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Jean-Pierre OYIBA: “Arrêtons de répandre la haine entre gabonais”

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Tels sont les mots que le député du 1er arrondissement de la commune de Franceville, Jean-Pierre OYIBA a adressé en réponse aux propos de l’ancien vice-président de la République, Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU. Lequel a déclaré lors d’une sortie le 9 janvier 2022, que le retard de développement du Gabon est la responsabilité de la seule province du Haut-Ogooué, dont il a accusé les ressortissants d’avoir installer le chaos dans l’économie locale. Des propos qui ont suscité moultes réactions, dont celle du parlementaire, qui a rappelé à l’ordre le président du parti social-démocrate (PSD) à ne pas inciter à la haine entre les gabonais

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“Du tribalisme,

Dans une situation de crises tous azimuts, tel nous le vivons, chaque citoyen, chaque acteur politique, chaque Leader d’opinion veut s’exprimer en cherchant une voie de démarcation. 

Le contexte qui est le nôtre implique que chaque intervenant qui dispose d’une tribune en faisant le constat de notre existence à tous en ces temps de difficultés multiples, propose des solutions appropriées et détermine des voies de sortie au regard des positions dans lesquelles notre nation se trouve.

Si solutions il y’a, la première des erreurs à s’épargner, c’est d’éviter la stigmatisation de l’autre en le désignant comme bouc émissaire de notre mal vivre. Nous sommes avant tout une nation, qui s’est construite avec toute sa diversité; pris un à un, bout à bout, oui la nation Gabonaise.

Le constat de notre échec, des politiques mises en place, voire des reformes engagées qui n’aboutissent guère, découle de notre atavisme à pouvoir opérer un vrai changement en profondeur d’où cette assertion au Gabon, les hommes changent, mais les habitants restent les mêmes, les manquements demeurent.

Les réformes pleuvent, l’envie de changement y est, mais au grand dam, cette dynamique ne va pas à son terme. Ainsi, devrions-nous, nous poser la question suivante: les réformes sont-elles des simples vœux, ces souhaits, pouvons-nous les atteindre, sont-ils que des simples carburants qui nous alimentent dans notre illusion que tout va pour le mieux. Au réveil, bien souvent c’est la désillusion, comme un mauvais film.

Souvent dans les hourras à couper des gorges, nous nous extasions des nouvelles reformes instituées par le gouvernement et adoptés par les parlementaires, toutes les voix qui osent s’interroger sont vouées aux gémonies et désignées comme réfractaires au progrès.

La république telle qu’elle est, et dans son observation, la plus globale, est une terre d’oligarques où chacun a toujours eu droit à une autonomie absolue dans sa zone d’influence et de confort ( la république au village ), cela n’a jamais déplu à personne tant que cela était ainsi.

A-t-on jamais posé la question de ce que cette politique corrosive pouvait engendrer sur le fonctionnement de l’État, et la nature des rapports entre citoyens?

Qu’attendons-nous véritablement quand nous savons nous-mêmes que nous appartenons depuis longtemps à cette oligarchie organisée en bande familiale, clanique, tutti quanti en mettant loin la compétence ?

Non Messieurs, non Mesdames, ce disfonctionnement n’est pas dû à une province, à un homme, à une ethnie, mais à tout un système que chacun de là-haut jusqu’en bas a contribué à installer et renforcer.

Oui, la république au village n’est pas en vain un slogan , mais un idéal pour lequel les gens vivent et se nourrissent N’a-t-on pas entendu oui je m’en vais, mais qui s’occupe de moi, j’ai mon fils, mon neveu, oui, au-delà de toute compétence, moralité on cherche à remplir à nouveau le casier reste vide par ersatz de moi.

Oui , la république , celle-là , pas celle que forcement les autorités veulent perpétuer , mais hélas les habitudes sont tenaces et nous sommes réfractaires aux changements.

