Société/Environnement
Libreville: une belle poubelle à ciel ouvert qui se mue peu à peu en une ville sous-marine

Après les élections jumelées législatives et locales qui ont belle et bien débouchées sur la prise de fonction des maires et des députés, plusieurs Gabonais pensaient que le visage de libreville, la capitale politique et administrative de la République Gabonaise, devait changer. Hélas, le constat est qu’un peu partout dans la ville, les inondations ont rejoint de manière exponentielle les tas d’ordures qui ornent la ville tel un édifice touristique.
Indigné par cette situation devenue traditionnelle pour les dirigeants en charge du rayonnement de la ville, les internautes gabonais ont investi les endroits marécageux et les plus insalubres de la capitale gabonaise pour attirer l’attention des autorités par la diffusion des photographies publiées sur la toile.
«Les nouveaux députés et maires des communes sont installés dans leurs fonctions. Pourtant, on ne voit toujours rien bouger dans les villes. On ne sent même pas que de nouvelles équipes sont en place et s’activent. Les poubelles jonchent toujours les rues, les inondations s’accélèrent dans la ville, les caniveaux sont toujours bouchés, les édifices publics ne sont pas remis à neuf, les plages ne sont toujours pas attrayantes, les aires de jeux et les parcs d’attraction, ne sont pas en études ,etc..», a affirmé Pierre Ntoum, web activiste, dans un post sur sa page Facebook pour manifester son indignation
Pour le blogueur, ce serait le manque de vision et d’ambition, manifeste par l’inexistence de projet concret, de la part des élus qui se sont succédés à la tête des mairies de la province de l’estuaire et du Gabon en général qui serait à l’origine de cette état pitoyable dans lequel se trouve la capitale politique et administrative des gabonais.
Aujourd’hui, le souvenir d’une capitale sans inondations est fortement enterré dans le subconscient des populations des PK qui, depuis un moment vivent avec les eaux dans les robinets et partout autour d’eux, dans les chambres, salons, cours et sur la route nationale telle que nous pouvons le constater sur l’axe PK6- marché de banane.
Devenue uniquement attrayante par endroit et sur des prises aériennes, la ville qui se donne illusoirement belle au yeux du monde, à fortement besoin que le gouvernement investisse dans les voiries qui, à l’instar d’Averda est en crise faute de ressource financière.
Société/Environnement
Assemblée annuelle d’Afreximbank /Délestages: OLIGUI NGUEMA signe portant sur la construction de 3 centrales thermiques

Séjournant dans la capitale nigériane à l’occasion de la 32ᵉ Assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a pris part ce 27 Juin 2025, à Abuja, la cérémonie de clôture de cette importante rencontre économique panafricaine. Placée sous le thème « Bâtir l’avenir sur des décennies de résilience », cette édition met l’accent sur l’accélération des opportunités commerciales, la stimulation des investissements et la promotion de l’innovation sur le continent africain.
Elle constitue l’un des plus grands rendez-vous de dialogue économique et politique de haut niveau en Afrique. Cet événement d’envergure a vu la participation de nombreuses personnalités de renom, à l’instar de plusieurs Chefs d’État africains, d’anciens dirigeants, ainsi que des ministres, des gouverneurs de banques centrales, des investisseurs et chefs d’entreprises venus d’Afrique, des Caraïbes et d’ailleurs, les principaux leaders africains en matière d’innovation commerciale.
Ce fut également l’occasion pour les dirigeants africains d’insister sur l’importance de la confiance en économie, laquelle repose notamment sur la modernisation des infrastructures, le renforcement des capacités énergétiques et l’implication active du secteur privé, dans un environnement international souvent contraignant.
La participation du Gabon à ce forum stratégique s’inscrit dans une dynamique de coopération économique continentale, de financement du développement et d’intégration régionale. Elle vise à positionner notre pays comme un partenaire économique crédible, à attirer des ressources et à défendre ses intérêts dans les échanges panafricains.
Prenant part à la Session présidentielle, le Chef de l’État a mis en avant les opportunités d’investissement qu’offre le Gabon, tout en réaffirmant les priorités nationales en matière de transformation locale des ressources, de diversification économique et de développement des infrastructures stratégiques.
À cette occasion, deux accords majeurs ont été signés entre le gouvernement gabonais et Afreximbank, le premier portant sur les secteurs de l’énergie, du manganèse et des infrastructures ferroviaires, le second, sous forme de facilité cotée, conclu entre la banque REBA et le ministère de l’Économie et des Finances, destiné à soutenir les investissements dans le secteur énergétique. Il concerne notamment le financement de la construction de trois centrales thermiques d’une capacité totale de 300 mégawatts, visant à résorber les pénuries d’électricité au Gabon.
En marge de cette Assemblée, le Président de la République s’est entretenu en tête-à-tête avec Son Excellence Bola Ahmed TINUBU, Président de la République Fédérale du Nigéria. Cette rencontre a permis de réaffirmer les liens historiques entre les deux nations, vieux de 50 ans, et d’explorer de nouvelles perspectives de coopération bilatérale dans le cadre du renforcement de l’intégration africaine.
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L’AGADEV réunit le secteur aérien pour faciliter la mise en œuvre de la Contribution Carbone au Gabon

