Politique
Ralliement des militants & cadres du RPM & CLR de l’opposition au PDG: une opportunité à saisir à l’approche de 2023
À deux ans de la prochaine élection présidentielle, plusieurs militants des partis dits de la grande «opposition» gabonaise se rallient peu à peu au Parti démocratique gabonais (PDG). En effet, après Démocratie nouvelle (DN), le groupe MASSAVALA MABOUMBA, le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) et les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), parti en l’opposition c’est au tour des cadres et militants du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), parti d’Alexandre BARRO CHAMBRIER et du parti de la majorité Cercle des libéraux réformateurs (CLR) d’annoncer leur ralliement au PDG, le 27 novembre 2021. Confiemant ainsi leur adhésion aux valeurs que le parti majoritaire au pouvoir défend.
Alors que le président fondateur du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface ASSÉLÉ avait déclaré, le 20 novembre 2021, que son écurie politique ne fusionnera pas avec le parti majoritaire au pouvoir, rejetant par ailleurs la somme d’opportunités politiques stratégiques offertes par la fusion absorption, certains CLRelistes ont choisi de se rallier au PDG. Une décision qui s’expliquerait par «l’absence de chances réelles» de leurs différents partis à se distinguer lors des prochaines échéances présidentielles, en 2023.
«L’opposition au Gabon est stérile. Elle passe son temps à critiquer ce que fait la majorité. Ce n’est pas ma conception de la politique. Surtout au niveau local. Je me suis engagé pour agir et traiter les préoccupations de nos concitoyens comme l’accès à l’eau, à l’électricité, le transport, le pouvoir d’achat, etc. J’ai l’impression que l’opposition ne pense qu’à une chose : prendre la place de ceux qui sont au pouvoir. Mais pourquoi faire ? En réalité, elle n’en a pas la moindre idée», a déploré Guy Gervais MEYE M’AYONG, élu local du RPM, lors de sa conférence de presse tenue le 27 novembre dernier.
In fine, les militants désormais séduits par le parti au pouvoir et sa doctrine majoritaire, du président Ali BONGO ONDIMBA (ABO), désertent progressivement le camp de l’opposition, pour renforcer celui d’Ali BONGO ONDIMBA. S’inscrivant ainsi à leur tour sur la longue liste des soutiens de Jean PING qui ont choisi de quitter ses rangs. À cette allure, la question de la présence d’une opposition politique crédible semble tout à fait légitime. D’autant que des guerres endogènes ne semblent pas vouloir se tasser.