Afrique
10 illustres africains qui nous ont quittés en 2020
Durant l’année 2020, l’on a compté un grand nombre de décès liés au Covid-19 mais pas seulement. Le continent africain a perdu de nombreuses personnalités, non seulement à cause de la pandémie mais également pour d’autres raisons. Et les pertes humaines ont été enregistrées à tous les niveaux, dans tous les domaines, à la fois politique, sportif, financier, culturel, médiatique, etc. Ci-desous, 10 personnalités africaines qui ont tiré leur révérence en cette funeste année.
Pape DIOUF
Le décès de l’ancien président de l’OM, le 31 mars 2020 à Dakar, a surpris le monde sportif. Pape DIOUF a été rappelé à Dieu à l’âge de 68 ans. Atteint du Coronavirus et placé en unité de soins intensifs à l’hôpital de Fann, il est décédé lors d’une tentative d’évacuation vers Nice par un avion sanitaire qui n’a pas pu décoller du sol sénégalais. Enfant d’un soldat sénégalais en poste au Tchad, Pape diouf est né en 1951 à Abéché. Il débarque en France, à Marseille, à l’âge de 18 ans, après une jeunesse passée au Sénégal, pour suivre ses études dans l’hexagone. Ambitieux de faire une carrière dans l’enseignement, Pape DIOUF va devenir journaliste sportif après ses études en Sciences politiques dans les années 70 à 80. De 1990 à 2004, il devient agent de joueurs, avec Basile BOLI, Joseph Antoine BELL, puis avec Marcel DESAILLY, Abédi PELÉ, Didier DROGBA, entre autres.
En 2004, il est le manager général de l’Olympique de Marseille et devient le premier président noir d’un club de football en France et en Europe, avec l’OM en 2005. « Beaucoup ne songeaient pas que quelqu’un comme moi soit capable d’assumer ce poste. Avec mes cinq ans à la présidence du club, cette ignorance-là est tombée. Si demain, un autre président noir accède à la tête de l’OM, plus personne ne se posera de question » avait-il déclaré en février 2014 sur TV5. Il quitte le poste en 2009 à la suite de désaccords internes au sein de la direction.
Manu DIBANGO
Surnommé Papagroove ou Papa Manu, le musicien camerounais de world Jazz est né le 12 décembre 1933 à Douala d’une famille protestante qui lui a très tôt donné le goût de la musique. Il est décédé le 24 mars 2020 à Melun en France des suites du Coronavirus. Arrivé à Marseille en 1949, il poursuit ses études à Chartres, à Château-Thierry puis à Reims dans les années 1950, où il découvre le Jazz.
Il s’essaye par la suite à la mandoline et au piano avant de s’initier au saxophone.
Lors d’un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants camerounais résidents en France à Saint-Hilaire-du-Harcouët, il découvre le saxophone et rencontre Francis BEBEY qui lui apprend les bases du jazz. À Reims, où il prépare le baccalauréat de philo, il s’initie au saxophone et commence à se produire dans les « boîtes » et les bals de campagne. Ce qui fâche son père, qui lui coupe les vivres en 1956, lorsqu’il échoue à la seconde partie du brevet.
Il voyage à Bruxelles, à Anvers et Charleroi (Belgique), où il rencontre une artiste peintre et mannequin, Marie-Josée dite Coco, qu’il épouse en 1957.
Après plusieurs années de succès, Manu DIBANGO anime le 4 décembre 1977, la cérémonie du sacre de l’empereur Bokassa. Le roi du « Soul Makossa » est surtout célèbre dans les années 1980, pour avoir trouvé un accord financier avec Michael Jackson pour l’utilisation de sa chanson dans l’album « Thriller« . Ce dernier a, par la suite, autorisé Rihanna à utiliser la musique de Dibango pour son titre « Don’t Stop the Music« .
Jerry RAWLINGS
Né d’un père d’origine écossaise le 22 juin 1947 à Accra (Gold Coast, une colonie britannique), John Jerry RAWLINGS a fréquenté l’école, puis le collège Achimota à Accra où il rencontre sa femme Nana Konadu AGYEMAN, la mère de ses trois filles.
Entré à l’Académie militaire ghanéenne en 1968 à Teshie, il devient l’année suivante pilote d’aviation de l’Armée de l’air de son pays avec le grade de lieutenant. Le 15 mai 1979, il sera arrêté avec plusieurs collègues à la suite d’une « tentative avortée » de coup d’État pour renverser un régime militaire en place depuis 1966. Condamné à la peine de mort, il sera libéré trois semaines plus tard par d’autres officiers, à la faveur d’un autre coup d’État, le 4 juin 1979, qui le porte au pouvoir à la place du président Fred AKUFFO. Le 24 septembre 1979, il cède le pouvoir à un gouvernement civil, dirigé par le Président LIMANN. Le capitaine RAWLINGS reprend le pouvoir le 31 décembre 1981 par un nouveau coup d’État qui renverse le régime de LIMANN qu’il estime corrompu.