La république de la compétence , celle qui fait rêver , celle que nous idéalisons : celle du travail de la jeunesse et de l’encadrement des seniors , parlons-en.

La révolution commencerait par les grands ensembles de l’État , à travers ses démembrements : gouvernement , institutions de la république , sociétés parapubliques par des recrutements , de cooptation qui ne découleraient plus de patronymes ou d’appartenance , mais des compétences qui incluent en leur sein , talent et expérience.

Nous avons la possibilité de modifier les paradigmes au sommet faisons notre le sacerdoce de prôner pour un changement favorable à l’émancipation de tout le monde : homme-femme jeune-vieux , pour que personne ne soit mis sur le bord de la route.

Arrêtons de penser seulement à nos enfants , notre famille , nos amis proches pour le bien commun , pour la réduction des inégalités.

Éradiquons le mal qui nous ronge tous , égoïsme , opportunisme , repli identitaire et posons les bases d’une nation égalitaire ou chaque travailleur acharné , ou chaque talent sera récompensé.

Le peuple n’attend pas de nous , la charité , l’aumône , mais respect et considération pour que la place de tout citoyen soit garantie 

Arrêtons de répandre la haine entre Gabonais notre rôle en tant qu’un homme politique , Leader d’opinion est de dire stop au tribalisme.

On a échoué , explorons d’autres voies pour tirer le meilleur du Gabonais.

Jean-Pierre OYIBA

Député du 1er arrondissement de la commune de Franceville

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Opération déguerpissements: appel à la solidarité et à la responsabilité !

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[M]esdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes.

Le logement fait partie des huit (8) besoins physiologiques fondamentaux de l’être humain au même titre que le besoin d’oxygène, de liquide, de nourriture, de maintien de la température corporelle …
Quant au droit au logement, il  fait partie des droits fondamentaux de l’être humain.
Il est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par le Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels.
Il est considéré comme un droit essentiel à la dignité humaine et à un niveau de vie suffisant.

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Les différents Textes et Conventions internationales obligent les États à prendre les mesures pour assurer l’accès au logement à tous et protéger les personnes contre les expulsions forcées et le logement indigne.
Depuis quelques jours, des milliers de nos compatriotes résidants  dans la commune de Libreville sont privés de ce besoin et de ce droit essentiel suite aux opérations de déguerpissements menées par le Gouvernement.


Aussi, au-delà de toute polémique et de toute la rhétorique sur  la recherche  des responsabilités  ou des irresponsabilités, une seule réalité saute à mes yeux : nous faisons face à l’une des plus grandes crises sociales et humanitaires de l’histoire de notre pays. Nous ne pouvons pas rester insensibles,  il faut agir  vite et maintenant !


Nul n’ignore la précarité dans laquelle vivent la plus part des familles  gabonaises !
Nul  n’ignore les difficultés que les gabonais éprouvent à joindre les deux bouts !
Nul n’ignore la situation du déficit criard des logements dignes dans la commune de Libreville. Nul n’ignore les conditions difficiles d’accès au logement à Libreville (frais d’agence, cautions, mois d’avance) !


Face à ses différentes situations et au regard de la crise qui enfle, j’appelle les Gabonais et les Gabonaises à la solidarité.


Que chaque Gabonais et chaque Gabonaise manifestent son soutien à   nos frères et sœurs en difficulté par une contribution financière ou par un don en nature.


Aux confessions religieuses et aux  organisations de la société  civile, j’appelle à l’organisation des chaînes de solidarité pour venir en aide à nos compatriotes en détresse.
Nous l’avons fait pour l’Haïti, pour la Somalie, pour la Guinée Équatoriale et pour bien d’autres communautés, l’heure est venue pour que nous nous mobilisions pour nos compatriotes !


J’appelle le gouvernement à la flexibilité, à la responsabilité et au dialogue. Sans ignorer la cupidité ou la duplicité de certains compatriotes, l’absence de logements décents, le déficit en logements sociaux, les constructions anarchiques, la faiblesse de l’urbanisation de la ville incombe au premier chef aux différents gouvernements.


