Politique
Dialogue national: «les doigts ne doivent pas se mobiliser pour parler, mais ils doivent se mobiliser pour agir» dixit Jean-Pierre ROUGOU
Dans une interview accordée à “Gabon Matin” le lundi 26 août écoulé (2019), Jean-Pierre ROUGOU, homme politique préoccupé par le renforcement de la paix et la cohésion nationale, s’est exprimé sur l’actualité politique nationale, notamment sur l’éventualité d’un nouveau dialogue national, ayant lui-même pris part aux assises du genre en 2016.
L’actualité politique nationale a été dominée ces derniers temps par des sorties médiatiques d’acteurs politiques et sociaux divers. La dernière en date étant celle des leaders religieux qui, dans une lettre ouverte, appelaient à la réconciliation nationale. Il faut dire que le climat social s’est tendu récemment du fait de la remise sur la place publique du débat autour de la vacance de pouvoir au sommet de l’Etat. Jean-Pierre ROUGOU, comme beaucoup d’autres, pense que les tensions enregistrées découlent du constat que les accords d’Angondjé n’ont pas porté tous les fruits escomptés.
Sur la question de la tenue d’un nouveau dialogue, l’homme politique estime qu’il n’en est nul besoin. « Je suis un homme d’actions et ma qualité d’homme d’action m’impose d’abord de faire le bilan de ce qui a été fait. Qu’est-ce que nous avons fait ? Qu’est-ce qui reste à faire ? » a-t-il déclaré devant nos confrères.
Il a dressé ainsi un bilan très peu flatteur des assises d’Angondjé, considérant qu’il est vain de « passer toute notre vie à dépenser autant d’argent à convoquer les hommes politiques et pour ne pas au finish, mettre en application ce que nous avons convenu de faire ensemble».
C’est pourquoi il a préconisé la réhabilitation du comité de suivi du dialogue qui devrait, conformément au protocole d’accord, intégrer les personnalités n’ayant pas participé à la concertation de 2016.
Concernant la démarche du corps clérical qui a dernièrement rencontré le Premier ministre, bien que normal, il émet toutefois quelques réserves, notamment sur sa pertinence. En effet, pour Jean-Pierre ROUGOU, le clergé a été aux abonnés absents depuis la mise en place du comité de suivi du dialogue.
« Moi, je pense que la bonne démarche aurait été de revenir vers le comité de suivi, de faire le point de ce qui a été fait jusqu’à présent, et de redemander aux gouvernants, comme ils l’ont fait, de remettre ce comité en place pour l’application de ce qui a été décidé à Angondjé. » a-t-il affirmé.
Il résume plus loin sa pensée en ces termes : « Ce n’est pas le dialogue qui est important. Ce qui importe, ce sont les mesures qui ont été arrêtées». C’est donc qu’il est fermement opposé à la tenue d’un énième dialogue, mais plutôt en faveur d’une mise en œuvre effective des résolutions de la dernière concertation.
« Les acteurs politiques doivent se mettre au travail dans ce pays. Il faut de l’action et mobiliser les énergies pour sortir le pays de la situation actuelle. Nous devons arrêter cette histoire d’aller toujours se concerter et enfoncer les portes ouvertes», a-t-il encore martelé.
« Je suis un démocrate. Je suis pour la liberté d’expression dans ce pays. Je suis pour qu’il y ait plusieurs camps politiques dans ce pays. Je suis pour que toutes les formations politiques s’expriment librement dans ce pays et pour qu’on leur laisse la latitude de vivre. Mais cela doit se faire dans le respect des institutions en place, dans le respect de la liberté des autres, et dans le respect de la dignité humaine. Trop de concertations politiques se sont tenues dans ce pays. » a-t-il par ailleurs confié.
Jean-Pierre ROUGOU a conclu sur une maxime citée par Ali BONGO dans son dernier discours à la nation : « Un seul doigt ne peut pas laver la figure ». Les doigts ne doivent pas se mobiliser pour parler, mais ils doivent se mobiliser pour
Politique
Gabon: le retour de Théophane NZAME-NZE BIYOGHE
Le conseiller spécial porte-parole de la Présidence de la République a tenu une conférence de presse, ce vendredi 07 novembre 2025, au palais rénovation. 4 mois après sa dernière sortie, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE, revient avec un peu plus d’humour et deux points, concernant l’actualité : de l’agenda du Président de la République Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (CBON) à l’international et sur le dossier du procès de Sylvia et Nourredin BONGO VALENTIN.

En effet, dans sa poursuite d’une diplomatie dynamique, afin de placer le Gabon dans le conseil des nations, le Chef de l’État a été reçu au Vatican par Sa Sainteté le Pape Léon XIV. Après avoir échangé sur la promotion de la paix, le dialogue interreligieux et le rôle essentiel de l’Église catholique dans l’éducation, la santé et la cohésion sociale au Gabon. À ce titre, le Conseiller spécialiste a déclaré : « Cette rencontre a réaffirmé la solidité des liens historiques entre le Gabon et le Vatican ».
Ensuite, le numéro 1 gabonais s’est entretenu avec la Première Ministre italienne, Madame Giorgia MELONI. Les discussions ont mis en avant le renforcement des investissements italiens dans les secteurs de l’énergie; des infrastructures; de l’agro-industrie; ainsi que la coopération sécuritaire.
Concernant le deuxième point de cette conférence de presse, consacrée au dossier du procès de l’ancienne première dame et son fils, il a tenu à rappeler que le Chef de l’État suit avec une attention constante l’évolution de cette affaire afin d’éclaircir l’opinion, s’agissant des récentes tentatives de déstabilisation menées par Madame Sylvia Aimée Valentin Épse. BONGO et Monsieur Noureddine BONGO VALENTIN.
La Présidence de la République observe la situation avec sérénité et froideur. Face à cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant des hauts cadre du pouvoir judiciaire reçu et filmé sans leurs consentements chez l’ancien Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA, elle précise que celle-ci consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du Chef de l’État à l’internationale, dans l’optique de nuir l’image du Gabon et de ses institutions.
Pour ajouter à cela, TNNB s’est exprimé en disant « il s’agit, ni plus ni moins, d’une campagne d’influence, et non de l’expression d’une volonté de voir triompher la justice. L’État demeure concentré sur sa mission première : servir le peuple. gabonais ». Il va sans dire que, avec l’ouverture du procès ce 10 novembre 2025, la mère et son fils absents, seront jugés par contumace.
Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC
Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.

Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?
Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.








