Politique
Gabon: vers un retour d’ AKURE-DAVAIN au PDG ?
Séraphin AKURE-DAVAIN, président du groupe parlementaire “Les démocrates” (LD) à l’Assemblée nationale, serait en passe de regagner les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG). L’information est à lire notamment dans le magazine panafricain “Jeune Afrique” qui égrène un certain nombre de faits pour soutenir son assertion. En premier lieu, des problèmes de cohabitation en interne, Guy NZOUBA NDAMA serait opposé à l’ambition impatiente de Séraphin Davin AKURE-DAVAIN qui se poserait en rival quant à ce que devrait être la ligne directrice du parti. En cela, le docteur orthopédique serait soutenu par une frange des militants des LD. Pour sûr, le retour de Séraphin AKURE-DAVAIN au PDG porterait un sacré coup à l’ancien président de l’Assemblée nationale qui en sortirait davantage fragilisé.
Rappelons que le parti Les Démocrates est né en 2017 sur les cendres de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) naguère fondé par Séraphin AKURE-DAVAIN. Selon des sources, c’est sur la base d’un deal que le président du groupe parlementaire des LD à la chambre basse du parlement avait accepter de saborder son parti au profit de Guy NZOUBA NDAMA. Lequel deal, soutient-on, reposerait sur un certain partage des espaces de commandement au sein du parti. Manifestement, le deal ne tiendrait plus, AKURE-DAVAIN se sentant de plus en plus à l’étroit au sein du parti. C’est d’ailleurs cette mise à l’étroit qui aurait motivé les départs de Jean Norbert DIRAMBA, Jean Pierre DOUKAGA KASSA tous deux nommés au gouvernement, et de Maxime ONDIMBA nommé, lui, haut commissaire de la République. Mais si le retour du président du groupe parlementaire des LD à l’Assemblée nationale était acté, se serait tout de même une belle contradiction avec ses certitudes et affirmations proclamées en 2021.
En effet, interrogé au sujet des ralliements d’opposants au PDG (René NDEMEZO’OBIANG, Frédérique MASSAVALA MABOUMBA et consorts) lors de sa conférence de presse du 03 août 2021, le docteur disait comprendre leurs motivations. «Je ne peux pas aujourd’hui lancer les pierres à ces gens qui partent de l’opposition pour rejoindre le PDG. C’est le choix qu’ils ont fait. IL faut comprendre les motivations. Qu’est ce qui amène ces personnalités à ces allées et retours ? Nous avons constaté que très souvent, ceux qui sont dans l’opposition connaissent les pires difficultés. Il faut être préparé pour lutter contre le pouvoir. Et bien sûr, le pouvoir à un moment fait du chantage. Après vous avoir mis en difficulté, c’est la politique du bâton et de la carotte. Vous avez souffert avec le bâton, on vous propose la carotte mais certains n’y résistent pas. Ils rejoignent ce qu’on appelle désormais la maison mère». Le député du 2ème arrondissement de Lambaréné (Moyen-Ogooué) semblait banaliser ces démissions, affirmant quelles ne fragilisent nullement l’opposition. «Qu’en est-il de leur conviction ? Je n’en sais rien mais je pense que l’opposition ne s’en trouve pas fragilisée. Au contraire, au moins les masques tombent. Et on sait qui est qui. Parce qu’il y a des partis politiques qui à l’assemblée nationale votent pour la majorité et à l’extérieur se réclament de l’opposition».
Séraphin AKURE-DAVAIN clamait alors ne pas être prêt à emboiter le pas et surtout à regagner le PDG qu’il a quitté il y a quelques années. «Je n’ai jamais été sollicité, on ne m’a jamais proposé d’entrer au gouvernement. Le problème ne se pose pas pour moi. Si l’on me demande d’entrer au gouvernement, à ce moment là, je réfléchirais à la question mais je répondrais pour quoi faire ? On entre au gouvernement parce qu’on veut travailler pour son pays, mais je ne suis pas sûr que le gouvernement actuel ait la capacité d’accepter en son sein des gens qui peuvent dire que ça c’est mauvais, ne le faisons pas, faisons plutôt ça. Pour répondre de façon simple, je ne suis pas prêt à regagner le PDG». Le vent semble avoir tourné dans le sens contraire de ses certitudes et serait sur le point de faire un spectaculaire volte-face.
MEZ
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.