Politique
Gabon: Le Conseil des ministres adopte un projet de loi révisant fondamentalement la constitution
Hier, vendredi 18 décembre 2020, le conseil des ministres virtuel présidé par Ali BONGO a adopté le projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise, notamment la disposition relative à la vacance du pouvoir et de l’indisponibilité du président de la République.
L’article 13 détermine l’exercice des fonctions du Président de la République, en cas de vacance de la Présidence de la République ou d’empêchement définitif de son titulaire, par un collège composé du Président du Sénat, de la présidence de la République, président de l’Assemblée nationale et du ministre de la Défense nationale, rapporte “L’Agence Gabonaise de Presse” (AGP).
En cas d’empêchement temporaire du président de la République, l’article 13a nouveau prévoit l’intérim de la fonction présidentielle par un collège composé des Présidents des deux Chambres du Parlement et du ministre de la Défense Nationale. S’agissant d’autres institutions, le nouveau projet de loi intègre désormais aussi, la mise en danger de l’intégrité des sièges des institutions dans le champ des crimes de haute trahison punis par la loi.
S’agissant du Parlement, l’article 35 nouveau définit les deux modes de désignation des sénateurs élus, pour une partie, au suffrage universel indirect, et pour l’autre partie, nommés par le président de la République. Le fonctionnement des deux Chambres du Parlement est régi par les articles 41 et 48, lesquels consacrent la réorganisation des travaux en une session unique par an, du premier jour ouvrable du mois d’octobre au dernier jour ouvrable du mois de juin.
Sur les cas de violation du serment, de haute trahison et pour les faits commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, l’article 78 nouveau, énonce les dispositions prévues pour le Président de la République, et dispose que la Haute Cour de Justice juge le Président de la République en cas de violation du serment, de haute trahison pour les faits commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Au titre du même article, le Président de la République est mis en accusation par l’Assemblée nationale et le Sénat, statuant par un vote identique Présidence de la République au scrutin public et à la majorité des deux tiers (2/3) des membres les composant.
Pendant l’intersession, le décret de convocation du Parlement sera exceptionnellement pris par le Premier ministre. Aussi, le Président de la République qui a cessé d’exercer ses fonctions ne peut-il être mis en cause, poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour les actes et les faits prévus à l’alinéa 2.
Enfin, ce projet texte redonne à la Cour constitutionnelle, à travers l’article 84 nouveau, la compétence exercée en matière de contrôle de conformité des actes réglementaires censés porter atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine et aux libertés publiques.
Politique
Transition, Référendum & nouveau code électoral: OLIGUI NGUEMA en parle avec Denis SASSOU NGUESSO
Selon un communiqué de presse de la Présidence de la République, le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en marge de la cérémonie marquant la réouverture officielle de la Cathédrale Notre Dame de Paris, le 08 décembre 2024, à Paris, a échangé avec son homologue congolais, Denis SASSOU NGUESSO. La teneur de cette rencontre a porté notamment sur, le processus de transition, le référendum 2024, qui a vu une large approbation de la nouvelle Constitution et le nouveau code électoral, dont la composition de la Commission nationale chargée de son l’élaboration a été rendu publique par le porte-parole du CTRI.
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».