Politique
Affaire Bruno FUCHS: Nathalie YAMB tire sur BILIE-BI-NZE

Le ministre des Affaires Étrangères gabonais Alain Claude BILIE-BI-NZE, a réagi hier jeudi 9 juillet 2020, aux déclarations du député Bruno FUCHS sur l’incapacité présumée d’Ali BONGO ONDIMBA à diriger le pays, en s’insurgeant à travers un tweet, contre l’inscription de ces propos dans une « France coloniale ». L’activiste suisso-camerounaise, Nathalie YAMB, a répondu au tweet du ministre en lui proposant « une feuille de route méthodologique », en lieu et place de son indignation qui se limite aux réseaux sociaux.

Les réactions après la sortie controversée de Bruno FUCHS, député Modem et apparenté, à l’occasion des débats de la première convocation, le 8 juillet 2020 à l’Assemblée Nationale, du nouveau gouvernement Jean CASTEX, n’en finissent pas d’agiter le landerneau politique gabonais. Les déclarations du parlementaire sur la santé d’Ali BONGO et son incapacité consécutive à diriger le pays ont créé des remous dans la galaxie étatique.
Après l’intervention sur Facebook du ministre des Sports et chargé de la Vie associative, Franck NGUEMA, qui a condamné un « Jugement de valeur visant à déstabiliser la clef de voûte des Institutions gabonaises qui fonctionnent et sont stables », ce fut au tour d’Alain-Claude BILIE-BY-NZE de s’exprimer sur la question.
Sur Twitter, il a dénoncé « Une certaine idée, défendue par une certaine France, [qui] voudrait faire de l’avenir du continent africain, le passé éternel de la colonisation française. Demander à Jean Yves le DRIAN d’agir sur des États indépendants, c’est se situer dans cette France coloniale ».
Les réactions à ce tweet du cher de la diplomatie gabonaise ne se sont pas faites attendre et l’une d’entre elles a particulièrement attiré l’attention de la toile. L’activiste suisse d’origine camerounaise, Nathalie YAMB, a répondu au tweet du ministre en soulignant « Vous avez une base militaire française au Gabon et vous utilisez le Franc Cfa. Quand on est ministre en exercice, on ne fait pas de tweet pour affirmer la souveraineté d’un pays. On agit ».
La militante panafricaine est connue pour son franc-parler et son tranchant, surtout vis-à-vis des liens entre la France et l’Afrique. Elle s’était faite connaître du grand public à l’occasion du sommet Russie-Afrique de Sotchi en octobre 2019. Le ministre d’Etat a malheureusement fait les frais de la verve imparable de la femme d’influence, du reste membre du parti d’opposition ivoirien Liberté et démocratie pour la république (Lider). Elle lui a par ailleurs, proposé « une feuille de route méthodologique », afin de mettre en œuvre une véritable indépendance du Gabon par rapport à la « France coloniale ».
Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.
Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.
Politique
Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG).

Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on.
Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors.
À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre.