Éducation

Université gabonaise /MAGANGA MOUSSAVOU: «on peut décider si nous avons des problèmes d’arrêter même pendant une année»

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À l’occasion du premier forum de la presse du Parti social démocrate (PSD) organisé le 14 avril 2021, le président du parti, Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU (PCMM) a mené un échange avec les médias locaux sur les sujets qui préoccupent les gabonais. Au nombre desquels, l’éducation dont le système universitaire tombé en désuétude, crée un «déphasage» avec les académies des autres pays. Une situation face à laquelle PCMM, suggère de marquer un temps d’arrêt pour tout remettre au point avant de reprendre les activités en suivant le calendrier international. 

«Un problème de comportement et de prise de conscience», c’est cela qui selon l’ancien vice-président de la République serait à l’origine des maux de l’université gabonaise. Rappelle-t-il, au fil des rentrées universitaires, «nos étudiants sont en décalage par rapport à d’autres étudiants, comme si on vivait sur une autre planète». En effet ces derniers entament très souvent leur rentrée en milieu d’année soit en mai, à l’instar de l’année courante où les inscriptions sont à peine ouvertes. 

Pour Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, cette situation en devient inacceptable et il faut que les personnes en charge de ces dossiers trouvent les voies et moyens pour y remédier. «On peut décider si nous avons des problèmes d’arrêter même pendant une année, pour refaire les structures universitaires et commencer les cours au mois d’octobre», a-t-il suggéré. S’interrogeant, sur les raisons qui expliquent, qu’au Gabon, «on ne commence plus les cours début octobre», non sans oublier qu’il a été lui-même le numéro 2 du pays alors même que ces problèmes faisaient déjà l’actualité. 

Problème financier ou de planification ? «Lorsque le gouvernement prend la décision de réparer, on le fait en milieu d’année au lieu de le faire pendant une période où les étudiants sont censés ne pas être au campus. Quitte à mettre toutes les entreprises qu’il faut pour qu’à la rentrée on trouve des structures correctement prêtes à accueillir les étudiants». Loin de faire une critique, le président du PSD veut surtout tirer la sonnette d’alarme à l’endroit du gouvernement. Car s’insurge-t-il, «il faut trouver le moyen de faire en sorte que le Gabon ne soit pas une exception et que les cours commencent à temps et qu’il n’y ait pas de raison de condamner nos jeunes apprenants», appelant par ailleurs à un sursaut d’amour envers les générations présentes et celles à venir.

Précisant que «l’université est le fondement même du développement», il rappelle qu’à ce titre le président Omar BONGO ONDIMBA a laissé 3 projets d’envergures, dont il aurait souhaité voir la concrétisation, la construction «d’une université à Oyem, une université à Port-Gentil et une université à Mouila». Lesquels auraient pu permettre de «décongestionner l’université de Libreville, qui est trop petite», au regard du nombre d’étudiants qui y entrent chaque année. 

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