Que le gouvernement ouvre les  discussions avec les organisations des personnes déguerpies afin de trouver ensemble les moyens et les procédures pour un meilleur accompagnement des victimes.


Que les forces de défense et de sécurité soient  mobilisées  pour installer les camps d’accueil afin d’abriter les familles dans l’incapacité de se reloger rapidement.
Il s’agit de nos compatriotes. La violence, l’invective, la fuite en avant ou la confrontation ne pourront malheureusement pas nous aider à sortir du gué. Restons solidaires et unis.
Je vous remercie !


Dieudonné MINLAMA MINTOGO
Président d’Ensemble Pour la République
Ancien candidat aux élections présidentielles de 2016

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Les Panthères du Gabon: l’urgence d’un renforcement du staff technique !

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Jamais dans l’histoire du football, notre équipe nationale n’a été aussi proche d’une qualification historique à une coupe du Monde. 
En même temps,  jamais cette équipe nationale n’a été dirigée de façon aussi approximative et hasardeuse.
De la gestion des cadres ( les cas Aubamayang, Lemina, Ndong Ibrahim, Boupendza , Poko  ….) au management technique ( convocation des joueurs sans vécus  , ni bagage technique avéré ….) , rien ne cadre avec les méthodes et les exigences du haut niveau nécessaires pour diriger une  sélection , qui , il n’y a pas longtemps tutoyait les plus grandes nations africaines de football à l’instar  du Maroc, du  Cameroun , du Ghana , de la RDC , de l’Egypte ….

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L’équipe nationale est financée par des fonds publics. Sa vie et son fonctionnement concernent tous les Gabonais.
Ne devront y figurer que des joueurs capables  de répondre aux exigences du haut niveau.
Elle ne peut être un terrain d’expérimentation ou tout est permis aussi bien dans le recrutement des encadreurs que dans la sélection des joueurs.


Les sélections inférieures A’, U23  et autres  constituent, à mes yeux,  des lieux indiqués pour tester certains nouveaux joueurs qui, sur la base des résultats pourraient intégrer la sélection A.
Les humiliations subies contre le Maroc (une dizaine de buts encaissés en deux matchs), le Sénégal et aujourd’hui la Niger, ne doivent pas laisser la Fegafoot  et le Ministère des Sports insensibles. Ce sont des messages forts qui méritent une suite immédiate et appropriée.


Je soutiens la promotion des cadres nationaux. Je défends la gabonisation.
D’ailleurs, n’avons-nous pas nous écrit les plus belles pages de l’histoire de notre football   avec Alain Dacosta Soares à la tête d’Azingo National (vainqueur de la coupe de l’EDEAC au Cameroun en 1988, un quart de final honorable à la CAN 96 en Afrique du Sud) ?
Toutefois, nous nous devons  de privilégier la compétence, l’expérience et le vécu par rapport à la seule appartenance nationale dans les domaines où nous ne disposons pas ressources appropriées.


Les  Fangs  disent   : «  entre  l’enfant du village et le connaisseur donnons la responsabilité au connaisseur  »! Le Brésil, la plus grande Nation de football du monde, l’a compris en recrutant un entraîneur Italien expérimenté à la tête leur sélection nationale.
Que la sagesse et l’intérêt général priment afin de donner aux Panthères une chance de se qualifier à la prochaine coupe du monde et de participer positivement à la prochaine CAN.
Le recrutement d’un entraîneur et d’un staff technique de classe mondiale s’imposent.
À l’état actuel  toute autre option ressemblerait  à un suicide et à un gaspillage volontaire de nos ressources financières !

Dieudonné MINLAMA MINTOGO
Président d’Ensemble Pour la République
Ancien Candidat à l’Election Présidentielle de 2016.

