Politique
Gabon: 7 fils à Papa à la tête de l’appareil d’État
Pour démontrer sa volonté d’en découdre avec le système installé pendant les 40 ans de règne sans partage de son père, Ali BONGO ONDIMBA avait fait tomber des têtes de l’ancien régime dès l’entame de son premier mandat en 2009. C’était le lancement d’une ère consacrée à la jeunesse, pouvait-on penser. Toutefois, il a semble-t-il décidé de placer sa confiance dans la progéniture de ces anciens barons de la République, au vu de la composition du gouvernement et des hauts responsables des administrations publiques.
L’on ne fait pas du neuf avec du vieux, a t-on coutume d’entendre. Mais Ali BONGO a brillamment réussi cette remarquable prouesse, en « dégageant » les vieux crocodiles pour faire la part belle aux… jeunes loups ! La tradition africaine et celle gabonaise en particulier, qui est patrilinéaire, consiste à perpétuer le nom de l’ascendant géniteur. C’est pourquoi, bon nombre d’observateurs font le constat de la persistance de certains noms dans les cercles du pouvoir.
Au premier rang des personnalités publiques, dignes dépositaires du patronyme familial, figure Noureddine BONGO VALENTIN. Fils aîné du couple présidentiel, il a été récemment catapulté aux fonctions de Coordinateur des Affaires Présidentielles, c’est-à-dire numéro 2 de la Présidence de la République, le plus proche collaborateur de son père.
Autre héritier du prestige familial, Biendi MAGANGA MOUSSAVOU. L’actuel ministre de l’Agriculture est le fils de l’ex-Vice Président de la République, Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU, qui avait été débarqué de son poste en mai 2019, au plus fort du scandale du « Kevagate ». Père et fils ont un temps tous deux siégé au Conseil des Ministres.
Le ministre de la Promotion des Investissements, Carmen NDAOT, est quant à elle, la digne représentante de son père, Séraphin NDAOT REMBOGO, ancien maire de Port-Gentil. Un autre édile de Port-Gentil, Marie-Augustine HOUANGNI AMBOUROUET, peut être fière de son fils Pascal HOUANGNI AMBOUROUET, ministre de l’Energie.
Autre sujet de fierté pour un ancien grand ponte de la République, le Ministère de la Communication, dont Edgard Anicet MBOUMBOU MIYAKOU a la charge. D’abord ministre d’Etat à la Justice et en charge de l’Intérieur, il suit allègrement les traces de son père, Antoine MBOUMBOU MIYAKOU, ancien vice-président du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et membre fidèle du gouvernement sous Omar BONGO depuis l’époque du monopartisme en 1982 jusqu’en 2006.
Franck NGUEMA, ministre des Sports, est le fils d’Angèle ONDO, ancien ministre de la Communication. Siégeant au Conseil d’Administration de la chaîne de télévision Tv+, il était également apparenté au défunt André MBA OBAME, qui fut candidat aux présidentielles de 2009 face à Ali BONGO, son ancien ami.
Dernier « fils à papa » appelé à de hautes fonctions, Jessye ELLA EKOGHA, Porte-parole de la Présidence de la République. Il est le fils du feu Général Jean-Claude ELLA EKOGHA, ancien Chef d’état-major des forces armées gabonaises.
Les chats ne font pas des chiens dit-on. Ali BONGO a t-il fait un choix raisonnable en comptant sur les enfants pour réparer les erreurs des parents ? N’est-il pas temps de donner la chance à une nouvelle classe de gabonais, qui n’ont pas pour eux, un patronyme noble mais simplement leurs compétences et leur patriotisme ? Après tout, c’est en cela l’égalité des chances. Pour que le septennat dit de la jeunesse ne soit pas vide de sens, il est urgent de permettre à tout jeune gabonais, Ajeviens d’ores et déjà exclus, de pouvoir accéder dignement et sans compromissions, à l’exercice du pouvoir public dans l’intérêt de la nation. La République d’abord ! Gabon d’abord !
Politique
Gabon: le retour de Théophane NZAME-NZE BIYOGHE
Le conseiller spécial porte-parole de la Présidence de la République a tenu une conférence de presse, ce vendredi 07 novembre 2025, au palais rénovation. 4 mois après sa dernière sortie, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, revient avec un peu plus d’humour et deux points, concernant l’actualité : de l’agenda du Président de la République Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (CBON) à l’international et sur le dossier du procès de Sylvia et Nourredin BONGO VALENTIN.

En effet, dans sa poursuite d’une diplomatie dynamique, afin de placer le Gabon dans le conseil des nations, le Chef de l’État a été reçu au Vatican par Sa Sainteté le Pape Léon XIV. Après avoir échangé sur la promotion de la paix, le dialogue interreligieux et le rôle essentiel de l’Église catholique dans l’éducation, la santé et la cohésion sociale au Gabon. À ce titre, le Conseiller spécialiste a déclaré : « Cette rencontre a réaffirmé la solidité des liens historiques entre le Gabon et le Vatican ».
Ensuite, le numéro 1 gabonais s’est entretenu avec la Première Ministre italienne, Madame Giorgia MELONI. Les discussions ont mis en avant le renforcement des investissements italiens dans les secteurs de l’énergie; des infrastructures; de l’agro-industrie; ainsi que la coopération sécuritaire.
Concernant le deuxième point de cette conférence de presse, consacrée au dossier du procès de l’ancienne première dame et son fils, il a tenu à rappeler que le Chef de l’État suit avec une attention constante l’évolution de cette affaire afin d’éclaircir l’opinion, s’agissant des récentes tentatives de déstabilisation menées par Madame Sylvia Aimée Valentin Épse. BONGO et Monsieur Noureddine BONGO VALENTIN.
La Présidence de la République observe la situation avec sérénité et froideur. Face à cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant des hauts cadre du pouvoir judiciaire reçu et filmé sans leurs consentements chez l’ancien Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA, elle précise que celle-ci consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du Chef de l’État à l’internationale, dans l’optique de nuir l’image du Gabon et de ses institutions.
Pour ajouter à cela, TNNB s’est exprimé en disant « il s’agit, ni plus ni moins, d’une campagne d’influence, et non de l’expression d’une volonté de voir triompher la justice. L’État demeure concentré sur sa mission première : servir le peuple. gabonais ». Il va sans dire que, avec l’ouverture du procès ce 10 novembre 2025, la mère et son fils absents, seront jugés par contumace.
Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC
Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.

Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?
Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.