Il se rapproche de Fidel CASTRO de Cuba, de KHADAFI de la Libye et de Thomas SANKARA du Burkina Faso.
En 1992, il démissionne de l’armée et fonde le Congrès démocratique national, en instaurant le multipartisme et la démocratie. John Jerry RAWLINGS est vraisemblablement décédé du Covid-19, le 12 novembre 2020, à l’hôpital universitaire de Korle-Bu à Accra, après une semaine de soins.
Pour honorer sa mémoire, le président Nana AKUFO-ADDO a décrété sept jours de deuil national.
Pierre BUYOYA
Né le 24 novembre 1949 à Rutovu dans la province de Bururi, à 200 kilomètres au sud de Bujumbura, la capitale, l’ancien président burundais est mort le 17 décembre 2020 à Paris. L’officier tutsi Pierre BUYOYA a dirigé deux fois son pays de 1987 à 1993 puis de 1996 à 2003. En 1967, il est admis à l’École royale des cadets de Bruxelles, en Belgique. Considérant l’armée comme son « unique échelle sociale« , il s’est battu pour rester en Belgique jusqu’en 1975. Il passera par l’École royale militaire (de 1970 à 1974) et l’École d’application des troupes blindées. Après son mariage, de retour au pays, il repart en France où il fréquente l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, de 1976 à 1977, où il écrit un mémoire sur la naissance du FLN dans les maquis algériens. En 1980, il intègre l’Académie de commandement de la Bundeswehr de Hambourg, en Allemagne de l’ouest, où il restera deux ans.
Il gravit rapidement les échelons et devient président de la République en 1987, à la suite d’un coup d’État contre Jean-Baptiste BAGAZA. L’ancien chef de l’Etat burundais a contracté le Coronavirus à Bamako au Mali en début décembre 2020. Il était hospitalisé dans la capitale malienne et placé sous respirateur artificiel. Par suite à la dégradation de son état, il sera évacué en France par avion médicalisé dans la nuit du 17 au 18 décembre 2020. Il est décédé lors de son arrivée à Paris avant d’arriver à l’hôpital.
Pierre NKURUNZIZA
Né le 18 décembre 1964 à Ngozi, l’ancien chef de l’Etat burundais est décédé le 8 juin 2020 à Karuzi, à l’âge de 55 ans d’un arrêt cardiaque, selon un communiqué du gouvernement. Leader du principal groupe armé hutu pendant la guerre civile burundaise, M. NKURUNZIZA est élu président de la République en 2005 sous la bannière du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). Pierre NKURUNZIZA est décédé d’un arrêt cardiaque. Il est réélu président de la République en 2010 et en 2015, et meurt un peu avant la fin de son troisième mandat et la passation de pouvoirs avec son successeur élu. Alors que sa troisième candidature en 2015 à la présidentielle avait suscité beaucoup de débat, Pierre NKURUNZIZA ne s’est pas présenté aux élections de 2020. Il a préféré soutenir le général Evariste NDAYISHIMIYE, le candidat de son parti, qui a été élu président.
Soumaïla CISSE
Le célèbre opposant malien, né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, est décédé le 25 décembre 2020 à Paris en France, deux mois après sa libération par les djihadistes. Après des études à l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar (Sénégal), puis à l’université et à l’Institut des sciences de l’ingénieur de Montpellier (France) où il sort major de sa promotion, il travaille au sein de grandes entreprises françaises (IBM-France, le Groupe Pechiney, le Groupe Thomson et la compagnie aérienne Air Inter). En 1984, il rentre au pays natal pour travailler à la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT). Devenu ministre entre 1993 et 2002, Soumaïla CISSÉ cristallisait tous les espoirs de l’opposition malienne dont il est longtemps le chef de file. L’ingénieur-informaticien a occupé plusieurs porte-feuilles ministériels avant de démissionner du gouvernement en 2002 pour préparer l’élection présidentielle. Investi par l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) pour succéder à Alpha Oumar KONARÉ, il sera battu au second tour de la présidentielle par Amadou Toumani TOURÉ. En juin 2003, il quitte l’Adéma-PASJ emportant avec lui de nombreux militants, pour fonder l’Union pour la République et la démocratie (URD). De 2004 à 2011, Soumaïla Cissé est président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En 2013 et en 2018, il sera battu par son rival Ibrahim Boubacar KEÏTA. Le 25 mars 2020, à l’occasion des élections législatives, l’opposant est enlevé avec onze membres de son équipe de campagne par des hommes armés. Son garde du corps est tué et deux de ses proches sont blessés. Cinq otages seront par la suite libérés pour porter un message aux autorités. Soumaïla CISSÉ est libéré le 9 octobre 2020, en même temps que la française Sophie PÉTRONIN et deux autres otages italiens, en échange de plus de 200 djihadistes et combattants.
Amadou Gon COULIBALY
Né le 10 février 1959 à Abidjan, Amadou Gon COULIBALY est décédé le 8 juillet 2020 dans la capitale ivoirienne des suites d’un arrêt cardiorespiratoire alors qu’il était le candidat désigné du RHDP à l’élection présidentielle d’octobre 2020. M. COULIBALY occupait depuis le 10 janvier 2017 jusqu’à sa mort, à l’âge de 61 ans, le poste de chef du gouvernement ivoirien. Militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) puis du Rassemblement des Républicains (RDR), il devient maire de Korhogo en 2001. D’octobre 2002 à février 2010, il est ministre dans le gouvernement ivoirien.
Pascal LISSOUBA
Né le 15 novembre 1931 à Tsinguidi dans le département du Niari (Afrique-Équatoriale française), l’ancien président congolais est décédé le 24 août 2020 à Perpignan (France). Ingénieur agronome de formation, Pascal LISSOUBA a été Premier ministre du Congo-Brazza de 1963 à 1966. En août 1992, il est démocratiquement élu président de la République en août 1992. Au cours des derniers mois de son mandat, une guerre civile l’oppose à Denis SASSOU-NGUESSO qui le défait après l’entrée des forces angolaises dans le conflit congolais. Le 15 octobre 1997, il est contraint de quitter le pouvoir après cinq mois de combats et part en exil à Paris où il vivait depuis 2004. Il était âgé de 88 ans.
Amadou Toumani TOURE
Amadou Toumani TOURÉ est né le 4 novembre 1948 à Mopti. Il est décédé le 10 novembre 2020 à Istanbul en Turquie. Ce capitaine de l’armée malienne a dirigé son pays de 1991 à 1992 puis de 2002 à 2012 avant d’être renversé par un coup d’Etat militaire. En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d’État quia déposé Moussa TRAORÉ. En 1992, alors qu’il est le président du Comité de transition pour le Salut du peuple, il remet le pouvoir au nouveau président élu Alpha Oumar KONARÉ. Elu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour, devant son adversaire Soumaïla CISSÉ, il sera évincé du pouvoir dans la nuit du 21 au 22 mars 2012. Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou SANOGO, lui reprochent sa gestion du conflit au nord Mali entre l’armée et la rébellion touareg. En exil à Dakar (Sénégal) avec sa famille, il proclame officiellement sa démission le 8 avril 2012.
Papa DIOP
Le footballeur sénégalais est décédé le 29 novembre à Lens en France, des suites de la maladie de Charcot.
Le joueur a surtout été célèbre pour avoir marqué le premier but du Mondial 2002 pour le Sénégal, contre la France (1-0) à Séoul (Corée du Sud). Par ses performances, il a beaucoup aidé avec ses coéquipiers à hisser le Sénégal en quarts de finale. Pape Bouba DIOP a démarré sa carrière en 1994 à Ndeffane, l’équipe de son quartier des HLM à Rufisque, avant d’intégrer le Diaraf de Dakar (Première division sénégalaise). Plus tard, en 1999, il va s’envoler en Suisse. D’abord à Vevey-Sports, un club de 1re ligue (D3), puis en juin 2000 à Neuchâtel. Il devient Champion de Suisse en 2001 avec Grasshopper, le club de la capitale suisse. Détecté par les dirigeants du RC Lens en France, il va rejoindre ses coéquipiers en équipe nationale, Pape SARR, Ferdinand Coly et El Hadji DIOUF et devient vice-champion de France 2002. Le Lion de la Teranga a par la suite joué pour Fulham, Portsmouth où il remporte la Coupe d’Angleterre avec Nwanko KANU en 2008, et l’AEK Athènes en Grèce.
De retour en Angleterre, il va jouer pour Birmingham City et West Ham United. Le 4 décembre 2020, le président Macky SALL élève Papa Bouba DIOP au rang de grand officier de l’ordre national du lion. Le Chef de l’Etat sénégalais annonce également que son nom sera donné au musée qui sera construit au futur Stade olympique de Diamniadio.
