Société/Environnement
Ouverture par la CNLCEI du second cycle de l’examen du Gabon

Nestor MBOU, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement Illicite (CNLCEI), a procédé le mercredi 17 mars 2021, au lancement du processus du second cycle de l’examen du Gabon en matière de corruption, conformément aux directives de la Convention des nations unies contre la corruption (CNUCC), dont le Gabon est signataire. Étaient conviés à la réunion de lancement, les représentants des ministères du Pétrole, des Eaux et Forêts, de la Santé, de l’Habitat et de l’Urbanisme, de l’Enseignement supérieur, les directeurs généraux de l’administration centrale et des acteurs de la société civile.
Comme le rappelle “L’Union”(N13580), le Gabon, en tant qu’Etat-partie à la CNUCC, doit se soumettre à un examen périodique débutant par une auto-évaluation de l’application de ladite convention. À cet effet, en 2015, le Gabon avait accueilli des experts de la Sierra Leone et du Laos dans le cadre du premier cycle du mécanisme d’examen.
Nestor MBOU a donc informé les 44 participants à la réunion qu’«À compter de ce mois de mars, s’ouvre pour le Gabon le second cycle d’examen par les Républiques du Tchad et de la Libye». Lesdits participants recevront donc bientôt un questionnaire lié à l’application des dispositions conventionnelles des 2è et 3è chapitres de la CNUCC, précise le quotidien national.
Le calendrier du cycle d’examen, tel que communiqué par Séraphin ONDOUMBA, point focal de l’Organisation des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), se décline comme suit :
• Du 29 mars au 7 avril 2021 : 1ère phase de collecte des données;
• Du 15 au 25 avril 2021 : deuxième phase de collecte des données;
• 3 mai 2021 : validation en plénière de la liste de contrôle par les commissaires membres, les personnalités de la CNLCEI et les experts sectoriels;
• 15 mai 2021: soumission des réponses à la liste de contrôle détaillée pour l’auto-évaluation au secrétariat de l’ONUDC
• Dès le 16 mai 2021 : début de la phase d’évaluation par les pays pairs.
Société/Environnement
Syndicat ou instrument politique ? Les vérités cachées de la fronde au ministère des Mines

Derrière les appels à la mobilisation et les discours en faveur de la justice sociale, des révélations troublantes jettent le trouble sur la sincérité du mouvement d’humeur initié par le Syndicat des professionnels du ministère des Mines et des Ressources géologiques (Sypromines). En toile de fond : intérêts particuliers, privilèges controversés et soupçons de manipulation interne.
Selon des informations émanant de sources fiables, tout aurait commencé par des doléances pour le moins atypiques. Le syndicat, dirigé par Gisèle Nyangui, aurait exigé du ministre Gilles Nembé qu’il remanie son cabinet. Une revendication inhabituelle pour une organisation syndicale, traditionnellement centrée sur les conditions de travail. Une source interne, sous couvert d’anonymat, s’interroge : « Depuis quand un syndicat décide-t-il de la composition d’un cabinet politique ? »
Des revendications au parfum de privilèges
Autre point de friction : la demande d’un véhicule de liaison et d’un budget de fonctionnement spécifique pour le syndicat. Des requêtes rarement vues dans la sphère administrative, qui soulèvent des interrogations sur la bonne utilisation des ressources publiques.
Autre sujet de discorde selon Mme Nyangui : la suspension du paiement de formations continues par le ministère de l’Économie. Sauf que ces formations, qui coûtent près de 500 millions de francs CFA, n’auraient, après vérification, pas toujours été réalisées. Une enquête administrative évoque des sessions « inexistantes ou partiellement exécutées« , et des justificatifs « non conformes« .
Plus dérangeant encore, des sources sûres informent de ce que la présidente du syndicat aurait tenté, en vain, de faire inscrire les noms de ses proches dans les listes des postes budgétaires octroyés par le chef de l’État, au détriment des Gabonais dûment enregistrés. Une contradiction flagrante avec son discours public, et qui entame davantage sa crédibilité.
Des hauts cadres du ministère en embuscade
Enfin, plusieurs sources pointent une instrumentalisation du mouvement par certains hauts responsables de l’administration, tapis aussi bien au niveau du Secrétariat général que dans certaines directions techniques. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds liés à l’attribution des cartes d’Expart. Et le timing de cette agitation coïncide étrangement avec une intensification des contrôles à ce sujet.
Un ministre ferme, un message clair
Dans ce contexte, le ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembé, a tenu à recadrer le débat : « Notre devoir est de servir la République, pas des intérêts privés ou corporatistes. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma nous appelle à une transformation en profondeur. Le ministère des Mines doit être un pilier de la diversification économique du Gabon. Cela passe par l’équité, la rigueur, et l’abandon des pratiques du passé. »
Finalement, que reproche-t-on réellement au Ministre?
Société/Environnement
Déguerpissements Owendo , Plaine-Orety & Cie: la modernisation du grand Libreville à l’épreuve des faits

