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Face à l’insécurité, les gabonais « n’ont pas du tout » confiance en leur police, qu’ils accusent de corruption

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Les gabonais «n’ont pas du tout» confiance en leur police qu’ils accusent de corruption. C’est que nous apprend la dernière enquête menée par l’organisme d’Afro barometer, qui souligne que le taux de confiance des gabonais envers la police/gendarmerie est de 75%; et de 70% envers les forces de défense. 69% de la population Gabonaise dénoncent la corruption des policiers/gendarmes. L’enquête d’Afro barometer fait écho au Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA, qui, dans son adresse à la nation du 16 août 2022, qui rappelait à l’ordre «les brebis galeuses». Le chantier s’annonce vaste pour le ministre de l’Intérieur qui devra traduire en actes concrets l’annonce d’Ali BONGO ONDIMBA.

Le 03 juillet 2022, Lambert Noël MATHA rappelait les Forces de police nationale (FPN) à l’ordre face à la recrudescence des actes hautement répréhensibles posés par certains policiers uniquement motivés par l’appât du gain. Ce qui terni fortement l’image de toute la corporation. Dixit le ministre de l’Intérieur “Au mépris du principe d’éthique et de la déontologie pourtant clairement connu de chacun et qui sont sensés incarner la noblesse du corps auquel vous appartenez et du libre choix de servir sous le drapeau, j’observe que de nombreux agents, par leurs comportements délétères, gangrènent vos rangs, écument les quartiers aux moyens d’actes divers d’exactions préjudiciables pour les populations dont votre mission principale est de les protéger. J’en veux pour preuve, les phénomènes de rackets, d’intimidation, d’abus d’autorité, de violences et voies de faits qui, chaque jour, accroissent le seuil de méfiance, de confédération, voir d’animosité de certains de nos concitoyens à l’égard de la police”.

Reconnaissant les nombreux efforts déployés par le commandement en chef des forces de Police nationale, les officiers supérieurs, les officiers subalternes et autres sous-officiers en matière de lutte contre la criminalité, le grand banditisme, l’immigration clandestine et contre la drogue, Lambert Noël MATHA s’est néanmoins voulu claire et intransigeant quant au principe cardinal du respect des valeurs cardinales que doit refléter chaque policier quelqu’en soit le grade. «Ceci, face à la persistance, dans vos rangs, d’actes irrépréhensibles, œuvre de quelques agents anticonformistes». Sur ce, le ministre de l’Intérieur a lancé à l’adresse des agents véreux qui feront désormais l’objet de procédures disciplinaires ou judiciaires pouvant aboutir à de lourdes sanctions; allant du blâme, la suspension de solde, l’incarcération, voir la radiation. «Il vous revient de les identifier rigoureusement et de leur réserver le sort disciplinaire le plus conforme au cadre réglementaire issu du décret n° 00422/PR du 24 décembre 2020. C’est de cette façon que nous pourrons tous espérer davantage une Police au goût de nos populations, qui aspirent à une cité sécurisée et sereine». Rappelons qu’au terme de l’année 2021, 18 policiers ont épingles dont 16 en détention provisoire et 2 condamnés.

Dans la même vaine, mercredi 24 août 2022, lors de la célébration des grandes couleurs à l’école de gendarmerie d’Owendo, le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le général de brigade Yves BARASSOUAGA, «a pris la décision d’interdire l’exercice de la police de circulation routière dans le Grand Libreville». Ce, à la suite au rappel à l’ordre du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, aux policiers et aux gendarmes, lors de son discours à la Nation tantôt mentionné. Se montrant suffisamment ferme face aux agents qui ternissent l’image de ce corps d’élite, le général de brigade a condamné ouvertement les pratiques de corruption et de racket auxquelles se livrent «ces brebis galeuses»(…) «Les brebis galeuses, je vous intime l’ordre de vous adapter au règlement militaire». L’interdiction de contrôles routiers concerne le Grand Libreville ,(Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum). Pourvu que cela soit effectivement suivi sur le terrain.

Mez

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