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50 ans d’indépendance de Guinée Bissau: OLIGUI NGUEMA prend part aux festivités
Invité par son homologue Bissau-Guinéen, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a pris part ce jour à l’Avenue Amilcar Cabral à la célébration du 50ème anniversaire de l’accession à la magistrature suprême de la République de Guinée Bissau.
Cette commémoration a vu la participation de plusieurs Chefs d’État, de leaders politiques, du corps diplomatique, des organismes internationaux et d’anciens leaders et dirigeants qui ont marqué l’histoire de ce pays ami.
Après les parades militaire, populaire et la revue des troupes marquant l’événement, le Général Umaro SISSOCO EMBALÓ a livré une adresse au peuple bissau-guinéen à travers laquelle il a rendu hommage aux héros de l’indépendance de la Guinée Bissau.
Au terme de cette cérémonie, le Président de la Transition a adressé ses félicitations à son Homologue pour l’organisation des festivités et s’est dit honoré par l’accueil qui lui a été réservé en terre bissau-guinéenne. Le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a par ailleurs saisi ces moments pour réitérer la volonté du Gabon de développer un partenariat actif avec la Guinée Bissau.
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RCA: après 16 mois de détention un prisonnier français, libéré grâce à Ali BONGO
Juan Rémy QUIGNOLOT a enfin pu regagner sa France natale dimanche 21 mai 2023. Après 16 mois de détention préventive à Bangui (RCA) où il avait été arrêté en mai 2021. L’interpellation de cet ancien militaire de 57 ans, était consécutive à la découvert, à son domicile, d’un important stock d’armes. Sous contrôle judiciaire depuis le 22 septembre 2022, avec interdiction de quitter le territoire centrafricain, Juan Rémy QUIGNOLOT a finalement pu s’en aller grâce à la diplomatie d’Ali BONGO ONDIMBA qui aura pesé de tout son poids dans ce dossier. Le Chef de l’État gabonais est d’ailleurs à l’origine de la remise en liberté du français 8 mois plus tôt. Parti de Bangui le mardi 18 mai dernier, Juan Rémy QUIGNOLOT a marqué une halte de deux jours à Libreville. Si rien n’a filtré de cette escale en terres Gabonaises, l’on imagine bien que l’ancien militaire français, que l’on dit «très éprouvé physiquement» en a profité pour remercier Ali BONGO ONDIMBA. Et pour cause. Approchée par nos confrères de l’AFP, Caroline QUIGNOLOT, la sœur de l’ancien militaire, a confirmé que le Président gabonais «a joué un rôle important dans sa libération», faisant office de «médiateur» entre Bangui et Paris.
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Afrique
Accusé de racisme, Kaïs SAIED se dit à la hâte “africain et fier de l’être”
Deux semaines après son discours dénonçant l’arrivée de «hordes de migrants» subsahariens clandestins en Tunisie, le président Kaïs Saïed a reçu Umaro Sissoco EMBALO, le chef d’État bissau-guinéen et président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Selon le Chef de l’État tunisien qui dément tout propos raciste, son message avait pour seul objectif de faire appliquer la loi concernant les étrangers en situation irrégulière dans le pays. «Je suis contre la traite des êtres humains, des africains particulièrement, soit en Tunisie, soit ailleurs. Mais cette situation ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes de racisme. De quoi ils parlent ? Ils divaguent !», a-t-il déclaré. Pour le président en exercice de la Cédéao qui a justifié sa venue à Tunis par la présence des ressortissants des pays de l’Afrique au sud du Sahara, les propos de son homologue ont été mal interprétés. «Je pense que même les Tunisiens vont comprendre que ses propos qui ont été détournés, ce n’est pas l’esprit, ce n’est pas la logique. Je ne pourrai pas croire que vous, président tunisien, pays de Bourguiba, peut être xénophobe ou raciste. Vous-même, vous êtes Africain… ». Rebondissant aux propos de son homologue, Kaïs Saïed a enchaîné : «Je suis Africain et je suis fière de l’être». Le président bissau-guinéen a assuré s’expliquer sur la situation, qui, selon lui, relèverait plus «d’incompréhensions». «En tant que président de la CEDEAO, je rendis visite au Président Kaïs SAÏED pour m’enquérir de la situation des africains subsahariens en Tunisie. Evoquant la déformation de ses propos, il assura de croire aux valeurs africaines d’union, d’accueil et de respect et les préserver». Pour rappel, le président tunisien avait affirmé, le 21 février, que la présence en Tunisie de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes» et relevait d’une «entreprise criminelle» visant à «changer la composition démographique» du pays. Des propos qui susciterent un tollé dans le pays, où les ressortissants d’Afrique subsaharienne font état, depuis lors, d’une recrudescence des agressions les visant, au point de les faire se précipiter dans les ambassades pour être rapatriées.
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