Société/Environnement
Sit-in à Gabon télévision: les agents réclament intégration et paiement d’arriérés de salaires
Les 80 agents de la main-d’œuvre non permanente de Gabon télévision réclament leur intégration et plusieurs mois d’arriérés de salaire. Un coup de gueule qu’ils ont tenu à exprimer via un sit-in, ce jeudi 23 juin 2022, dans le hall de la maison Georges RAWIRI.
Au micro de nos confrères de “Gabonactu.com” qui se sont notamment déportés sur les lieux, les agents expliquent que leur ras-le-bol est consécutif à l’inconsidération et le «mépris» dont ils feraient l’objet depuis leur entrée dans la boîte. Certains sont d’ailleurs là depuis près de sept (7) ans sans salaire, quand d’autres totalisent huit (8) ans de service, voire davantage. Les agents disent être déterminés à aller au bout de leurs revendications.
«Nous ne bougerons pas d’ici, jusqu’à ce que nos légitimes revendications satisfaites», pestent-ils. En effet, pour toute rémunération mensuelle, ces pères et mères de familles sont tenus de se contenter des primes qui ne sont d’ailleurs pas reversées régulièrement. Tout traitement qui suscite ire et désolation. Et pour cause.
«Je suis là depuis 2015. J’ai commencé à la RTG chaîne 2 à l’époque. Puis, j’ai été affectée ici à la RTG 1 aujourd’hui devenue Gabon première. Je suis opérateur son, je travaille également au montage, à la réalisation et à la production. J’ai signé la fiche bleue depuis des années. On nous avait promis que tout rentrerait rapidement dans l’ordre. Et depuis lors, plus rien. Nous faisons parfois plusieurs mois sans salaire, comme c’est le cas en ce moment. Je suis mère de famille, je dois payer le loyer, la nourriture et bien d’autres charges. Comment je fais sans solde mensuelle ?», s’alarme une femme parmi les agents.
Un son de loche repris par les collaborateurs de cette dernière tel un refrain. «Chaque fois, on nous promet que notre situation sera régularisée, et chaque fois cette promesse n’est jamais réalisée. Nous sommes fatigués. Y’en a marre ! On n’en peut plus. Assez, c’est assez !!!« , renchérit une autre. Precisant que jusqu’à présent ils ne disposent ni de poste budgétaire, encore moins d’intégration.
«La question est pourtant simple : soit on nous intègre, soit on nous paye nos droits et nous irons voir ailleurs », martèlent les agents. Portée au secours des collègues de la main-d’œuvre non permanente, la présidente du syndicat des professionnels de Gabon télévision Aminata NDJOMBA interpelle la direction générale de la boîte.
«Il faut régler cette situation qui n’a que trop durée. Ça ne peut plus continuer. La direction générale doit faire ce qui est juste en donnant à ces vaillants et dévoués collaborateurs ce qui leur revient de droit». Pour l’heure, la hiérarchie de Gabon télévision n’a pas réagit. Un mutisme qui conforte les agents dans leur position.
MEZ