Société/Environnement
Pollution automobile: Gabon Autosur lance sa campagne de contrôle de gaz d’échappement

Ce 02 juin 2021, le centre de contrôle technique, Gabon Autosur a initié une campagne de contrôle d’émission de gaz polluants des véhicules. L’initiative qui a suscité l’adhésion de nombreuses administrations publiques, devrait permettre de mettre en place une législation adaptée à l’environnement gabonais de manière à encadrer les dommages environnementaux causés par l’émission des gaz d’échappement.
Présente sur le site du contrôleur technique sis à Oloumi, une délégation composée de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), de la Direction générale du transport terrestre (DGTT), des directions générales de la Santé publique, de l’Environnement, de l’Energie a observé une démonstration du processus de contrôle, assurée par la responsable du pool pollution de Gabon Autosur, Ziza Nanisse, assistée de son Directeur général, Fabrice GUIDAT.
«Afin de s’arrimer aux standards internationaux, (…) ici à Oloumi, nous contrôlons les véhicules essence et diesel, et nous émettons ensuite un rapport sur le bilan emissif du véhicule que nous transmettons à l’administration afin de pouvoir mettre en place des normes qui seront applicables (…) une fois qu’on aura échantillonner le parc automobile gabonais», explique le responsable du centre de contrôle technique.
Et pour cela le processus est simple, «quand un véhicule arrive selon qu’il soit diesel ou essence, on va introduire une sonde dans le tuyau d’échappement pour mesurer l’opacité, ensuite la sonde à huile pour jauger la température d’huile (le monoxyde de carbone pour le véhicule Essence). On prend les valeurs du moteur au ralenti dans un premier temps, puis en accéléré à 3000 tours pour en faire une petite interprétation», a décrit Ziza Nanisse.
S’exprimant sur cette initiative dont le lancement coïncide avec la clôture de célébration de la semaine de l’Environnement, célébrée du 29 mai au 02 juin 2021, le directeur général de l’Environnement et de la protection de la nature, Stanislas Stephen MOUBA a annoncé les phases suivantes de ce processus.
«La prochaine étape est celle d’une évaluation pilote. Nous avons besoin de collecter les données sur un certain nombre de véhicules du parc automobile national, poids lourds, véhicules légers, véhicules de transport en commun, pour arriver à fixer les seuils et les normes qui sont applicables en République gabonaise», a-t-il déclaré.
Adressée à tous les automobilistes, cette campagne de contrôle de la pollution est gratuite et n’est réalisée pour l’heure que dans le seul centre de contrôle technique Gabon Autosur à Oloumi. S’il n’est pas imposé, Fabrice GUIDAT en appelle tout de même au «sens citoyen» ainsi qu’au «devoir de responsabilité civique» de chacun, afin de procéder à ce contrôle qui concourt à lutter contre les effets du réchauffement climatique.
Faits Divers
Zita OLIGUI aux côtés de la famille de « la petite Esther »

La Première Dame du Gabon, Zita OLIGUI NGUEMA, a rendu une visite de compassion à la famille de la petite Esther Ludivine MOUSSAVOU EYANG MBA, victime d’un crime odieux. Lors de cette rencontre, elle a exprimé sa profonde sympathie et son soutien indéfectible aux parents de la victime.

« En tant que mère, j’ai tenu à être aux côtés de ses parents pour leur exprimer ma profonde compassion et leur assurer mon soutien« , a-t-elle déclaré. Réaffirmé sa volonté que justice soit rendue dans toute sa vérité et sa rigueur.
Elle a souligné l’importance de protéger les enfants et de prendre des mesures pour prévenir de tels actes. « Protéger nos enfants est une responsabilité collective. Nous devons agir ensemble pour préserver notre humanité et défendre l’avenir de notre pays« , a-t-elle ajouté.
La Première Dame a conclu en exprimant sa tristesse et sa solidarité envers la famille de la victime. «Ma petite Esther, ton nom restera à jamais gravé dans nos cœurs», a-t-elle dit. Cette visite est un signe de son engagement à soutenir les familles touchées par de tels drames et à promouvoir la protection des enfants au Gabon.
Société/Environnement
La Turquie dote la province de la Ngounié d’une centrale à gaz de 1000 MW

