment, et de vous offrir un avenir plus radieux, plus juste et plus prospère.
Ensemble, nous pouvons bâtir un Gabon nouveau, un Gabon où la paix, la prospérité et la justice sociale seront les fondements sur lesquels reposeront toutes nos actions. Ensemble, nous allons inscrire le Gabon dans une nouvelle ère, une ère où chaque citoyen, chaque famille et chaque village pourra sentir le vent du changement souffler en faveur de la démocratie, de la justice et de la prospérité.
Je vous invite à faire le choix de la renaissance, à faire le choix de la persévérance , pour nous, pour nos enfants et pour notre pays. Rejoignez-moi dans cet engagement.
Pour l’amour du Gabon, pour l’avenir de notre nation, faisons ensemble ce choix pour un avenir meilleur.
Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA
Politique
Sénat, CESE à la tronçonneuse: BILIE-BY-NZE aka Javier MILEI de Ntang-Louli

Avant lui, en 2009, il y avait un autre démagogue qui se faisait l’écho d’une telle mesure. Celui-ci promettait au peuple gabonais de débarrasser toutes les institutions portant le nom de BONGO à la tronçonneuse : Bruno Ben MOUBAMBA alias Imothep Ben MOUBAMBA. La suite on la connaît. 16 ans plus tard, dans le cadre d’une autre élection présidentielle, celle du 12 avril 2025, voilà qu’un populiste de la même acabit, Alain-claude BILIE-BY-NZE (ACBBN), dans son projet de société, se découvre aussi une passion pour la scie mécanique afin d’opérer des coupes dans les «finances publiques» supprimant au passage ces institutions qu’il juge inutiles, budgétivores et désuets.
Un copiste sans vergogne
Pour duper ses compatriotes, BILIE-BY-NZE n’a pas besoin d’authenticité. Tout comme le “Coup d’État permanent” 1964, de François Mitterrand, qui à l’époque faisait face au Gle De GAULLE, volé à l’occasion de sa conférence du jour, ACBBN n’est jamais en manque d’inspiration quand il faut endormir ces gabonais qui veulent bien se laisser bercer par ses fables
Et pour cette sortie du 10 mars 2025, l’ancien éphémère Premier ministre n’a pas eu besoin de se faire prier pour voir en lui le nouveau Javier MILEI et avec sa tronçonneuse. Mais, sait-il seulement qu’après un an d’exercice de «politique miraculeuse à la tronçonneuse », pratiqué par ce président libertarien d’extrême droite, l’Argentine vit un véritable cauchemar ?
Manque de peau pour ce sophiste en col blanc, qui n’a peut-être pas réactualisé ses données. Mais, il décline à coup sûr et naïvement les signes prémonitoires de son septennat. Contrairement à Javier MILEI, BILIE-BY-NZE lui, n’est ni d’extrême droite, ni de gauche sa colonne vertébrale idéologique ne repose que sur ses intérêts personnels. Il est tout aussi assis sur les souffrances de ses compatriotes que Nicolas DUPONT-AIGNAN, leader du parti, Débout la France, assis sur sa carrière politique.
Un manipulateur au disque rayé
Alain-Claude BILIE-BY-NZE, président de la plateforme “Ensemble pour le Gabon” (EPR), fait partie des quatre candidats retenus le 9 mars par la Commission nationale chargée de l’organisation et du contrôle des élections et du référendum (CNOCER). Lors de cet échange, du 10 mars, avec ses partisans et les hommes des médias, il a présenté les grandes lignes de son projet de société, structuré autour de plusieurs axes majeurs.
Ainsi, sur le plan institutionnel, BILIE-BY-NZE, sa mesure choc n’a pas manqué de susciter les railleries de la classe politique et les internautes. Miraculeusement, l’ancien député a trouvé en 18 mois seulement, le temps de la Transition, l’antidote aux différents maux de la société.
Il se serait donc privé, en 25 ans de vie politique, infligé une autocensure dont lui seul détient les raisons, de proposer ce qu’il positionne aujourd’hui avec sarcasme au visage des nôtres. Désormais , l’État doit se passer des institutions sans intérêts afin de réduire et réaffecter ces dépenses là à d’autres priorités. Lui qui en avril 2023 appelait, non pas ses collègues à réduire leur train de vie, mais les gabonais à arrêter « de vivre au-dessus de leurs moyens .»
«Je vais engager ma tronçonneuse, on va tout couper. Nous allons supprimer les institutions qui ne servent à rien ! Parce que, au bout de 60 ans d’indépendance, nous sommes en capacité de faire le point. Et ce point nous l’avons fait à l’EPR», a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, « Nous allons supprimer le Sénat. (..) Nous allons supprimer le Conseil économique et social (CESE). Nous allons supprimer la Médiature de la République ça ne sert à rien. Nous allons contrôler les budgets des institutions en commençant par la Cour constitutionnelle ».
Si ces mesures vont de l’augmentation du nombre des députés, de 143 à 150, à la réduction des fonds politique du chef de l’État, estimés selon lui à «250 milliards de Fcfa, servant à corrompre populations et opposants », ces idées bien qu’avérées ne sont pas d’une première jeunesse. Elles ont pourtant fait leur bon nombre de chemin sans que personne ne s’en occupe.
Tenez ! Le sénat par exemple, le mythique opposant à Omar BONGO ONDIMBA (ABO), Pierre MAMBOUNDOU en son temps a proposé à plusieurs reprises la suppression de cette institution. Allant même à accuser le régime d’alors «d’accentuer la fracture sociale et la précarisation du salariat.» Ses propositions étaient semblables à des prêches dans le désert. Idem pour le CESE, la Médiature de la République et le Conseil national de la démocratie (CND), considérés par les gabonais comme des institutions où on récompense et case «copains, coquins et consanguins.»
Donc, “nothing new”, rien de bon ne peut sortir de la bouche de celui qui, en qualité de ministre d’État, Premier ministre, a contribué à détruire une jeunesse à laquelle il prétend aujourd’hui vouloir offrir des « perspectives .» Comme disait l’ancien Président américain, à travers un vieux proverbe qu’il a emprunté aux russes, durant la guerre froide, on veut bien. «faire confiance mais vérifier », la jeunesse ne vérifiera rien chez BILIE-BY-NZE car il n’aura pas sa confiance. Pas cette-fois en tout cas.
Politique
Libreville /déploiement des troupes de la plateforme C’BON dans le 2ᵉ Arrondissement: une mobilisation au service des populations