Depuis début Juin 2025, les populations de la Commune Libreville, puis celles d’Owendo vivent au rythme des opérations de déguerpissements aux fins de moderniser Libreville et sa périphérie. Avec en toile de fond les projets structurants axés sur l’intérêt général. Seulement, si cet objectif louable, initié par le nouveau Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (C’BON), est compris de tous, la méthode utilisée interroge plus d’un. Quand elle ne laisse pas certains dans le désarroi total, elle suscite chez de nombreux autres compatriotes une psychose généralisée . Mais, sur quel fondement juridique s’appuie la puissance publique pour mener ces opérations de déguerpissement ?
Plaine-Orety, Derrière l’Assemblée nationale, les charbonnages, le carrefour SNI, Owendo et en perspective d’autres zones, l’objectif reste le même: arrimer la capitale gabonaise à d’autres villes modernes du continent. L’État dans sa volonté de contrôler et de maîtriser son domaine public mais également son domaine privé, a décidé de mener lesdites opérations. En effet, la “loi 14/63, du 8 Mai 1963” «fixant la composition du Domaine de l’État et les règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation», aussi bien de son domaine public que de son domaine privé en constitue le fondement juridique.
Il convient de préciser que l’Etat jusqu’à lors n’a procédé qu’aux déguisements des personnes des différents domaines précités. Appesantissons nous sur la notion de déguerpissement. Déguerpir : c’est l’action de chasser une personne qui occupe un espace qui ne lui appartiendrait pas ou non constructible. Aussi, il convient de préciser que la notion de déguerpissement n’est nullement encadrée par les textes et lois en vigueur en République gabonaise. De ce fait, l’État étant confronté à des impératifs multiformes a donc jugé de prendre les mesures qui s’imposent.
Contrairement à C’BON, le cas des démolitions d’Ali BONGO (ABO) en 2011 dans le cadre de l’opération baptisée « Libérez les trottoirs », avec pour argument majeur l’organisation d’un événement festif qu’était la Coupe d’Afrique des nations 2012 en fait jurisprudence. Détruisant au passage, comme l’indique aujourd’hui son ancien Premier ministre Alain Claude BILIE-BY-NZE (ACBBN), «des habitations, des commerces et des vies». Avec des effets tant attendus sur le plan économique.
Toutefois, ayant à cœur le bien être de ses concitoyens, l’actuelle administration face aux nombreux déguerpissements en cours à Plaine Orety et ses alentours a décidé de créer une commission mixte chargée de proposer des solutions « justes et équitables » pour toutes les parties concernées. C’est également le cas pour la commune d’Owendo où le Délégué spécial, le Gle de division Arnaud Sandri NOMBO, a d’ores et déjà indiqué un probable report des délais, allant de 48h pour certains, 72h pour d’autres à plus.
JNIII
Société/Environnement
Formation ferroviaire: 15 jeunes Gabonais diplômés du programme « Tremplin » porté par Setrag et Eramet

Le Gabon célèbre la première promotion du programme de formation « Tremplin » en ferroviaire. Quinze jeunes Gabonais ont reçu leurs diplômes lors d’une cérémonie solennelle tenue au siège de Setrag à Owendo, le 20 juin 2025. Cette initiative inédite, portée par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) et le groupe minier Eramet, vise à créer un vivier local de professionnels capables de répondre aux besoins croissants du secteur ferroviaire gabonais.
Les bénéficiaires ont suivi une formation de 16 mois, alliant théorie et pratique, dans trois pays : le Gabon, le Maroc et la France. Ce programme, lancé en mars 2024, a permis aux jeunes ingénieurs d’acquérir des compétences pointues dans les métiers du ferroviaire.
Le représentant d’Eramet au Gabon, André MASSARD, a salué l’initiative comme étant «l’incarnation des valeurs du groupe : l’engagement et la performance». Le Directeur Général de Setrag, Christian Magni, a insisté sur l’importance de cette formation dans le paysage socio-économique actuel, soulignant l’engagement concret en faveur de l’emploi des jeunes.
Le gouvernement gabonais a également exprimé son soutien à cette initiative, qui s’inscrit dans les grandes orientations du Plan national de développement. Les diplômés sont appelés à jouer un rôle clé dans la modernisation et le développement du réseau ferroviaire national.
Cette première promotion du programme « Tremplin » est un exemple de collaboration réussie entre entreprises et institutions pour former la relève nationale et contribuer au développement économique du Gabon.