Politique
Gabon/ demande d’expertise médicale d’Ali Bongo Ondimba: la Justice décharge «l’Appel à agir»
Les gabonais soucieux de savoir devront attendre encore pour savoir si leur président, Ali BONGO ONDIMBA est encore en capacité de diriger le pays. C’est aussi valable les 10 membres de l’ »Appel à Agir », qui viennent de voir leur demande en référé jugé irrecevable par le Tribunal de première instance de Libreville dans une décision datée du 2 mai 2019.
Voilà de quoi faire grincer les dents de l' »Appel à Agir« , qui, fin mars dernier, avait saisi la justice pour réclamer la mise en place d’une commission médicale devant réaliser une expertise sur le président Ali BONGO ONDIMBA pour savoir s’il jouit encore de la plénitude de ses capacités de diriger le Gabon ou pas suite aux conséquences de l’AVC dont il a été victime le 24 octobre 2018.
«Disons que la requête introduite (…) est irrecevable et qu’il n’y a pas par conséquent lieu à les autoriser à assigner le président de la République devant nous statuant en matière de référé », dispose l’ordonnance rendue par le Tribunal de première instance de Libreville signé par Fulgence ONGAMA, président du Tribunal de première instance de Libreville.
Toutefois, le texte précise que « les requérants n’ont pas qualité pour agir et que, d’autre part, la question objet de leur requête ne relève pas de la compétence du président du Tribunal de première instance statuant en matière de référé ».
Cette décision pourra t-elle freiner les ardeurs du collectif de 10 à vouloir faire constater la vacance de pouvoir ? Visiblement pas. Marc ONA ESSANGUI, l’un deux a réagi dans les colonnes de nos confrères de “Jeune Afrique”. «Cette décision de justice renforce notre doute sur la capacité d’Ali BONGO à encore assumer ses fonctions présidentielles», a-t-il indiqué.
Politique
Gabon: Communiqué final du Conseil des ministres du 17 janvier 2025
Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de Brigade, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni ce vendredi 17 janvier 2025, à 11 heures précises, au Palais de la Présidence de la République.
Politique
Gabon: le 1er Conseil des ministres de l’année 2025 convoqué un dimanche
Deux semaines après le dernier, le Président de la Transition (PRT), Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a convoqué ce dimanche 05 janvier 2025 son premier Conseil des ministres de l’année. Après un long périple marqué par plusieurs étapes , l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-ntem pour terminer dans le Haut-Ogooué, ce 04 janvier, où il a tantôt communié avec les populations, tantôt inspecté des chantiers en cours quelle pourrait être la raison de cette réunion un dimanche ? Dimanche jour de repos, jour du seigneur mais pas de répis pour OLIGUI NGUEMA. Ce dernier, avec une actualité sociale et politique brûlante a certainement de bonnes raisons de convoquer en urgence un tel conclave le premier du genre depuis l’arrivée de la Transition qui se tiendra un après-midi.
Politique
2025 année de l’émergence au Gabon, où en est-on malgré l’éviction de l’émergent en Chef ?
La fièvre de l’émergence a gagné peu à peu l’Afrique subsaharienne dès le début des années 2000. Le terme employé pour définir ce qui serait la nouvelle trajectoire ces pays a remplacé le mot développement qui fait désormais complètement « has been ». Disons que si au XXe siècle, l’Afrique subsaharienne était censée se développer, au XXIe siècle, elle a le devoir d’émerger. A cette époque, sur 54 pays africains, 37 ont lancé un plan visant à devenir un émergent à moyen terme. Le Gabon n’étant pas en reste s’est lui aussi doté, en 2009, d’un « Plan Stratégique Gabon Émergent » (PSGE) 2025. Ce dernier, proposé par le Président Ali BONGO ONDIMBA, visait à diversifier l’économie gabonaise et à promouvoir des secteurs clés tels que l’industrie, les services et l’économie verte.
L’émergence signifie que des mutations socio-économiques profondes sont à l’œuvre. L’urbanisation est rapide et change les modes de vie. Une classe moyenne fait son apparition. Loin d’un révisionnisme fortuit, 16 ans après, nonobstant le passage du PSGE, au Plan d’accélération de la transformation (PAT), pour le Plan national de développement pour la transition (PNDT), paraît-il désuet aujourd’hui d’en parler ? Concernant toujours le PSGE, peut-on dire que l’objectif a été à minima atteint ? Si l’on s’en tient au fait, bien-sûr, que le putsch d’août 2023, qui a mis fin au magistère d’Ali BONGO ONDIMBA, a porté un coup de frein cette marche vers l’émergence dont la date butoire était fixée à l’an 2025.
Dans un prochain numéro, point par point, nous ferons un bilan de cet ambitieux projet qui a alimenté moult conversations, créé des courants politique. Si avec la transition nous avons une vague idée de là où nous allons, il serait tout aussi judicieux de regarder d’où l’on vient afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.