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Afrique

Le ministre turc des Affaires Étrangères en visite officielle au Mali

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Mevlüt CAVUSOGLU, a atterri ce mercredi 9 septembre au Mali pour une visite de trois jours qui le conduira par la suite en Guinée-Bissau à la rencontre du président Umaro SISSOCO EMBALO et au Sénégal à la rencontre du président Macky SALL. En quête d’influence et de coopération économique, les officiels turcs multiplient ces derniers mois les voyages en Afrique, notamment en Afrique francophone.

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Dans un contexte de tensions croissantes avec la France, la Turquie poursuit son offensive diplomatique en Afrique. Après Moscou, Alger et Washington, c’est au tour d’Ankara de se rapprocher de la junte malienne pour apporter son soutien en vue de faire face à l’embargo imposé au Mali par la CEDEAO.

Ces mini-ballets diplomatiques au cœur du pré-carré français interviennent suite aux tensions récurrentes en Méditerranée orientale où le président ERDOGAN tient en respect les forces navales grecques autour des activités de forage pétro-gazier dans des zones considérées comme helléniques. Le déploiement naval et aérien français le mois dernier, au secours de Athènes, a fait reculer l’homme fort d’ Ankara sans le pousser pour autant à renoncer à ses ambitions.

En effet, depuis quelques années, le président ERDOGAN poursuit une stratégie claire, à la fois géopolitique et idéologique, faisant écho à l’empire Ottoman et combinant l’agitation de la fibre religieuse (la re-transformation de l’église mythique Sainte Sophie en Mosquée), la lutte à mort contre les Kurdes (raison majeure de l’intervention en Syrie), la course aux ressources (les salamalecs en Libye) et, last but not least, la course vers les débouchés africains.

Narguant ses ex-colonies (Egypte et Arabie Saoudite), ignorant les Emirats Arabes-Unis, Ankara a pris langue avec la Russie, l’Iran et le Qatar, en cherchant à faire jouer le sunnisme contre le wahabisme. Or, contre toute vraisemblance, les soutiens de l’Occident (Washington, Paris et Londres) sont plutôt acquis à la famille Saoud, alliée au sang froid, assis sur des barils de pétrole contre lesquels les principes droits-de-l’hommiste fondent comme neige au soleil.

Dans ce jeu d’échecs, le Mali qui fait l’objet de rivalités entre les Emirats Arabes Unis (ombre portée de l’Arabie Saoudite) d’une part et le Qatar d’autre part, par groupes islamistes interposés, s’offre à lui les portes grandes ouvertes en un cheval de Troie qui lui permettra d’étendre son influence dans une région autrefois sous contrôle Français. Mais aussi, renseigne un fin observateur, Bamako peut être le miroir aux alouettes pour Ankara compte tenu de la base légale fragile de ses interlocuteurs du jour.

Le régime d’Ankara qui entretient des rapports étroits avec le nouveau président Bissau Guinéen, SISSOCO EMBALÔ, compte s’appuyer sur ce dernier et sur Macky Sall pour développer une coopération multilatérale dans la région. Il sied de savoir que le Sénégal et la Guinée Bissau, sans apporter un soutien franc aux militaires qui ont déposé IBK à Bamako, étaient opposés au sein de la CEDEAO à un embargo général contre le Mali. Si le président Embalô, peu diplomatique , l’avait crié haut et fort, le président Macky Sall, plus méthodique, a préféré multiplier les concertations diplomatiques avec ses pairs de la région pour alléger les sanctions et, surtout, permettre l’acheminement des biens de première nécessité et des vivres.

En tout cas, ce voyage du ministre de Recep Tayyip ERDOGAN au Mali constitue un élément important dans la nouvelle cartographie géopolitique et géostratégique de la nouvelle realpolitik qui se dessine dans la zone Sahélo-Saharienne. Au menu des échanges, selon “Financial Afrik”, la coopération dans les domaines économiques et militaires.

Pour le moins, cet intérêt turc pour le Sahel, dans l’arrière cour d’Alger et à portée de jumelles du Maroc, risque d’accélérer la construction d’une base militaire des Emirats Arabes Unis au Nord de la Mauritanie en vertu d’un accord conclu par le nouveau président mauritanien lors de son déplacement aux Emirats Arabes Unis, voyage au terme duquel, ce pays à cheval entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest, partageant 2 300 km de frontières avec le Mali, s’est retiré de l’influence du Qatar, ce qui ne sera pas sans répercussions à Kidal.

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Afrique

50 ans d’indépendance de Guinée Bissau: OLIGUI NGUEMA prend part aux festivités

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Invité par son homologue Bissau-Guinéen, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a pris part ce jour à l’Avenue Amilcar Cabral à la célébration du 50ème anniversaire de l’accession à la magistrature suprême de la République de Guinée Bissau.

