Société
Élections générales /Achat des récépissés d’enrôlement: l’UDIS met en garde contre les “malhonnêtes”
Patrick NZOGHE, membre du directoire de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), était au contact des jeunes du 1er arrondissement de la commune d’Owendo (sud du Grand-Libreville), ce dimanche 4 juin 2023. Sa descente sur le terrain avait pour objectif d’exhorter les jeunes à ne pas se laisser berner par des prédateurs en quête de suffrages, qui leur proposeront un prix contre leur voix (que leur confère leur récépissé d’enrôlement. Des commerçants politiques, contre lesquels il mène bataille, invitant par ailleurs ses concitoyens du 1er arrondissement à se ranger en ordre de bataille derrière lui, pour soutenir sa candidature aux prochaines échéances électorales législatives et locales.
Une pratique bien connue, et dont le prétendant au siège du 1er reondissement de la commune d’Owendo, a souhaité rappeler aux jeunes, pour nombreux primo-votants, l’importance de ce récépissé, qui témoigne de l’adhésion des citoyens à un projet, un candidat, une vision. Un “bout de papier”, d’une valeur inestimable, tant il détient l’avenir, d’un arrondissement, une commune, mieux un pays entre ses lignes. Et ça commerçants et prédateurs politiques l’ont bien compris.
Fort de ce message, Patrick NZOGHE, par ailleurs conseiller du président Hervé Patrick OPIANGAH (HPO), et Candidat à la candidature pour les législatives et les locales 2023, a signé un accord avec les jeunes de cette circonscription électorale. «Il était question de rassembler les jeunes du premier arrondissement, plus précisément ceux d’Awoungou, pour leur dire qu’il ne peut pas briguer la candidature des locales et des législatives sans ses cadets. Il était donc question de solliciter leur apport, leur appui, leur aide, afin que, si je suis candidat de l’UDIS, au soir du vote, que nous puissions gagner. Seul je ne pourrai pas. Mais ensemble, avec les frères, les fils, les papas, les mamans… du premier arrondissement, nous pensons que nous avons le bon bout, nous allons gagner cette bataille».
De fait, «il fallait leur demander de ne pas céder au jeu des malhonnêtes, [qui] consiste à vendre leurs récépissés d’enrôlement aux plus offrants et par la suite se dire que l’argent seul pouvait faire l’affaire. Or, un élu qui achète [un] récépissé d’enrôlement n’a plus de compte à vous rendre. Parce qu’il dira qu’il vous a acheté. Par conséquent, il fallait leur montrer le danger de cette vente de récépissés, parce que ça devient monnaie courante».
S’enrôler est un droit de citoyenneté, qui devrait être exercé jusqu’au jour du vote. Et s’il est bradé avant le jour du vote, les revendeurs de ce droit, ne valent plus rien dans la société. Ce commerce, soustend, que seul les hommes riches, ou ceux disposant des moyens financiers suffisants sont les mieux placés pour devenir des élus locaux. «Pourquoi, parce qu’avec de l’argent, on peut tout faire, on peut tout acheter. Or, la dignité d’un homme n’a pas de prix!», a-t-il tonné, rappelant aux uns et aux autres leur importance dans la construction de «l’edifice nouveau», comme le clame “La Concorde” ou tout simplement des acteurs au développement du Gabon.
Chantre de l’unité et de la cohésion, Patrick NZOGHE rappelle au passage que «l’UDIS dans cette zone, n’est pas venue pour créer des murs, des barrières. Nous sommes venus pour créer des passerelles entre les leaders et la jeunesse d’Awoungou ; et même du premier arrondissement en général». Par ailleurs, encourageant les jeunes au sursaut d’orgueil, Patrick NZOGHE pointe la responsabilité des populations locales qui ne savent porter leurs fils qui osent se lever et sont plutôt les premières à les torpiller.
MEZ