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Politique

De Gamal Abdel NASSER à Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, le Gabon a-t-il bouclé la boucle des coups d’État en Afrique ?

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Coups d’État, putchs, révolutions, autant de noms que l’on nomme le renversement d’un pouvoir en place de façon impromptue, illégale, inconstitutionnelle, inattendue mais parfois souhaité en sourdine. S’il semble plus coutumier aujourd’hui, le phénomène qui sévit, bien avant le 20e siècle, depuis 1950 a touché 97 pays du monde. Déjà, en 2011, deux politologues américains, Jonathan POWELL et Clayton THYNE, recensaient exactement 491 coups d’État réussis ou non, au cours des 73 dernières années. Très fréquents en Afrique, qui concentre le plus grand nombre de putschs, les renversements se succèdent notamment depuis 2019, avec le dernier cas réussi, le Gabon, le 30 août 2023. L’éviction d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO) du pouvoir par sa garde prétorienne, et la montée, sans cesse croissante, de la communauté internationale condamnant et tentant d’endiguer la prolifération de ces passages en force, peuvent-ils sonner le glas des coups d’État en Afrique?

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Bien qu’il existe différents types de coups d’État, en Afrique, c’est au cours des trois dernières décennies que ce continent a accru son record de putschs et tentatives de coups d’État. De fait, sur les 54 pays que compte cette partie du globe terrestre, 45 d’entre eux, ont connu au moins une tentative de coup d’État depuis 1950. Du premier coup d’État de l’histoire africaine mené, avec succès, par l’égyptien Gamal Abdel NASSER en 1952, au gabonais Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA en fin août 2023, en passant par le soudanais Ibrahim ABBOUD en 1958 ou encore le burkinabè Ibrahim TRAORÉ en 2022, des chercheurs totalisent pas moins de 204 tentatives de putschs, avec 75% de réussite. Pour être précis 146 ont abouti. Des chiffres pas très reluisant faisant de facto de l’Afrique le continent le plus instable de la planète.

Et dans ce sens, le Soudan arrive en tête du classement, avec au compteur 10 renversements (ou tentatives) entre 1958 et 2022. À sa suite, le Burkina Faso en totalise 8 entre 1962 et 2022. À la suite desquels se succèdent le Nigeria (7), le Congo (6), le Bénin(6), la République centrafricaine (6), le Tchad (6), les Comores (5), le Ghana (5), le Mali (5), la Guinée-Bissau (5), l’Éthiopie (4), l’Ouganda (4), entre autres.

En général, un coup d’État survient dans une société lorsque les institutions sont en crise ou en difficulté et qu’elles semblent incapables de définir des solutions consensuelles. Pour Djifa AGBEZOUKIN, docteur en droit public et sciences politiques, analyste au sein du département Afrique sub-saharienne de l’institut d’études de géopolitique appliquée (IEGA), qui s’est récemment exprimé sur les moyens de prévention et de réaction de la CEDEAO face aux coups d’État, il estime que cette situation découle de «la misère».

«Face à la misère, les gens sont capables de tout pour s’en sortir. Alors, si les coups d’Etat se justifient par la situation sécuritaire, cette dernière s’explique à son tour par la misère et la pauvreté, le chômage, spécialement chez les jeunes qui résulte finalement de la mauvaise gouvernance de nos États. Alors, les coups d’État ne sont que la manifestation d’un mal plus profond qu’est la mauvaise gouvernance, l’absence de responsabilité de la part des dirigeants», a-t-il indiqué au micro de nos confrères de la BBC

Toutefois, cette tendance qui suscite, à géométrie variable, des inquiétudes auprès des organismes continentaux et régionaux ne touche plus que l’Afrique de l’ouest. Au Gabon, la junte militaire s’est imposée, pour mettre terme à «une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos», selon le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI). Chose qui lui a valu diverses condamnations, suspension de l’Union africaine, du Commonwealth et même suspension de l’aide américaine.

Près d’un mois seulement après le cas du Gabon, au Burkina Faso, une énième tentative avérée de coup d’Etat a été déjouée le 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabés. Se traduisant par l’arrestation de 4 Officiers. C’est peut-être là la preuve que la série noire des coups d’État n’est pas prête de connaître son épilogue. Notamment avec le retour d’une prétendue guerre froide que se livrent les occidentaux, et l’influence de plus en plus grandissante que connaît la Russie sur le continent. Ce qui amplifie dans la zone subsaharienne un grand sentiment anti-français ou plutôt un sentiment «anti-politique française », comme insinue le député français Jean-Paul LECOQ.

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Politique

Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

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Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

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Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.

Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.

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Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

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Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.

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Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.

Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.

Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.

Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.

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Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

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Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG). 

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Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on. 

Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors. 

À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre. 

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