Economie
Gabon: Les syndicats des régies financières reconnaissants envers Ali BONGO ONDIMBA
Tanguy MBOUYOU MBATCHI, Secrétaire Générale du Syndicat Libre des concepteurs de l’économie (Sylicone), Vice-président 3 de la Confédération des Syndicats des régies financières et administrations assimilées (Cosyref) et Sylvain OMBINDHA TALHEYWA 3, Secrétaire Général et Porte-parole de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), étaient récemment les invités de Marcel TCHIBINDA sur un plateau spécial de la chaîne de télévision publique “Gabon 1ère”. Occasion pour les représentants des syndicats des régies financières de remercier le numéro un gabonais, Ali BONGO ONDIMBA, pour les efforts louables et courageux entrepris pour satisfaire leur corporation.
Après quasiment six mois de grève des agents de l’administrations des régies financières, le mouvement d’humeur a connu un bref épilogue à la faveur du Conseil des Ministres du 20 novembre 2020, qui a adopté des mesures diverses et spécifiques, notamment les projets de décret portant instauration de la prime d’intéressement spécifique et la prime à la performance budgétaire.
Pour rappel, les origines de la crise au sein des régies financières «tiennent leurs sources dans les problèmes qui ont souvent été reportés ou différés […] Le 13 juillet 2020 nous avons déposé notre cahier de charges qui comportait 3 points: la régularisation des situations administratives, la publication du résultat des audits, des primes et des effectifs réalisés au sein des régies financières en 2018 et l’organisation d’assises tripartites, Présidence-Gouvernement-Partenaires sociaux», a estimé Sylvain OMBINDHA TALHEYWA 3.
Au sujet des projets de décret pris en Conseil des ministres pour apaiser les tensions, le représentant de la Fecorefi a tenu à «sincèrement remercier le Président de la République pour avoir sacralisé la prime attribuée aux régies financières et pour la prise en compte de nos doléances car nous avons toujours voulu sécuriser cette prime (prime d’intéressement spécifique, ndlr)». Même état d’esprit chez Tanguy MBOUYOU MBATCHI, qui a estimé que ce projet «vient normaliser les choses».
Si donc les représentants des syndicats des régies financières ont accueilli positivement les décisions du Conseil des ministres, ils se sont toutefois accordés pour affirmer que dans l’idéal, ils devraient être associés à «la rédaction d’une mouture de décret» afin que celui-ci reprenne fidèlement les aspirations des agents, a encore estimé le Vice-président 3 du Cosyref, qui a ajouté cependant que c’était «un bon début», pour lequel il remercie Ali BONGO ONDIMBA.
Enfin, saluant l’initiative du numéro un gabonais qui a ramené un peu d’accalmie et de sérénité, les représentants des régies financières se sont dits ouverts au dialogue, en même temps qu’ils ont déploré le mutisme du ministère de tutelle, qui est resté sourd à leurs revendications.
Economie
Scandale à Gab’oil: Allo Monsieurs les administrateurs !!
Un coup de semonce pour Gab’oil, en proie à de graves difficultés financières, mettant en lumière des pratiques de gestion douteuses orchestrées par ses dirigeants. Au cœur des accusations, des détournements massifs de fonds destinés à la campagne référendaire de 2024 et la création d’une régie d’avance illégale. Dans un contexte où les administrateurs semblent rester étrangement silencieux.
Les informations recueillies concernant Gab’oil révèlent la mise à disposition de fonds au Président du Conseil d’Administration (PCA), officiellement justifié par la création d’une régie d’avance, mais sans l’accord préalable du Conseil d’Administration. Cette régie, confiée au chargé d’études du PCA, viole les normes en vigueur qui régissent les sociétés publiques de droit privé sous l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires(OHADA). En effet, seule une personne ayant la qualité de comptable public assermenté est habilitée à gérer de tels fonds, conformément à l’article 68 de la LOI ORGANIQUE N°020/2014 du 21 mai 2015, qui stipule :
« Sont comptables publics de l’État, les fonctionnaires nommés sur proposition du ministre chargé des Comptes publics, ayant qualité pour exécuter, au nom de l’État, des opérations de recettes, de dépenses et de maniement de titres, soit par virement interne d’écritures, soit encore par l’intermédiaire d’autres comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements. »
Plus inquiétant encore, bien que les bureaux de l’Administrateur Directeur Général (ADG) et de la Direction financière aient été mis sous scellés, l’ADG continue de diriger les opérations depuis le bureau de son adjoint, signant des chèques et attribuant des marchés sans appels d’offre. Selon nos confrères de Gabon Média Time, des montants vertigineux de 800 millions et 1,2 milliard de FCFA ont été attribués à des sociétés de construction pour l’exécution de travaux pour Gab’oil, sans qu’aucune procédure formelle ne soit respectée.
