Santé
Gabon: les assurés CNAMGS, persona non grata dans les hôpitaux publics
Le jeudi 5 mai 2022, se plaignant du fait que leurs doléances ne reçoivent pas un écho favorable, le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) et le Syndicat national des agents de santé (SYNAS) ont décidé, jusqu’à nouvel ordre, de ne plus consulter de patients par le biais de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Cette position a été notifiée par une lettre commune adressée au Premier ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA.
Les deux syndicats soutiennent avoir pris cette posture à contre – cœur. En effet, il y a un mois, ils auraient adressé un courrier au ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick OBIANG NDONG, qui serait resté sans suite. Par la suite, ils ont, également, écrit à la Cheffe du Gouvernement ; là encore, pas de réponse. Or, l’accumulation de la dette de la CNAMGS envers les hôpitaux publics prive ces structures de budget de fonctionnement, ce qui a, pour conséquences, le manque de petit matériel (alcool, coton, gants, seringue, etc.), des arriérés de prime et les équipements ne sont plus réparés lorsqu’ils tombent en panne.
«La CNAMGS ne verserait plus la part due aux hôpitaux qui connaissent actuellement de graves difficultés de fonctionnement (…) au lieu de décréter la fermeture des hôpitaux, nous avons pris une 1ère décision radicale. Ça va aller crescendo», a confié le Dr Christiane MENGUE M’ASSEKO épouse OLIMBO DAOUDA à nos confrères de Gabonactu. Toutefois, le médecin assure que les patients assurés à la CNAMGS pourront se faire consulter mais seront tenus de payer l’intégralité de leurs frais médicaux. Le SYMEFOGA et le SYNAS déplorent, également, la suppression des subventions de l’Etat.
Notons que ce n’est pas la 1ère fois que ce mouvement d’humeur surgit : l’on se rappelle que le 18 avril 2019, le SYMEFOGA avait déjà adopté cette position, toujours en raison des retards de paiement de la CNAMGS.Initiée par Feu le Président OMAR BONGO ONDIMBA, avec le concours de l’ancien ministre français Bernard KOUCHNER, la CNAMGS est la plus importante structure sociale du pays. Elle est financée par des taxes publiques, des cotisations sociales et une subvention de l’Etat.
Santé
Vers une “féminisation” du VIH au Gabon
La célébration de la 35e journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre 2023 a été l’occasion d’effectuer des dépistages massifs. En présence des plus hautes autorités du ministère de la Santé en tête desquelles, le Secrétaire général, Patrice ONTINA, représentant le ministre empêché, les acteurs de la lutte contre cette maladie ont été récompensés.
Au cours de la rencontre, les participants ont découvert le taux d’incidence du VIH au Gabon. En baisse de manière générale, le virus tend à infecter davantage de femmes que d’hommes sur le plan national. L’on assiste ainsi à une féminisation du VIH, avec 4,7% des femmes séropositives soit le double de la gent masculine qui est estimée à 2,3%.
Pour poursuivre la tendance baissière enregistrée sur l’ensemble du territoire, les pionniers de la lutte contre la SIDA au Gabon ont énoncé quelques mesures . Parmi elles, l’augmentation du budget alloué à la lutte contre le VIH-SIDA; l’extension du ticket modérateur CNAMGS aux examens tel que le génotypage; le renforcement de la réponse communautaire; l’instauration du mois dédié à la lutte contre le VIH, Décembre Rouge.
Santé
Gabon /Novembre Bleu: à Setrag, “contre le Cancer, je m’engage à une vie saine”
Tel est le slogan de la Setrag pour lutter contre les cancers masculins dont la salle des fêtes a récemment abrité un séminaire d’information à l’intention des travailleurs à l’occasion de Novembre Bleu qui tenait sa 5ème édition en terre gabonaise. Récit.
Occasion pour des nombreux travailleurs de la Setrag de s’imprégner des causes et mesures de prophylaxie de ce terrible mal qui est la première cause de décès avec 5OOO victimes en 2022 dans notre pays.
