Economie
Gabon /Grève dans les PME: la tutelle et le Synap-PME trouvent un terrain d’entente

En grève depuis de nombreux mois maintenant, les représentants du Syndicat national des personnels des petites et moyennes entreprises (Synap-PME) ont été reçus ce 17 mars 2022 par le ministre des PME, Yves Fernand MANFOUMBI. Reprenant la gestion des dossiers en cours après sa récente nomination à ce poste, ce dernier a souhaité procéder à la signature d’un protocole d’accord, pour lequel, a-t-il précisé, la tutelle s’engage à répondre à 3 des principales préoccupations des partenaires sociaux. En tête desquelles, la réhabilitation du bâtiment qui abrite les «collaborateurs», jugé en mauvais état.
Des actes et de l’action, c’est bien à cela que le président de la République à appeler la nouvelle équipe de Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, constituée le 8 mars 2022. Seulement c’est à une action mesurée, réaliste et réalisable que le chef de l’administration des PME tient à s’engager envers ses collaborateurs et partenaires. Et procédant à la signature du protocole d’accord avec le Synap-PME, il a tenu à le faire entendre à la présidente du mouvement syndical, Chantal MAKOSSOT.
En effet, a-t-il lancé, «nous avons jugé utile que 2-3 points étaient des points pour lesquels nous pouvons nous engager». Parmi eux, a-t-il reconnu, «la réhabilitation du bâtiment de Score est une préoccupation juste, parce que nous ne pouvons pas demander la performance et l’efficacité aux collaborateurs, s’ils ne sont pas dans les conditions de production souhaitées». Car, il ne fait aucun doute selon lui que «ce bâtiment pose problème».
Par ailleurs, pour obtenir un «travail efficace et efficient», il approuvé la nécessité d’un renforcement des capacités des agents. Et cela, «l’ancienne conversation avec l’école pour les carrières administratives permet que les collègues puissent renforcer leurs capacités avec le soutien de leur hiérarchie», a-t-il rappelé. Concluant sur son approbation à s’adapter à l’évolution de l’écosystème, des le moment où le cadre normatif qui régit le fonctionnement du ministère des PME le permet.
L’intervention du ministre a trouvé grâce aux oreilles de Chantal MAKOSSOT qui s’est dit «ravie» de ce que leurs revendications «trouvent un écho favorable» auprès de lui. Elle a tout de même laissé entendre à la tutelle, leur souhait «que l’administration que vous incarnez continue dans cet élan, pour régler les problèmes que nous vivons dans le pan PME. Qui ne sont pas des problèmes moindre au regard l’économie que doivent susciter les PME».
Voilà donc une note positive qui atteste de l’entente entre les deux parties de ce qui devra être fait dans les prochains mois. Marquant par là même le début d’une nouvelle histoire de confiance entre le ministre et les partenaires sociaux. Non sans leur rappeler que la grève est certes un canal de communication légitime mais qu’il faut toujours aspirer à des trêves et trouver graduellement des solutions d’ensemble.
Economie
Transformation locale du manganèse: la société japonaise AML Holdings planifit la construction d’une usine de transformation au Gabon

Dans la mise en œuvre du plan de transformation locale du manganèse, impulsée par le Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, son Vice Président de la République, chargé du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier (ABC), a ouvert ce 4 août 2025, une séance de travail avec la société japonaise AML Holdings. À cet effet, l’objectif de celle-ci serait la construction d’une usine de transformation locale de manganèse, afin d’industrialiser le secteur minier du pays.
Après son récent séjour en terre japonaise, où il représentait le Président de la République à l’Exposition universelle d’Osaka 2025, ABC a reçu en audience, une délégation japonaise, composée de l’ambassadeur du Japon au Gabon, Shuji NOGUCHI et du président d’AML Holdings, une entreprise spécialisée dans l’exploitation et la transformation du manganèse. Au cours de cette rencontre, AML Holdings a proposé d’investir dans une usine de transformation au Gabon. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation locale des ressources naturelles, qui prévoit l’interdiction d’exporter du manganèse brut à l’horizon 2029.
Une séance de travail , à laquelle ont participé le ministre d’État aux Transports, ainsi que les ministres de l’Énergie, des Mines et de l’Industrie. Elle avait pour objectif d’examiner les aspects techniques et économiques du projet, « Le président d’AML Holdings est venu détailler son plan de travail. Nous espérons que ces pourparlers aboutiront à des résultats concrets », a déclaré l’ambassadeur NOGUCHI.
Son Excellence Shuji NOGUCHI a affirmé l’engagement du Japon à soutenir l’industrialisation du Gabon. En étant l’un des principaux producteurs mondiaux de manganèse, le gouvernement s’évertue à transformer localement ses ressources afin de réduire sa dépendance aux exportations de matières premières brutes. Ce projet avec la société japonaise AML Holdings pourrait engendrer une forte valeur ajoutée, en créant des emplois, en dynamisant l’économie nationale et en renforçant la position du Gabon sur le marché mondial des produits transformés.En valorisant localement le manganèse, le pays aspire à diversifier ses revenus et à promouvoir un développement économique durable.
Economie
Gabon: Fly Gabon accueille son tout premier Airbus A320

La compagnie aérienne nationale Fly Gabon a réceptionné son tout premier Airbus A320, le 23 juillet 2025, au environ de 12h à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Cette nouvelle acquisition marque une étape importante non seulement dans la relance du transport aérien du pays, mais également elle symbolise un grand retour du Gabon dans le ciel Africain, avant une extension progressive de son réseau sur les ciels Européen, Américain et Asiatique, après plusieurs années d’absence.
Sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, la compagnie aérienne nationale Fly Gabon a accueilli son tout premier Airbus A320. Avec cet avion capable de transporter environ 140 passagers, l’objectif de Fly Gabon serait de renforcer la connectivité aérienne en commençant par les pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest. Des vols réguliers vers les capitales africaines telles que : Douala, Brazzaville, Abidjan et Cotonou sont prévus, nous rapporte nos confrères du média le transitoire.
L’arrivée de ce Airbus A320 marque la volonté du pouvoir en place, d’effectuer le redéploiement du secteur aérien, avec pour ambition :
l’intégration régionale: faire du Gabon un hub stratégique pour le transport aérien en Afrique centrale;
Service aériens fiable : offrir des liaisons fiables, modernes et compétitives;
Assurer un développement économique : Contribuer à la croissance économique du Gabon en renforçant les échanges commerciaux et touristiques.
Par cette nouvelle acquisition, le Chef de l’État affirme son engagement à faire de Fly Gabon, un acteur incontournable du transport aérien régional, en renforçant les connexions économiques, touristiques et culturelles du Gabon avec l’Afrique et le reste du monde. Cette nouvelle étape illustre une vision claire, redonner au Gabon une fierté nationale dans un secteur vital à son développement et à son rayonnement, mais également de mettre fin à des années d’abandon et de déclin de l’aviation gabonaise sous l’ancien régime.
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.