Éducation
Gabon /Journée internationale de l’alphabétisation : le défi de concilier apprentissage et Covid-19
Le 8 septembre 2020 dernier à Libreville, a été célébré la 54ème journée internationale de l’alphabétisation , initiée par l’Organisation des Nations-Unies pour la santé, l’éducation et la culture (UNESCO). A cette occasion, le centre d’alphabétisation sis au quartier « Gros Bouquet » a reçu le ministre délégué à l’Education nationale, Camélia NTOUTOUME. A l’ordre du jour, adapter les conditions de travail de cette structure, dans un environnement impacté par le nouveau coronavirus.

C’est donc en présence du ministre délégué, des différents organes de presse, et des dirigeants dudit centre d’alphabétisation que s’est déroulé cet événement.
Ainsi, la visite de madame Camélia NTOUTOUME s’est déroulée en 2 étapes. La première, une visite guidée du centre fraîchement rénové par les États-Unis, puis une présentation et un état des lieux de la situation des centres d’alphabétisation présents sur l’ensemble du territoire national. A cet effet, bien qu’elle appelle à davantage de parité, le ministre délégué à l’Education nationale a salué la forte représentativité des femmes parmi les différents formateurs d’apprenants exclus du système éducatif classique. Le centre devient donc l’opportunité pour ceux-ci d’acquérir des compétences de bases (lecture, écriture et calcul) devant favoriser la vie sociale de ces derniers, ainsi que leur insertion professionnelle.

Force est de notifier que la pandémie de la covid-19, a perturbé l’apprentissage des 559 apprenants, accompagnés par 46 formateurs recensés sur l’ensemble des centres d’alphabétisation gabonais. D’où une interruption des cours fin mars.
Aussi, bien qu’il faille noter que le centre susmentionné soit doté d’infrastructures de qualité, néanmoins le ministre délégué a relevé la qualité des infrastructures disponibles, respectant les critères de distanciation sociale.
‹‹ Ma présence sur ces lieux démontre la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de vie des populations, par une politique d’alphabétisation à la fois pour les adultes […] Mais aussi pour les jeunes», a indiqué le ministre délégué avant d’ajouter ‹‹ Nous avons 11 centres implantés sur l’ensemble du territoire national, nous voulons que les formateurs prennent conscience de la période de crise en respectant les mesures barrières».
Enfin, il convient de spécifier les difficultés que subissent les différents centres d’alphabétisation, rendant ainsi la tâche des formateurs ardue. Entre la qualité du personnel ,les problèmes d’alimentation en eau potable, et les capacités d’accueil de plusieurs centres, une pléthore de maux mines ce secteur de l’Education nationale. Saluant les éfforts effectuées, Camélia NTOUTOUME a rappeler qu’importe l’âge, le sexe, ou l’ethnie, les gabonais possèdent la possibilité d’apprendre, et ainsi pouvoir améliorer leurs conditions de vie en réalisant des projets qui leurs sont propres. Actuellement d’après le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le taux d’alphabétisation au Gabon est de 87%.
Éducation
Gabon /Octroi des bourses d’études à l’étranger: l’ANBG va prioriser les filières stratégiques & les destinations à moindre coût
[À] compter de l’année académique 2025-2026, l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) va accorder exclusivement les bourses d’études à l’étranger qu’aux étudiants dont les filières seront jugées prioritaires pour le développement du Gabon. C’est à la faveur d’un communiqué de presse produit ce 21 Juillet 2025, sur les antennes de Gabon 1ère, que Paule Élisabeth Désirée MBOUMBA LASSY, Directrice générale de ladite agence, a lancé un appel à la communauté estudiantine à privilégier des pays comme le Maroc ou le Sénégal, moins onéreux pour l’État. Et ceci selon les hautes instructions du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema annoncé lors de son récent passage aux États-Unis.
Paule Élisabeth Désirée MBOUMBA LASSY, Directrice générale de l’ANBG, a annoncé une réorientation majeure de la politique d’octroi des bourses d’études à l’étranger. A partir de la rentrée académique 2025-2026, seuls les candidats admis dans des filières à forte valeur ajoutée pour le développement de notre pays, pourront en bénéficier d’un financement.
Cette décision émane de l’application stricte du décret n°065/PR/MESRSIT du 12 février 2024, fixant les règles de gestion des bourses. À ce titre, l’article 20 de ce texte réserve désormais les financements publics aux formations à l’étranger dans les domaines de la transformation des matières premières, l’agronomie, la sécurité alimentaire, le numérique, l’aéronautique, les énergies renouvelables sans oublier certaines spécialités médicales.
Pour les autorités, « Il s’agit de réaligner les profils de formation sur les priorités stratégiques de la République », a déclaré Paule MBOUMBA LASSY, tout en précisant que cette mesure répond à une volonté présidentielle de mieux préparer la jeunesse gabonaise aux défis du développement national et durable.
