Justice
Gabon : les putschistes du 7 janvier ont revu leurs proches après 5 mois de confinement
Les neuf militaires et le civil impliqués dans la tentative de coup d’état du 7 janvier 2019 ont été sortis de leur isolement, qui a duré cinq mois depuis leur incarcération. Depuis le dimanche 21 juillet, dernier, ils peuvent désormais recevoir les visites de leurs proches à la prison centrale de Libreville, a confirmé Me Jean Pierre MOUMBEMBE, avocat de cinq des détenus, à nos confrères de “Gabonreview”.
Ils étaient enfermés dans trois cellules exiguës et n’avaient pas eu accès à d’autres personnes que leurs avocats jusqu’alors. Une procédure tout à fait légale au premier abord, si l’on se réfère à l’article 100 du Code de procédure pénale qui indique en effet que le juge d’instruction peut, « pour des nécessités de l’information », interdire au détenu de communiquer pour une durée de 10 jours renouvelable une fois. Mais comme indiqué précédemment, ce supplice moral a duré presque tout un semestre. Une entorse aux textes en vigueur de nature à conforter ceux qui soutiennent que la justice gabonaise est à la solde des gouvernants.
« Mon ami est heureux d’être sorti de l’isolement, il est désormais dans un quartier où il peut se laver, manger, dormir convenablement. Visiblement, il se porte mieux, mais une personne privée injustement de sa liberté de mouvement ne peut bien se sentir », témoigne Lionel ELLA ENGONGAH, ami de Ballack OBAME, le seul civil emprisonné avec les neuf militaires, à qui il a pu rendre visite dimanche et mardi derniers.
Si la décision de soustraire les prévenus de l’isolement est à saluer, il faut déplorer le fait qu’elle intervient en toute illégalité et trop tardivement; ce d’autant plus que les dix détenus étaient auparavant confinés dans des cellules prévues pour une personne chacune, dans des « conditions inhumaines », où ils ne voyaient pas la lumière et recevaient à manger une fois par jour,” comme l’expliquait sur la radio “RFI” , Me François MEYE, l’avocat du leader des putschistes, Kelly ONDO.
Depuis leur déferrement, le 7 février 2019, les détenus sont toujours en attente de leur jugement. Entre autres chefs d’accusation, « atteinte à la sûreté de l’État » et « complicité d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Justice
1 509 milliards Fcfa: le prix minimal de la libération de Sylvia et Noureddin BONGO?
Hors des frontières du Gabon, la libération de l’ex-première dame gabonaise, Sylvia BONGO VALENTIN et son fils Noureddin BONGO VALENTIN revient souvent. En effet, à l’occasion de ses déplacements en pays africains, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, aurait été plusieurs fois interrogé sur le du clan BONGO, par ses homologues.
En réponse, le Président de la Transition au Gabon aurait laissé entendre que leur libération aurait un prix. Et au regard des actifs de l’ex-famille présidentielle, qui avoisinerait, suivant des estimations, la somme de 5 milliards de dollars (3 018 milliard de Fcfa), le leader de la Transition gabonaise aurait consenti à laisser la porte ouverte à la libération.
À la seule condition que l’État gabonais récupère au moins la moitié desdits actifs, soit 2,5 milliards de dollars (1 509 milliards de Fcfa), selon le magazine “Afrique intelligence”.
Justice
Exfiltration présumée de Sylvia & Noureddine BONGO de “Sans-famille”: la présidence va-t-elle démentir ou poursuivre Jeune Afrique ?
Dans son article intitulé «Sylvia et Noureddine BONGO transférés de la prison centrale de Libreville vers un «lieu tenu secret», paru le 10 janvier 2024, le média panafricain “Jeune Afrique” a livré une information qui a réveillé les inquiétudes des gabonais.
Reprise sur les réseaux sociaux, et diffusée telle une traînée de poudre, l’information qui aurait été un casse-tête pour le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) aurait été démentie par une source autorisée du palais présidentiel, qui s’est confiée à nos confrères de Gabon média Time (GMT). «C’est faux»! Aurait-elle dit sans plus d’explications. Une affirmation peu suffisante au regard de la gravité de l’information.
La présidence par la voix de son porte-parole ou le CTRI tiendra t-il un communiqué 0040, pour apporter un démenti formel à cette publication ? Ou engagera-t-elle des poursuites contre le magazine, pour avoir diffusé une information visiblement pas vérifiée et qui aurait pu entamer la confiance des gabonais en leur nouvelles autorités ? Peut-on attendre une réaction du gouvernement, par le canal de son porte-parole, Laurence NDONG et pourquoi pas une déclaration du procureur de la République ?
Alors que sur la toile, on évoque une libération datant de 2 semaines, il est désormais plus qu’une nécessité pour les autorités d’apporter la preuve à ce démenti. Laquelle ne saurait être moins qu’une vidéo dévoilant les détenus à la prison centrale. D’autant que le Président de la transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA avait promis aux gabonais une justice pour tous. L’on redoute désormais que la mère et le fils se soient faits la malle à l’instar de l’ex-ministre Lee WHITE, annoncée également par Jeune Afrique, le 13 octobre 2023.
Justice
Gabon: Raymond OBAME SIMA, élu bâtonnier, haut la main
Contesté lors de l’élection de janvier 2023, Maître Raymond OBAME SIMA a été confirmé comme bâtonnier, au terme de l’élection qui s’est tenue ce 27 décembre 2023. Opposé à Jules OBIANG et maître MEVIANE qui s’est désisté à la dernière minute, l’élu, a cumulé en sa faveur 92 voix sur les 104 participants à l’élection, contre 8 pour son challenger.
La confirmation du résultat de ce vote vient confirmer l’ambition des hommes et femmes de ce secteur, d’enrayer les malentendus qui minent leurs activités et de prendre part à son essor. À ce titre a exprimé sa satisfaction, «je suis satisfait du vote, bien plus, de l’engouement entourant ce scrutin. C’est le métier qui en ressort grandi, confirmant surtout l’élection de janvier dernier».
Par ailleurs, a-t-il d’ores et déjà annoncé, des réformes sont en gestation, parmi lesquelles, la mise en place de concours d’accès au métier d’avocat au même titre que les magistrats. Voilà qui devrait mettre terme à la crise qui mettaient les hommes en toges, en désaccord.