Jeudi 26 juin 2025, l’Agence Gabonaise pour le Développement de l’Économie Verte (AGADEV) a organisé un atelier de concertation avec les représentants du secteur aérien, sous la présidence de sa Directrice générale, Scyrielle P. SENDE ETALI. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’implémentation de la Contribution Carbone, dispositif mis en place par l’État gabonais pour encadrer la compensation des émissions liées aux activités de transport.

L’objectif principal des échanges a été de clarifier et de simplifier les modalités pratiques de mise en œuvre de ce mécanisme, afin d’en renforcer la lisibilité et d’en faciliter l’application sur le terrain. À l’issue des discussions, plusieurs pistes d’ajustement ont été identifiées, notamment pour alléger les procédures de facturation et de paiement, dans un esprit de collaboration constructive entre les différents acteurs.
Reposant sur le principe du pollueur-payeur, la Contribution Carbone instaure un cadre réglementaire clair pour les opérateurs aériens et maritimes exerçants ou transitants au Gabon. Ce dispositif prévoit des mécanismes transparents de calcul et de reversement, conçus pour s’adapter aux réalités opérationnelles des secteurs concernés.
Au-delà de sa dimension réglementaire, la Contribution Carbone illustre l’engagement du Gabon dans la maîtrise de l’empreinte carbone de ses activités économiques. Elle constitue un outil concret de la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique et d’accompagnement de la transition écologique.
En initiant ce dialogue avec les acteurs du secteur, l’AGADEV affirme sa volonté d’ancrer la Contribution Carbone dans une dynamique de concertation, gage d’efficacité et de responsabilité partagée.
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Syndicat ou instrument politique ? Les vérités cachées de la fronde au ministère des Mines

Derrière les appels à la mobilisation et les discours en faveur de la justice sociale, des révélations troublantes jettent le trouble sur la sincérité du mouvement d’humeur initié par le Syndicat des professionnels du ministère des Mines et des Ressources géologiques (Sypromines). En toile de fond : intérêts particuliers, privilèges controversés et soupçons de manipulation interne.
Selon des informations émanant de sources fiables, tout aurait commencé par des doléances pour le moins atypiques. Le syndicat, dirigé par Gisèle Nyangui, aurait exigé du ministre Gilles Nembé qu’il remanie son cabinet. Une revendication inhabituelle pour une organisation syndicale, traditionnellement centrée sur les conditions de travail. Une source interne, sous couvert d’anonymat, s’interroge : « Depuis quand un syndicat décide-t-il de la composition d’un cabinet politique ? »
Des revendications au parfum de privilèges
Autre point de friction : la demande d’un véhicule de liaison et d’un budget de fonctionnement spécifique pour le syndicat. Des requêtes rarement vues dans la sphère administrative, qui soulèvent des interrogations sur la bonne utilisation des ressources publiques.
Autre sujet de discorde selon Mme Nyangui : la suspension du paiement de formations continues par le ministère de l’Économie. Sauf que ces formations, qui coûtent près de 500 millions de francs CFA, n’auraient, après vérification, pas toujours été réalisées. Une enquête administrative évoque des sessions « inexistantes ou partiellement exécutées« , et des justificatifs « non conformes« .
Plus dérangeant encore, des sources sûres informent de ce que la présidente du syndicat aurait tenté, en vain, de faire inscrire les noms de ses proches dans les listes des postes budgétaires octroyés par le chef de l’État, au détriment des Gabonais dûment enregistrés. Une contradiction flagrante avec son discours public, et qui entame davantage sa crédibilité.
Des hauts cadres du ministère en embuscade
Enfin, plusieurs sources pointent une instrumentalisation du mouvement par certains hauts responsables de l’administration, tapis aussi bien au niveau du Secrétariat général que dans certaines directions techniques. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds liés à l’attribution des cartes d’Expart. Et le timing de cette agitation coïncide étrangement avec une intensification des contrôles à ce sujet.
Un ministre ferme, un message clair
Dans ce contexte, le ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembé, a tenu à recadrer le débat : « Notre devoir est de servir la République, pas des intérêts privés ou corporatistes. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma nous appelle à une transformation en profondeur. Le ministère des Mines doit être un pilier de la diversification économique du Gabon. Cela passe par l’équité, la rigueur, et l’abandon des pratiques du passé. »
Finalement, que reproche-t-on réellement au Ministre?