En même temps, l’ANBG entend réduire les coûts des dépenses publiques, tout en garantissant l’égalité des chances pour tous. Ici, l’objectif serait d’orienter les étudiants vers des destinations jugées plus soutenables financièrement, notamment le Maroc et le Sénégal qui figurent désormais en tête des pays recommandés. En guise de comparaison, le coût moyen annuel par étudiant est estimé à 5,5 millions de FCFA au Maroc, 3,1 millions au Sénégal, contre 8,5 millions en France, 13,9 millions au Canada et 24,4 millions aux États-Unis, ce qui explique l’application de ce décret.
Toutefois, la directrice générale de l’ANBG a tenu à rassurer les étudiants actuellement en formation à l’étranger, « Tous ceux qui remplissent les critères de maintien dans le cycle ou d’accès à un nouveau cycle ne sont pas concernés par ces restrictions », précision importante qui vise à préserver la continuité pédagogique des boursiers en cours de formation.
Éducation
Setrag: les élèves de l’école conventionnée Octra en immersion à la Gare ferroviaire
Une quarantaine d’élèves de 4ème année de l’École Conventionnée Octra ont récemment participé à une visite pédagogique à la gare ferroviaire d’Owendo Virié. Cette immersion dans l’univers du rail, organisée par la direction des relations publiques de la Setrag, a permis aux jeunes apprenants de découvrir les coulisses du Transgabonais et de s’initier aux métiers du chemin de fer.
Accompagnés de leurs enseignants, les élèves ont débuté leur parcours par une séance d’induction à la sécurité, étape essentielle avant toute incursion dans l’environnement ferroviaire. Cette introduction leur a permis de comprendre les règles fondamentales à respecter aux abords des voies et des installations.
La visite s’est poursuivie par une présentation détaillée du réseau ferroviaire gabonais. Les jeunes visiteurs ont ainsi appris que la ligne reliant Libreville à Franceville s’étend sur 642 kilomètres et compte 24 gares pour le train Omnibus, dont 8 sont desservies par le train Express. Parmi ces arrêts, deux gares se distinguent par leur caractère écologique : celles de la Lopé et de l’Ivindo, situées dans des zones de haute valeur environnementale.
Le parcours guidé a ensuite conduit les élèves au poste de sécurité, où ils ont pu découvrir les dispositifs mis en place pour assurer la sécurité des trains et la surveillance de la voie ferrée. Cette étape a permis de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la sécurité ferroviaire et aux technologies déployées pour prévenir les incidents.
La visite s’est conclue par la découverte des services aux voyageurs : la billetterie, la messagerie – essentielles au service Mobirail – ainsi que le point « I », dédié aux informations et renseignements. Ces différentes escales ont offert aux élèves une vision complète de la chaîne de services qui permet le fonctionnement quotidien du transport ferroviaire.
Interrogée sur les motivations pédagogiques de cette sortie, une enseignante a expliqué vouloir « montrer aux jeunes apprenants, à travers cette visite guidée, la réalité de la vie active et du monde réel qui les attend« . Cette approche concrète de l’enseignement vise à établir des ponts entre les connaissances théoriques acquises en classe et leur application dans un contexte professionnel.
L’initiative s’inscrit également dans une démarche d’ouverture culturelle et d’éveil aux réalités économiques du pays, le Transgabonais représentant une infrastructure stratégique pour le développement du Gabon.
Les réactions des élèves témoignent de l’impact positif de cette expérience. Une jeune participante a souligné que « cette visite leur a permis de s’imprégner des réalités du Transgabonais, des notions d’écologie et d’environnement« , révélant ainsi la dimension pluridisciplinaire de l’apprentissage réalisé.
Un autre élève a ajouté que « l’exercice leur a permis d’avoir une idée sur les activités de certains agents du chemin de fer« , soulignant l’aspect d’orientation professionnelle que peut revêtir ce type de visite.
Plus significatif encore, l’un des jeunes visiteurs a confié qu’il rêve désormais de « devenir cheminot après son parcours scolaire« , illustrant parfaitement comment ces expériences peuvent susciter des vocations et ouvrir des horizons professionnels jusqu’alors insoupçonnés.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des actions de la Setrag visant à renforcer ses liens avec la communauté éducative et à promouvoir les métiers du rail auprès des jeunes générations
Éducation
Gabon /ANBG: NDJAMBOU évincé, Désirée MBOUMBA LASSY prend les commandes
Le Conseil des ministres du 20 juin 2025 a procédé à l’éviction du Pr. Ruphin NDJAMBOU remplacé par Paule Élisabeth Désirée MBOUMBA LASSY à la tête de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Si cette décision pourrait être perçue comme une volonté de réformer la politique de financement des études, elle vise certainement à restaurer la confiance entre l’État et les bénéficiaires potentiels de bourses.