Il faut rappeler que Novembre Bleu a vu le jour il y a 20 ans en Australie pour lutter contre les cancers de la prostate, de testicule et du pénis qui sont des cancers masculins. Lesquels touchent des personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux, des appartenances ethniques. Les personnes sédentaires, obèses, ou celles exerçant dans des pesticides et métaux lourds, mais également celles consommant l’alcool et tabac ou encore infectées des IST sont susceptibles de développer un cancer de la prostate.
Selon le Dr.Francky IWANGOU MOUSSAVOULT les symptômes des maladies prostatiques sont la difficulté d’uriner, miction nocturne, sang dans les urines et jet faible ou brûlures mictionnelles. L’adénome de la prostate qui signifie grossissement normal lié à l’âge se manifeste par de miction répétée le jour et la nuit, et ayant un jet faible. La prostatite se manifeste quant à elle par des brûlures mictionnelles.
Tous ces cancers de la prostate se traitent soit par la chirurgie prostatectomie totale, la curiethérapie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou l’hormonothérapie suppresseur de la testostérone. Mais pour les spécialistes, le meilleur moyen de lutte contre les cancers masculins demeure la prévention qui doit ménager le rapport entre la taille de l’abdomen et celui de la prostate, en réduisant les signes de prostatisme par une pratique régulière de sport et de lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme, mais également consommer beaucoup des tomates, les bricolis et les jus de gingembre.
L’autre type de cancer est celui du testicule, bien que moins fréquent est plutôt rare, et touche l’homme le plus jeune ayant une moyenne d’âge qui varie de 15 à 40 ans et dont les facteurs à risque sont la consommation du cannabis, des antécédents familiaux lequel se caractérise par l’atrophie testiculaire, le testicule non descendu à la naissance ou le syndrome de trisomie.
Pour s’en apercevoir, les symptômes peuvent être une masse palpable, dure et indolore ; le gros testicule avec sensation de lourdeur ou douleur : douleurs lombaires ou hypertrophie lombaire. Pour ce type de cancer, le traitement passe par une chirurgie orchidectomie totale, une chimiothérapie adjuvante ou l’hormonothérapie suppresseur de la testostérone. Comme son homologue de la prostate, le cancer du testicule peut être prévenu en luttant contre le tabagisme et l’alcoolisme, en s’alimentant sainement et en pratiquant régulièrement une activité sportive.
Pour dépister ces cancers, les médecins procèdent aux tests de palpation ou autopalpation, la transillumination, l’échographie testiculaire ou autre radiographie, ou le dosage marqueurs tumoraux.
Selon le Dr. Francky IWANGOU MOUSSAVOULT animateur dudit seminaire,la lutte contre les cancers masculins passe par la prévention, car il est important d’en parler, de procéder au dépistage précoce et de mener une hygiène de vie en mangeant sainement, de pratiquer une activité sportive, d’arrêter de boire ou de fumer, et de veiller à son bien-être.
Santé
Gabon: 700 cartons de médicaments destinés aux établissements scolaires
Le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la Transition a reçu ce jour au Palais Rénovation un important lot de médicaments des mains des i de la Société “La Santé Pharmaceutique”, destinés aux soins infantiles dans les établissements scolaires du pays.
À travers ce don estimé à plus de 700 cartons comprenant des anti inflammatoires, des médicaments pour le traitement des pathologies intestinales, de la grippe saisonnière et autres, la Société Santé Pharmaceutique entend accompagner la Transition dans le développement du secteur santé à travers sa production locale de médicaments.
Implantée dans la ZES de Nkok depuis 2017 et spécialisée dans la fabrication et l’exportation des produits pharmaceutiques, cette structure ambitionne également de diversifier son offre de produits avec notamment la production d’anti-rétroviraux, d’anti- tuberculeux et autres solutés pour utilisation médicale.
Pour répondre à la problématique des soins préventifs et curatifs en milieu scolaire, et sous l’impulsion du Chef de l’Etat, qui attache du prix à la Santé de ses compatriotes et en particulier à celle des plus jeunes, la distribution de cet important don se fera d’emblée dans les établissements dotés d’infirmeries, et progressivement sur l’ensemble des établissements scolaires du territoire national.