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Gabon /Mouvement des casseroles: Des citoyens fustigent la récupération des politiques 

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Depuis le lancement du “mouvement des casseroles” initié, le 18 février 2021, par la population pour exprimer leur mécontentement à l’égard des mesures, récentes, prises par le gouvernement pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Plusieurs leaders politique et activistes ne se sont pas gênés pour en faire une cause commune, notamment en exprimant leurs soutiens en faveur de cet élan citoyen. Cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer l’action opportuniste politique des acteurs politiques qui s’impliquent dans le mouvement.

Cela fait maintenant quatre jours que le mouvement des casseroles rythme les soirées des citoyens du Grand Libreville qui, dès les coups de 20h, après le couvre-feu, font résonner casseroles, marmites et autres objets retentissants en signe de protestation contre les mesures gouvernementales prises pour freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19 dans le pays.

Mais l’implication de plusieurs leaders politiques et activistes dans le mouvement ne semble pas être du goût de tout le monde. «C’est révoltant. Notre mouvement vise à obtenir l’allégement des mesures mises en place par le gouvernement pour freiner la Covid-19. Ces mesures sont contraignantes et viennent alourdir notre quotidien. Mais, là où nous ne sommes pas d’accord, c’est de voir ces politiciens venir se greffer à notre mouvement dont l’objectif est clair et précis pour essayer d’en tirer profit. C’est de l’instrumentalisation», a confié Martial à nos confrères de “La Libreville”, un boulanger résidant au PK6.

En effet, certains politiciens ont marqué leur soutien au mouvement en se donnant à cœur joie au concert de casseroles organisé tous les jours à 20h. Par exemple, Alexandre BARRO CHAMBRIER, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), s’est affiché récemment dans une vidéo, casserole à la main, en tapant comme le citoyen lambda. Des riverains ont réagi. «C’est regrettable», s’est indignée Marine, habitante du 4ème arrondissement de la capitale, rapportent encore nos confrères. «C’est du pur cynisme. Nous sommes là dans un but bien précis. Ce mouvement est apolitique. Les hommes politiques, justement, ne sont pas les bienvenus», s’est-elle insurgée.

D’autre part, c’est sur les réseaux sociaux que des leaders d’opinion démontrent leur soutien au mouvement. C’est le cas par exemple de Marc ONA ESSANGUI ou encore de Laurence NDONG, connus pour leur activisme. L’ancien premier ministre, Raymond NDONG SIMA s’est aussi exprimé pour soutenir le mouvement des casseroles. Une implication des politiques que beaucoup de citoyens voient donc d’un mauvais œil.

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