Après la récente visite officielle du Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA en Turquie, plusieurs accords ont été signés entre ces deux pays, afin de renforcer leurs liens diplomatiques. Au cours de ce séjour, un protocole d’accord a été signé à Istanbul, le 6 Août 2025, entre le ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe TONANGOYE et le PDG du groupe turc Aksa Energy. À cet effet, cette entreprise va doter la Ngounié d’une centrale à gaz de 1000 MW.
En effet, cet accord a été signé en présence du Chef de l’État lors du Forum d’affaires et d’investissements Turquie–Gabon. L’objet principal de ce partenariat est le financement, la construction, et l’exploitation d’une centrale électrique à gaz d’une capacité de 1 000 MW. Cette infrastructure sera implantée entre Mandji Ndolou et Fougamou, ville situé dans la province de la Ngounié, au sud du pays. Elle va améliorer le réseau énergétique nationale.
Avec cette nouvelle acquisition, le Gabon espère non seulement répondre à la demande croissante en électricité, mais également espère renforcer son attractivité économique en garantissant une alimentation énergétique stable aux investisseurs et à l’ensemble des population du pays.
Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre de l’une des feuilles de route du gouvernement, axé sur l’accès à l’eau et à l’électricité, afin de développer le secteur énergétique. Celui-ci reflète la volonté des autorités de faire du Gabon une nation souveraine sur le plan énergétique, à travers des partenariats solides et responsables.
Justice
Nourredine BONGO, Ian Ghislain NGOULOU, Brice LACCRUCHE ALIHANGA désigne ses bourreaux

L‘ancien directeur de cabinet d’Ali BONGO ONDIMBA, Brice LACCRUCHE ALIHANGA, a récemment accordé une interview émouvante et dérangeante à TV5Monde. Il y décrit ses quatre années de détention dans des conditions inhumaines, qualifiant cette période d’« enfer organisé ». Selon lui, sa détention était une « exécution lente et froide d’un adversaire devenu gênant pour le système » orchestrée par le clan BONGO, plus précisément Nourredine BONGO VALENTIN et son bras droit Ian Ghislain NGOULOU.
Les accusations contre le clan BONGO
Brice LACCRUCHE ALIHANGA accuse le duo Nourredine BONGO / Ian Ghislain NGOULOU d’avoir orchestré une campagne de répression visant à l’effacer du paysage politique. Il relate une visite de Ian Ghislain NGOULOU en prison, où celui-ci lui aurait dit qu’il portait ses vêtements, vivait chez lui et qu’il serait condamné à 25 ou 30 ans de prison après les élections. Cette déclaration illustre, selon lui, la logique d’un pouvoir qui confondait rivalité politique et anéantissement physique.
Un système mafieux
BLA comme ceux qui l’affectionnait a qualifié le système BONGO-VALENTIN de « mafia » ou de « cartel », où la loyauté absolue était exigée et la dissidence condamnée. Il affirme que sa chute n’était pas liée à des erreurs de gestion ou à une rupture politique, mais relevait d’une stratégie planifiée pour neutraliser toute concurrence à la montée au pouvoir de Nourredine BONGO VALENTIN.
Conséquences et questions en suspens
Ce témoignage soulève des questions fondamentales sur la justice et la démocratie au Gabon. Si les méthodes décrites par LACCRUCHE ALIHANGA sont avérées, elles révèlent l’existence d’un État parallèle où règlements de comptes, humiliations personnelles et instrumentalisations de la justice dictent les règles du jeu politique. Aujourd’hui, le Gabon est face à son histoire et la question de savoir si la vérité finira par triompher d’un système bâti sur la peur, le silence et la répression reste en suspens.
Réactions et perspectives d’avenir
Brice LACCRUCHE ALIHANGA a changé de camp tout comme le pouvoir a changé d’épaule depuis la chute de son bourreau. Aujourd’hui, il soutient l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), parti du président Brice OLIGUI NGUEMA, par ailleurs tombeur d’Ali BONGO. Il espère contribuer à un changement réel au Gabon en dénonçant les mécanismes de l’ancien régime et en soutenant une justice équitable. Son témoignage pourrait avoir des implications significatives pour l’avenir politique du pays, notamment à quelques semaines des élections législatives et locales.