Le Conseil d’Administration semble-t-il fermer les yeux sur ces pratiques ?
Composé de représentants clés du gouvernement, du ministère du Pétrole, de la Société gabonaise entreposage de produits pétroliers (SGEPP) et autres, le Conseil d’Administration n’a pris aucune mesure pour suspendre les présumés de ces détournements. Et cela, malgré la couverture médiatique et la large diffusion de l’affaire sur les réseaux sociaux. Leur inaction, alors même qu’ils perçoivent des jetons de présence qui ont été augmentés à 3 millions de FCFA en 2024, contre 1 million en 2023, alimente des soupçons de complicité passive. Face à des preuves accablantes et à l’ouverture d’une enquête judiciaire, les administrateurs n’auraient-ils pas dû convoquer une réunion exceptionnelle pour rétablir la transparence et suspendre, à titre conservatoire, les responsables incriminés ? Le silence du Conseil d’administration prolonge l’hémorragie financière d’une entreprise déjà en difficulté.
Une gestion hasardeuse et des réformes structurelles urgentes
Malgré une dette dépassant les 50 milliards de FCFA auprès de l’un de ses principaux fournisseurs, l’ADG persisterais à financer des projets coûteux en utilisant uniquement les fonds propres de Gab’oil. Ces ressources, initialement destinées à garantir l’approvisionnement en produits pétroliers, seraient détournées pour financer des travaux non prioritaires. Cette gestion irresponsable, en totale contradiction avec les principes de prudence financière, cela fragilise encore plus une entreprise qui, pourtant, joue un rôle crucial dans l’économie nationale.
Les dysfonctionnements révélés par ce scandale soulignent l’urgence de réformes profondes. Il est impératif de changer les administrateur actuels, qui auraient manifestement failli à leur mission de contrôle. La nomination d’un administrateur provisoire s’impose pour restaurer la bonne gouvernance au sein de Gab’oil. Cette réforme passe également, selon certains membres du personnel, par le retrait des pouvoirs de signature à l’ADG. Une enquête indépendante doit être lancée afin de déterminer l’étendue des détournements et évaluer l’impact financier.
Enfin, il est crucial de mettre en place un processus rigoureux et transparent pour l’attribution des contrats, dans le but de ce prémunir d’une quelconque dérive.
Au-delà du cas de Gab’oil, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des dirigeants et des administrateurs. ainsi que l’impérieuse nécessité d’une réforme structurelle pour renforcer la transparence, la reddition des comptes pour garantir une gestion éthique et responsable dans les entreprises publics.
Un clin d’œil à la Cour des comptes
Economie
Transgabonais: 20 milliards de FCFA octroyés par l’UE pour accompagner la modernisation du secteur
Lors de son déplacement en Belgique, le président gabonais a annoncé, ce mardi 26 novembre 2024, la signature d’un accord « historique » entre le Gabon et l’Union Européenne (UE). Cet accord porte sur une subvention de 30 millions d’euros, soit près de 20 milliards de FCFA, destinée à la remise à niveau du Transgabonais, le principal réseau ferroviaire du pays.
Selon un communiqué du ministère gabonais des Transports, cette aide financière permettra de moderniser les infrastructures ferroviaires et d’améliorer la connectivité, ce qui devrait stimuler le développement économique régional. Le réseau, long de 648 km, reliant Libreville à Franceville, est en effet confronté à de nombreuses difficultés, notamment une infrastructure vieillissante, responsable de retards fréquents et d’incidents sur le réseau.
Le président gabonais, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a salué le travail de son ministre des Transports, Dieudonné Ndinga Moudouma, pour son rôle clé dans l’obtention de cette subvention. Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Global Gateway » de l’UE, qui vise à renforcer les infrastructures mondiales et à promouvoir des partenariats durables et équitables. Le président a souligné que cet investissement représente une étape « historique » pour le développement du Gabon.
Economie
Gabon: vers l’inscription dans le budget de l’État de la production de l’or et de diamant
Le Chef de l’Etat, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a, ce 21 novembre 2024, reçu en audience plusieurs membres du Gouvernement dont le ministre des Mines M. Gilles NEMBE, le ministre des Comptes Publics, M. Charles M’ BA et le ministre de l’Économie et des Participations M. Mays MOUISSI. Objectif, la volonté du Président d’intégrer les productions d’or et de diamant dans le budget de l’Etat. Cette volonté s’inscrit dans le cadre du renforcement , et du suivi de l’exploitation de ces ressources stratégiques et vise également à garantir les bénéfices de ces activités au profit des populations.