Le 2ᵉ arrondissement de Libreville a été le théâtre d’un événement majeur avec le lancement officiel, 09 mars 2025, des troupes mobiles du mouvement C’BON, sous la coordination d’Aurélie NTOUTOUME, en présence de Nora KASSA, présidente fondatrice de la plateforme.
Cette initiative vise à collecter des données essentielles auprès des habitants afin de mieux comprendre leurs réalités, leurs préoccupations et leurs attentes. Ces informations serviront à orienter des actions sociales et d’intérêt général portées par la plateforme C’BON et ses partenaires.

Une journée de terrain marquée par l’échange et la proximité
La cérémonie de lancement a été marquée par une forte mobilisation des populations venues exprimer leurs préoccupations et échanger directement avec les responsables du mouvement. Mme Nora Kassa, dans un esprit d’engagement et de proximité, a pris le temps de dialoguer avec les habitants, soulignant l’importance de l’inclusion et de la concertation dans toute dynamique de transformation sociale.
Accompagnée d’Aurélie NTOUTOUME, coordinatrice du 2ᵉ arrondissement et provinciale de C’BON, la présidente fondatrice a effectué une visite d’un quartier sous-intégré. Une immersion sur le terrain qui leur a permis de constater de visu les réalités vécues par les populations et d’écouter leurs doléances.

Un engagement fort pour le développement local
Ce déploiement des troupes mobiles marque une étape clé dans l’ancrage territorial du mouvement C’BON. Il illustre la volonté de ses responsables d’agir au plus près des citoyens en collectant des données précises qui serviront de base pour la mise en place de projets concrets et adaptés aux besoins locaux.
🔹 Une mobilisation continue : D’autres actions similaires sont prévues dans les prochains jours pour élargir la collecte des données et affiner les stratégies d’intervention sociale.
🔹 Un engagement durable : C’BON s’inscrit dans une dynamique de solidarité active, en fédérant les forces vives locales pour construire un Gabon plus fort, uni et inclusif.
📢 Restons mobilisés ! Chaque action compte pour bâtir l’avenir de notre pays.