Politique
Bitam: Jules MBELE destitue son 3e adjoint pour insubordination

Ambiance particulièrement tendue ce 26 février 2022 à la mairie de Bitam. Ceci, du fait de la tenue, dans les locaux de cette institution, d’une session extraordinaire du Conseil municipal de la localité, ayant pour unique point à l’ordre du jour, la destitution du 3e maire adjoint. Aubin MBEANG ONDO du parti Héritage et modernité de Michel MENGA M’ESSONE. La décision de son éviction a été prise par l’édile central Jules MBELE du Parti démocratique gabonais (PDG).
On se serait cru dans un film de baston américain. À en juger notamment par le ton et les échanges entre le maire central Jules Mbele et le conseiller municipal Pastor NGOUA N’NEME, ancien ministre de la Communication et principal opposant à la destitution de Aubin MBEANG ONDO
Le décors planté était lui-même des plus inhabituels. Il y’a d’abord le président de séance, Samuel MINKO NGUEMA, acquis d’emblée à la cause du maire Jules MBELE et qui orientera les débats conséquemment, et du reste pressenti pour occuper le fauteuil dorénavant vacant. Il y’a ensuite, la présence dans la salle, de tous les chefs de quartiers de la ville venus assister à ces assises sur invitation du maire. Enfin, la présence du secrétaire départemental du Parti démocratique gabonais (PDG).
Un décors d’autant inhabituel, que les chefs de quartiers ne sont pas des élus locaux. Pas plus que le secrétaire départemental du PDG n’avait sa place dans la salle ; car auquel cas, et selon le principe de la parité et de l’impartialité, le pendant hiérarchique du Parti Héritage et Modernité aurait dû être invité à ces assises. Et pour couronner le tout, il y’a le fait que le principal concerné, le désormais ex-3eme maire adjoint Aubin MBEANG ONDO, n’a été informé que la veille. Autant d’observations aucunement relevées par le sous-préfet de Meyo-Kie MBA MENGUE à l’ouverture des travaux.
Pour tout argumentaire à la destitution, l’on retiendra que Jules MBELE reproche à son ex-3eme adjoint d’avoir développé «des attitudes d’insubordination, d’irrespect et de bellicisme à l’endroit des autres maires et du secrétaire général». Toute attitude qui aurait provoqué le climat délétère qui régnerait depuis lors au sein de l’institution qu’il dirige. D’où la décision prise par lui, en sa «qualité de garant du bon fonctionnement de l’institution, de convoquer la présente session extraordinaire, conformément à la loi, afin de soumettre à votre examen pour adoption, la motion de défiance à l’encontre du 3e maire adjoint» (sic).
Or, selon nos informations, la pomme de discorde entre Jules MBELE et Aubin MBEANG ONDO serait le paiement des émoluments du maire central à son adjoint. Pour rentrer dans son droit, ce dernier aurait ainsi adressé une correspondance plaintive au gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules DJEKI, avec ampliation au préfet du département du Ntem, avec pour abus d’autorité du maire central de Bitam.
Dans ladite correspondance datée du 3 septembre 2021, apprend-on, l’ex-adjoint au maire se plaindrait de la rétention de sa prime mensuelle depuis 16 mois alors que parallèlement ladite prime serait versée aux 1er et 2e maires adjoints. Aubin MBEANG ONDO fustigerait par ailleurs sa non-invitation aux séances de travail entre le maire et ses adjoints. De même qu’il trouverait incompréhensible que lors des dernières fêtes de fin d’année, le maire MBELE a octroyé une aide exceptionnelle à tous les autres maires, à son exception.
À la lecture des faits, le Conseiller municipal Pastor Ngoua N’neme s’est alors interrogé sur la pertinence d’une session extraordinaire du conseil municipal ayant pour unique but de destituer un collaborateur au seul motif qu’il aurait maille à partir avec l’édile central. Et l’ancien ministre de faire remarquer que la procédure de destitution en l’espèce est aux antipodes de la loi 15/95 sur la décentralisation qui évoque simplement des sanctions administratives et disciplinaires qui ne peuvent être prises que par la seule autorité de tutelle et non par un maire central ; et nulle part de destitution d’un adjoint au maire.
Prenant la parole à son tour, Aubin Mbeang Ondo s’est défendu. «Je pense que les problèmes de la mairie se règlent lors des sessions du conseil. Or le maire central ne m’a jamais dit lors celles-ci qu’il a un grief contre moi, il ne m’a non plus jamais convoqué à son bureau à cet effet. Je le considère comme un père et lorsqu’un père a quelque chose à reprocher à son fils, il le fait asseoir. Le maire Mbélé ne l’a jamais fait, je suis donc étonné de la présente démarche à mon encontre».
Le désormais ex-3e maire adjoint Aubin Mbeang Ondo a été destitué à 31 voix contre 1, sur un collège électoral de 32 votants. Pour sûr, cette affaire va laisser des stigmates entre le PDG et PHM aux prochaines élections présidentielles, législatives et locales en 2023 à Bitam.
Politique
BLA: « Qui boude bouge c’est pour dire que l’ancien système n’a qu’à bouger »

