Politique
« Alternance politique & démocratie »: BARRO CHAMBRIER & PING unis dans le combat & dans la désillusion
Alexandre BARRO CHAMBRIER (ABC), leader du parti Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), parailleurs candidat à la présidentielle de 2023, promet de batailler « dur » pour l’alternance. Telle est la substance de la causerie politique qu’il a animé le samedi 2 avril 2022 au quartier Awendje (4eme arrondissement de Libreville). Devant ses partisans, Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER a une nouvelle fois affiché sa détermination, à œuvrer afin d’obtenir l’alternance politique, à l’issue du scrutin à venir. C’est, du reste, le même discours qu’a tenu celui qui fut ministre d’Ali BONGO dans plusieurs gouvernements. Un discours qui sonne comme du déjà vu et entendu avec un certain Jean PING qui lit à présent l’heure au bord de la piscine de sa résidence « présidentielle » des charbonnages (1er arrondissement de Libreville). Visiblement, ABC, emprunte le même chemin de croix, pour être, au final, crucifié par l’alternance sur l’autel de la démocratie.
Pour s’attirer la sympathie de l’électorat partout où il passe, Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER égrène le sempiternel chapelet de griefs à l’encontre du gouvernement: « Le Gabon est étouffé. Le pays ne peut plus continuer sur la voix des détournements. Pendant que les gens mourraient au plus fort de la Covid-19, certains s’adonnaient à cœur joie avec les ressources offertes par la communauté internationale ».
Avant de saupoudrer le tout par un cour « magistral » de gestion et de gouvernance : « La gestion de l’État ne s’improvise pas. C’est la raison pour laquelle nous sommes dans cette situation d’imprévoyance et de crise sociale que nous connaissons aujourd’hui ».
Voilà donc sur quoi mise le président du RPM pour l’emporter en 2023: des causeries pour refaire la chansonnette. Mais ce n’est pas avec les discours que se gagne une élection. Un scrutin se gagne dans les urnes. Et ça, Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER n’en est pas capable. Dixit les législatives de 2018 qui vient le leader du RPM battu à plates coutures par le candidat du PDG. Une chose est donc d’afficher sa détermination de mettre un terme au régime d’Ali Bongo Ondimba à l’issue de la présidentielle de 2023. Une autre est de remporter la majorité des suffrages exprimés dans les urnes.
En somme, BARRO CHAMBRIER refait exactement ce que fit Jean PING en 2016: il promet l’emporter et au finish, c’est lui qui fini happé par l’alternance.
MEZ