Economie
Covid-19 /Trafic aérien gabonais: 65% de passagers en moins entre janvier et septembre 2020
Le trafic aérien a considérablement baissé au Gabon pendant les neuf premiers mois de cette année 2020, en raison du contexte pandémique actuel. D’après le tableau de performances de l’Aéroport de Libreville (ADL), publié par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), entre janvier et septembre, le pays enregistre une baisse de 65% du trafic de passagers. Une tendance baissière expliquée par la fermeture des frontières aériennes durant la période mars-avril.
En effet, d’après un rapport publié par l’ANAC le 15 décembre dernier, au 30 septembre 2020, l’aéroport international Léon Mba de Libreville a accueilli 203 860 voyageurs, soit: 140 800 passagers internationaux ; 40 802 passagers domestiques ; et 22 258 passagers en transit. A la même période l’an dernier,
588 710 passagers au total ont été relevés, soit une baisse de 65,4%.
D’après nos confrères de « l’Agence ecofin« , durant les 3 premiers trimestres, l’aéroport de Libreville a enregistré 5 112 mouvements d’avions, contre 11 541 à la même période en 2019. Soit une contraction de 55,7% en glissement annuel. De même, la plateforme a traité 3 259 vols internationaux, contre 7 439 l’année précédente (-56,2%). Du côté des vols domestiques, 1 853 mouvements ont été effectués entre janvier et septembre, contre 4 102 pendant le même intervalle en 2019 (-54,8%).
En rappel, durant le mois de mars, le pays a indiqué l’interdiction de «tous vols transportant des passagers, au départ et à l’arrivée des aéroports nationaux et internationaux du Gabon». Aussi, sur le plan commercial, de janvier à septembre, l’aéroport a traité 9 240 tonnes de marchandises, contre 9 726 en 2019, soit une diminution marginale de 5%.
Economie
Scandale à Gab’oil: Allo Monsieurs les administrateurs !!
Un coup de semonce pour Gab’oil, en proie à de graves difficultés financières, mettant en lumière des pratiques de gestion douteuses orchestrées par ses dirigeants. Au cœur des accusations, des détournements massifs de fonds destinés à la campagne référendaire de 2024 et la création d’une régie d’avance illégale. Dans un contexte où les administrateurs semblent rester étrangement silencieux.
Les informations recueillies concernant Gab’oil révèlent la mise à disposition de fonds au Président du Conseil d’Administration (PCA), officiellement justifié par la création d’une régie d’avance, mais sans l’accord préalable du Conseil d’Administration. Cette régie, confiée au chargé d’études du PCA, viole les normes en vigueur qui régissent les sociétés publiques de droit privé sous l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires(OHADA). En effet, seule une personne ayant la qualité de comptable public assermenté est habilitée à gérer de tels fonds, conformément à l’article 68 de la LOI ORGANIQUE N°020/2014 du 21 mai 2015, qui stipule :
« Sont comptables publics de l’État, les fonctionnaires nommés sur proposition du ministre chargé des Comptes publics, ayant qualité pour exécuter, au nom de l’État, des opérations de recettes, de dépenses et de maniement de titres, soit par virement interne d’écritures, soit encore par l’intermédiaire d’autres comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements. »
Plus inquiétant encore, bien que les bureaux de l’Administrateur Directeur Général (ADG) et de la Direction financière aient été mis sous scellés, l’ADG continue de diriger les opérations depuis le bureau de son adjoint, signant des chèques et attribuant des marchés sans appels d’offre. Selon nos confrères de Gabon Média Time, des montants vertigineux de 800 millions et 1,2 milliard de FCFA ont été attribués à des sociétés de construction pour l’exécution de travaux pour Gab’oil, sans qu’aucune procédure formelle ne soit respectée.
Le Conseil d’Administration semble-t-il fermer les yeux sur ces pratiques ?