La phrase « Qui boude, bouge » prononcée par Brice LACCRUCHE ALIHANGA en 2019 continue de faire débat. Considérée par beaucoup comme un mépris pour les gabonais qui refusaient de s’aligner derrière le système déchu, Brice LACCRUCHE ALIHANGA a récemment expliqué le contexte et le sens réel de cette phrase sur le plateau de l’émission « Sans bla bla » de la chaîne Tv+.
Lors de cette rencontre, BLA, alors directeur de cabinet d’Ali BONGO, avait pour mission de transmettre un message d’espoir aux jeunes de la localité. Il leur avait assuré que «les choses vont s’améliorer, il y aura plus de places pour les jeunes, la méritocratie, surtout pour ceux qui ne sont pas parrainés par personne». Cependant, face au scepticisme des populations, il avait ajouté que « toute personne qui boudera, bougera », ce qui incluait même les dignitaires et barons du système présents à la rencontre.
Selon Brice LACCRUCHE ALIHANGA, la phrase «Qui boude, bouge» visait à dire que l’ancien système devait évoluer et laisser la place aux nouvelles générations. Il explique que cette phrase avait pour but de raviver l’espoir de la jeunesse gabonaise en l’avenir, en leur donnant accès à des opportunités qui leur étaient jusqu’alors refusées.
En effet, pendant plus de 60 ans, les apparatchiks au pouvoir avaient monopolisé les places et les opportunités, laissant peu de chances aux gabonais lambda de s’élever socialement. La phrase « Qui boude, bouge » pourrait donc être interprétée comme un appel à la rénovation et à l’ouverture du système.
Politique
100 jours du gouvernement : OLIGUI NGUEMA évalue les progrès

Le Président de la République gabonaise, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé le premier séminaire gouvernemental de la Vᵉ République, qui s’est tenu dans un esprit de rigueur, d’engagement et de transparence. Cette rencontre stratégique a permis de dresser un bilan réaliste des 100 premiers jours du Gouvernement et de faire le point sur l’avancement du Plan d’Action Gouvernemental 2025-2032.

Le Plan d’Action Gouvernemental 2025-2032 est articulé autour de 6 piliers majeurs : l’accès à l’eau et à l’électricité comme droits fondamentaux, la jeunesse comme force motrice de production, un habitat digne et des infrastructures modernisées, la refondation du capital humain et de la justice sociale, la diversification économique et la valorisation des filières stratégiques, et enfin un État performant, éthique et décentralisé.
Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a lancé un appel fort à tous les Gabonais pour qu’ils fassent preuve de discipline, de cohérence et d’engagement pour bâtir ensemble le Gabon que nous méritons. Cette exhortation est un appel à l’action pour tous les Gabonais, quel que soit leur statut ou leur position, pour contribuer à la construction d’un Gabon éthique et performant.
Le séminaire gouvernemental de la Vᵉ République est un signe prometteur pour l’avenir du Gabon. Les Gabonais ont désormais un plan d’action clair et ambitieux pour guider le développement de leur pays. Avec la détermination et l’engagement de tous, le Gabon peut atteindre ses objectifs et devenir un pays éthique et performant.
Politique
Gabon: la Journée nationale du Drapeau sous le signe de la fierté et l’unité

Le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, accompagné de son épouse, Zita OLIGUI NGUEMA, a présidé ce samedi 9 août 2025, sur l’esplanade du Palais Rénovation, la traditionnelle cérémonie de la Journée Nationale du Drapeau.

Placée sous le thème « Jeunesse et Patriotisme : Porter haut les couleurs de la République », cette première édition célébrée sous l’ère de la 5ᵉ République a mis un accent particulier sur la jeunesse, pilier de notre Nation et symbole de son potentiel, de son énergie et de sa capacité à préserver ses valeurs fondamentales.
En présence des Forces de Défense et de Sécurité, des Présidents des Corps constitués, des membres du Gouvernement, du Corps diplomatique et des dignitaires de la République, plusieurs personnalités se sont succédé devant l’étendard pour faire allégeance au drapeau national, marquant leur attachement aux symboles républicains et au respect des Institutions.
Cette cérémonie a été ponctuée par une parade militaire, des prestations musicales des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que celles des enfants de troupe du Prytanée Militaire de Libreville.