Société
Décès de Michael MOUSSA ADAMO: entre élucubrations et non-dits
Vendredi 20 janvier 2023, le ministre des Affaires étrangères, Michaël MOUSSA ADAMO, 62 ans, décédait des suites d’un malaise cardiaque; alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres prévu le jour éponyme. Dans sa livraison du vendredi 20 janvier 2023, « Jeune Afrique« , citant un témoin présent sur les lieux, relate: «Michaël MOUSSA ADAMO s’est présenté fatigué ce matin à la présidence, et c’est alors qu’il patientait en salle d’attente avant le début du Conseil des ministres qu’il a été victime d’un malaise cardiaque. Il a immédiatement été pris en charge par les équipes médicales du palais, et transporté à l’hôpital militaire de Libreville. Son décès a été a constaté aux environs de 12h15, heure locale…». Depuis lors, des rumeurs persistantes sur internet attribuent le décès du Michael MOUSSA ADAMO au Congo-Brazzaville où il s’est rendu le 19 janvier 2023, soit la veille de son décès.
En effet, selon les premièrs bourdonnements, Libreville aurait fait payer au ministre des Affaires étrangères «sa visite en cachette» au Congo-Brazzaville que l’on tance à souhait d’ennemi, compte tenu des récents événements politiques qui ont émaillés la vie diplomatique des deux pays. Ces rumeurs, folles, soutiennent que l’ancien ambassadeur du Gabon aux États-Unis d’Amérique aurait été victime d’u empoisonnement au cours d’un repas avec des officiels congolais. Dixit une vidéo devenue virale. Sur un site de la place on peut y lire commentaire épinglé : «Avant son décès, Michael MOUSSA ADAMO, ministre des Affaires étrangères, a été vu avec Denis Junior BONGO ONDIMBA, le fils puîné de feu Omar BONGO. Autour d’un repas avec d’autres convives dont l’ambassadeur, MOUSSA ADAMO semblait bien prendre du bon temps avec ses hôtes brazzavillois tant on pourrait percevoir la familiarité dans leurs échanges».
L’autre version de ces rumeurs prétend que si la visite était du (MAE) était certes officielle, le Congo-Brazzaville en aurait néanmoins profité pour empoisonner un ami de plus de 30 ans du président Gabonais, Ali BONGO ONDIMBA, en représailles toujours compte tenu des mauvaises relations entre les 2 pays. Des accusations graves sans fondement aucun savamment distillées pour semer le trouble et mettre à mal les relations diplomatiques entre le Gabon et le pays de Denis SASSOU N’GUESSO. Il faut ajouter la plus folle : la thèse de la « sorcellerie » MOUSSA ADAMO aurait payé sa confrontation récente avec les syndicalistes du ministère dont il avait la charge
Afin de rétablir les faits, il convient déjà de rappeler la cordialité des relations entre le Gabon et le Congo-Brazzaville. Fort de ces relations, Michaël MOUSSA ADAMO s’est rendu en terres congolaises dans le cadre d’une visite était officielle. Il y était pour représenter le President de la République et inviter son homologue congolais au « Sommet planet Summit » qui doit se tenir à Libreville au mois de mars prochain. La thèse de l’empoisonnement est faux grossier. Car, selon certaines indiscrétions, l’ancien ministre de la Défense nationale aurait passé la nuit au Congo en toute confiance d’ailleurs.
Au sortir de son entretien avec le Chef de l’État congolais, Michaël MOUSSA ADAMO a déclaré à la presse : « Libreville abrite du 1er au 2 mars prochain, conjointement avec la France, un sommet sur les forêts et surtout le Bassin du Congo aussi. On ne peut pas parler du Bassin sans le Congo, le Gabon et la République démocratique du Congo. C’est un sommet qui est conjointement organisé avec la France. Plusieurs chefs d’Etat y participeront. La présence du président Denis SASSOU N’GUESSO est primordiale ». Et de poursuivre : « C’est un privilège et un honneur d’échanger pendant 1h 20 mn avec le président de la République, Denis SASSOU N’GUESSO. Je suis porteur d’un message de son homologue et frère, le président Ali BONGO ONDIMBA. Les relations entre le Congo et le Gabon ne peuvent être qu’au beau fixe. Tout réunit, la famille, la géographie, les liens éternels et permanents ».
Dans la foulée de la communication gouvernementale qui annonçait officiellement le décès du ministre des Affaires étrangères, l’actuel Premier ministre gabonais, Alain Claude BILIE-BY-NZE a posté sur Twitter : «Le Gabon est en deuil. Le MAE, Michael MOUSSA ADAMO est décédé ce 20/01/23 à l’Hôpital d’instructions des Armées Omar BONGO ONDIMBA, des suites d’un malaise cardiaque. Je présente les condoléances et la compassion du gouvernement à la famille éprouvée».
Le message d’adieu du leader de la société civile, proche de l’opposition, Marc ONA ESSANGUI fini de tordre le cou aux rumeurs sur les prétendues veritables causes de la mort brutale du ministre des Affaires étrangères : « Adieu Michael. La dernière fois que nous avons échangé, tu n’as pas hésité à me parler de ta souffrance cardiaque. Que la terre te soit légère. J’adresse mes condoléances les plus attristées à la famille éprouvée. Que la terre te soit légère». Le post du patron de l’ONG Brainforest, nous apprend, du reste, que Michael MOUSSA ADAMO avait des soucis de santé et qu’il en parlait à ses concitoyens. Alors…
MEZ