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Réflexion citoyenne/Équipement, modernisation, développement : sortir de la confusion pour entrer dans l’efficacité

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Dans l’après-transition, le Gabon s’est engagé dans une dynamique de transformation de son appareil d’État. De nouveaux chantiers voient le jour, des annonces fusent, les projets s’accélèrent. Mais à mesure que les mots « modernisation », « équipement » et « développement » se multiplient dans le discours public, une confusion préoccupante s’installe : on les utilise comme s’ils désignaient une seule et même réalité. Or, les confondre, c’est compromettre la clarté de l’action publique et l’efficacité des réformes.

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I. Équiper n’est pas transformer

L’équipement est souvent la première étape visible du changement. Il répond à un besoin matériel : construction de bâtiments, achat de véhicules, déploiement d’ordinateurs, pose de câbles à fibre optique, etc. Il est nécessaire, mais pas suffisant.

Dans l’administration gabonaise, des directions centrales peuvent être bien dotées mais toujours dysfonctionnelles, simplement parce que les processus humains et organisationnels restent obsolètes. Un hôpital flambant neuf ne sauve pas plus de vies s’il n’a ni médecins formés, ni système de gestion fiable.

II. Moderniser, ce n’est pas développer

La modernisation va plus loin. Elle vise à améliorer le fonctionnement de l’existant : digitalisation des services, simplification des procédures, dématérialisation des démarches, réorganisation interne. C’est un progrès. Mais elle reste un moyen, non une finalité.

Moderniser une administration ne garantit pas que le citoyen sera mieux servi, ni que le service public gagnera en légitimité. La modernisation peut parfois même aggraver les inégalités d’accès si elle n’est pas accompagnée d’une inclusion numérique.

III. Le développement, une affaire de résultats durables

Le développement est la finalité politique et sociale. C’est lui qui donne son sens à l’équipement et à la modernisation. Il se mesure non pas par la quantité de projets lancés, mais par l’impact sur la qualité de vie des populations.

Un pays se développe lorsque ses enfants apprennent dans de bonnes conditions, que ses routes réduisent la précarité, que ses services publics restaurent la confiance. C’est une dynamique globale, progressive et citoyenne. Et surtout : le développement ne se décrète pas, il se construit.

IV. L’exemple du Japon, ou la leçon du Kaizen

Le Japon d’après-guerre a compris cela en misant sur la méthode Kaizen : l’amélioration continue. Dans ce modèle, le changement se fait par petits pas, mais avec rigueur, patience et participation de tous.
“Faire un peu mieux chaque jour, ensemble, sans relâche.”
C’est une approche que le Gabon gagnerait à adopter. Car le développement ne viendra pas d’un sprint, mais d’une marche résolue. Et dans un pays qui dispose de sept années de mandat pour refonder son modèle, il n’y a pas de raison de courir — mais toutes les raisons de bien faire.

Recommandations pour une politique publique lucide

1. Clarifier les objectifs dans chaque projet gouvernemental : s’agit-il d’un équipement, d’une modernisation ou d’une politique de développement ?
2. Insister sur la chaîne de valeur : un bon projet commence par un bon diagnostic, et se termine par un bénéfice mesurable pour les citoyens.
3. Évaluer systématiquement l’impact de toute action publique : non pas ce qui a été fait, mais ce qui a changé dans la vie des usagers.
4. Sensibiliser les responsables publics à la méthode Kaizen, en favorisant la rigueur, la redevabilité et la formation continue.

Le Gabon nouveau ne pourra réussir sa transformation qu’à la condition de ne plus confondre visibilité et efficacité.

L’équipement est un outil.

La modernisation est une méthode.
Le développement est un horizon.
C’est en articulant les trois, avec lucidité et exigence, que nous parviendrons à bâtir un État vraiment au service du peuple.

Par Prime BOUNGOU OBOUMADZOGO,
Doctorant en administration des affaires,
Exécutive MBA, chercheur
Auteur du livre « 10 principes qui ont fait de Joseph le Prince d’Égypte »

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