Politique
Vacance du pouvoir: « un disque rayé » la cinglante réponse de Jessye ELLA EKOGHA à PING
Pour le porte-parole de la présidence de la République, Jessye ELLA EKOGHA la dernière sortie médiatique de Jean Ping est l’expression de sa perte de vitesse face aux événements. Et surtout du fait de nouveaux acteurs politiques qui émergent aujourd’hui rangeant de facto l’homme fort des charbonnages aux oubliettes. Ce 22 février 2022, c’est face à la presse que le conseiller spécial du président gabonais a réagi suite aux dernières déclarations de Jean Ping, qui, le weekend dernier, a encore une fois, appelé à la vacance du pouvoir.
Balayant du revers de la main la déclaration de Jean Ping sur la vacance du pouvoir. Pour le porte-parole de la présidence, la dernière sortie de Jean Ping frise l’aigreur. De fait, nombre de ses soutiens les plus farouches, au rang desquels Jean Eyeghe Ndong, ont claqué la porte de la CNR pour rejoindre la bergerie PDG.
«C‘est un disque rayé. C’est quelque chose que beaucoup d’acteurs politiques répètent. Et répéter cent fois un mensonge, ça n’en fait pas une vérité», a-t-il lancé. Avant d’interroger, «quand M. Jean PING appelle les institutions que d’ailleurs il ne reconnaissait pas, à agir, on peut se poser une question. Quand M. Jean PING appelle la communauté internationale à agir sur la vacance du pouvoir, parce que le président de la République n’exercerait pas sa fonction, on se poser la question de savoir c’est qui la communauté internationale ?»
Jessye ELLA EKOGHA le considère dépassé par les évènements. Le paysage politique gabonais est en pleine recomposition, avec l’émergence de nouveaux acteurs. Outre ceux qui l’ont quitté pour rejoindre le Parti démocratique gabonais (PDG), d’autres soutiens de Jean Ping ont décidé de faire cavaliers seuls ou de fédérer leurs énergies sous de nouvelles bannières. Cas notamment de Jacques ADIAHENOT et sa plateforme « Gabon d’abord » qui a été portée sur les fonds baptismaux le weekend dernier.
La vacance du pouvoir, signifie qu’il n’y a pas d’exercice de la fonction. Or, Ali BONGO continue de gérer la chose publique. Tout constat qui fait dire au Porte-parole de ce dernier quelque peu exaspéré, que «si l’opposition a une définition autre de la vacance du pouvoir et de ce qu’est la communauté internationale, il serait bon qu’elle nous la donne la formation et qu’on puisse tous parler d’une même voix». Bref, pour lui, l’opposition gabonaise ne fait plus recette et en est à présent à faire des déclarations tapageuses pour tenter d’exister sur l’échiquier politique nationale.