Composé de représentants clés du gouvernement, du ministère du Pétrole, de la Société gabonaise entreposage de produits pétroliers (SGEPP) et autres, le Conseil d’Administration n’a pris aucune mesure pour suspendre les présumés de ces détournements. Et cela, malgré la couverture médiatique et la large diffusion de l’affaire sur les réseaux sociaux. Leur inaction, alors même qu’ils perçoivent des jetons de présence qui ont été augmentés à 3 millions de FCFA en 2024, contre 1 million en 2023, alimente des soupçons de complicité passive. Face à des preuves accablantes et à l’ouverture d’une enquête judiciaire, les administrateurs n’auraient-ils pas dû convoquer une réunion exceptionnelle pour rétablir la transparence et suspendre, à titre conservatoire, les responsables incriminés ? Le silence du Conseil d’administration prolonge l’hémorragie financière d’une entreprise déjà en difficulté.
Une gestion hasardeuse et des réformes structurelles urgentes
Malgré une dette dépassant les 50 milliards de FCFA auprès de l’un de ses principaux fournisseurs, l’ADG persisterais à financer des projets coûteux en utilisant uniquement les fonds propres de Gab’oil. Ces ressources, initialement destinées à garantir l’approvisionnement en produits pétroliers, seraient détournées pour financer des travaux non prioritaires. Cette gestion irresponsable, en totale contradiction avec les principes de prudence financière, cela fragilise encore plus une entreprise qui, pourtant, joue un rôle crucial dans l’économie nationale.
Les dysfonctionnements révélés par ce scandale soulignent l’urgence de réformes profondes. Il est impératif de changer les administrateur actuels, qui auraient manifestement failli à leur mission de contrôle. La nomination d’un administrateur provisoire s’impose pour restaurer la bonne gouvernance au sein de Gab’oil. Cette réforme passe également, selon certains membres du personnel, par le retrait des pouvoirs de signature à l’ADG. Une enquête indépendante doit être lancée afin de déterminer l’étendue des détournements et évaluer l’impact financier.
Enfin, il est crucial de mettre en place un processus rigoureux et transparent pour l’attribution des contrats, dans le but de ce prémunir d’une quelconque dérive.
Au-delà du cas de Gab’oil, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des dirigeants et des administrateurs. ainsi que l’impérieuse nécessité d’une réforme structurelle pour renforcer la transparence, la reddition des comptes pour garantir une gestion éthique et responsable dans les entreprises publics.
Un clin d’œil à la Cour des comptes
Economie
Transgabonais: 20 milliards de FCFA octroyés par l’UE pour accompagner la modernisation du secteur
Lors de son déplacement en Belgique, le président gabonais a annoncé, ce mardi 26 novembre 2024, la signature d’un accord « historique » entre le Gabon et l’Union Européenne (UE). Cet accord porte sur une subvention de 30 millions d’euros, soit près de 20 milliards de FCFA, destinée à la remise à niveau du Transgabonais, le principal réseau ferroviaire du pays.
Selon un communiqué du ministère gabonais des Transports, cette aide financière permettra de moderniser les infrastructures ferroviaires et d’améliorer la connectivité, ce qui devrait stimuler le développement économique régional. Le réseau, long de 648 km, reliant Libreville à Franceville, est en effet confronté à de nombreuses difficultés, notamment une infrastructure vieillissante, responsable de retards fréquents et d’incidents sur le réseau.
Le président gabonais, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a salué le travail de son ministre des Transports, Dieudonné Ndinga Moudouma, pour son rôle clé dans l’obtention de cette subvention. Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Global Gateway » de l’UE, qui vise à renforcer les infrastructures mondiales et à promouvoir des partenariats durables et équitables. Le président a souligné que cet investissement représente une étape « historique » pour le développement du Gabon.
Economie
Gabon: vers l’inscription dans le budget de l’État de la production de l’or et de diamant
Le Chef de l’Etat, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a, ce 21 novembre 2024, reçu en audience plusieurs membres du Gouvernement dont le ministre des Mines M. Gilles NEMBE, le ministre des Comptes Publics, M. Charles M’ BA et le ministre de l’Économie et des Participations M. Mays MOUISSI. Objectif, la volonté du Président d’intégrer les productions d’or et de diamant dans le budget de l’Etat. Cette volonté s’inscrit dans le cadre du renforcement , et du suivi de l’exploitation de ces ressources stratégiques et vise également à garantir les bénéfices de ces activités au profit des populations.