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Cette commémoration a vu la participation de plusieurs Chefs d’État, de leaders politiques, du corps diplomatique, des organismes internationaux et d’anciens leaders et dirigeants qui ont marqué l’histoire de ce pays ami.

Après les parades militaire, populaire et la revue des troupes marquant l’événement, le Général Umaro SISSOCO EMBALÓ a livré une adresse au peuple bissau-guinéen à travers laquelle il a rendu hommage aux héros de l’indépendance de la Guinée Bissau.

Au terme de cette cérémonie, le Président de la Transition a adressé ses félicitations à son Homologue pour l’organisation des festivités et s’est dit honoré par l’accueil qui lui a été réservé en terre bissau-guinéenne. Le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a par ailleurs saisi ces moments pour réitérer la volonté du Gabon de développer un partenariat actif avec la Guinée Bissau.

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RCA: après 16 mois de détention un prisonnier français, libéré grâce à Ali BONGO

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Juan Rémy QUIGNOLOT a enfin pu regagner sa France natale dimanche 21 mai 2023. Après 16 mois de détention préventive à Bangui (RCA) où il avait été arrêté en mai 2021. L’interpellation de cet ancien militaire de 57 ans, était consécutive à la découvert, à son domicile, d’un important stock d’armes. Sous contrôle judiciaire depuis le 22 septembre 2022, avec interdiction de quitter le territoire centrafricain, Juan Rémy QUIGNOLOT a finalement pu s’en aller grâce à la diplomatie d’Ali BONGO ONDIMBA qui aura pesé de tout son poids dans ce dossier. Le Chef de l’État gabonais est d’ailleurs à l’origine de la remise en liberté du français 8 mois plus tôt. Parti de Bangui le mardi 18 mai dernier, Juan Rémy QUIGNOLOT a marqué une halte de deux jours à Libreville. Si rien n’a filtré de cette escale en terres Gabonaises, l’on imagine bien que l’ancien militaire français, que l’on dit «très éprouvé physiquement» en a profité pour remercier Ali BONGO ONDIMBA. Et pour cause. Approchée par nos confrères de l’AFP, Caroline QUIGNOLOT, la sœur de l’ancien militaire, a confirmé que le Président gabonais «a joué un rôle important dans sa libération», faisant office de «médiateur» entre Bangui et Paris.

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Accusé de racisme, Kaïs SAIED se dit à la hâte “africain et fier de l’être”

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Deux semaines après son discours dénonçant l’arrivée de «hordes de migrants» subsahariens clandestins en Tunisie, le président Kaïs Saïed a reçu Umaro Sissoco EMBALO, le chef d’État bissau-guinéen et président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Selon le Chef de l’État tunisien qui dément tout propos raciste, son message avait pour seul objectif de faire appliquer la loi concernant les étrangers en situation irrégulière dans le pays. «Je suis contre la traite des êtres humains, des africains particulièrement, soit en Tunisie, soit ailleurs. Mais cette situation ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes de racisme. De quoi ils parlent ? Ils divaguent !», a-t-il déclaré. Pour le président en exercice de la Cédéao qui a justifié sa venue à Tunis par la présence des ressortissants des pays de l’Afrique au sud du Sahara, les propos de son homologue ont été mal interprétés. «Je pense que même les Tunisiens vont comprendre que ses propos qui ont été détournés, ce n’est pas l’esprit, ce n’est pas la logique. Je ne pourrai pas croire que vous, président tunisien, pays de Bourguiba, peut être xénophobe ou raciste. Vous-même, vous êtes Africain… ». Rebondissant aux propos de son homologue, Kaïs Saïed a enchaîné : «Je suis Africain et je suis fière de l’être». Le président bissau-guinéen a assuré s’expliquer sur la situation, qui, selon lui, relèverait plus «d’incompréhensions». «En tant que président de la CEDEAO, je rendis visite au Président Kaïs SAÏED pour m’enquérir de la situation des africains subsahariens en Tunisie. Evoquant la déformation de ses propos, il assura de croire aux valeurs africaines d’union, d’accueil et de respect et les préserver». Pour rappel, le président tunisien avait affirmé, le 21 février, que la présence en Tunisie de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes» et relevait d’une «entreprise criminelle» visant à «changer la composition démographique» du pays. Des propos qui susciterent un tollé dans le pays, où les ressortissants d’Afrique subsaharienne font état, depuis lors, d’une recrudescence des agressions les visant, au point de les faire se précipiter dans les ambassades pour être rapatriées.

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