Politique
Un poulain de René NDEMEZO’O OBIANG dans le lot des 15 sénateurs nommés par Ali BONGO ?
Sa formation politique, Démocratie Nouvelle (DN), n’ayant pas réussi à faire élire un seul candidat aux élections sénatoriales des 30 janvier et 6 février derniers, René NDEMEZO’O OBIANG pourrait cependant bénéficier d’un lot de consolation à la faveur de la nomination d’un de ses proches au poste de sénateur par Ali BONGO. Plusieurs listes de potentiels candidats seraient sur la table du numéro un gabonais actuellement alors que ses nominations sont impatiemment attendues.
Le second tour des dernières échéances a livré ses résultats, donnant le parti d’Ali BONGO, le PDG, grand vainqueur de ces sénatoriales. En remportant la victoire dans 45 sur les 52 circonscriptions aux sièges à pourvoir dès le premier tour seulement, le parti au pouvoir a fait la démonstration de la facilité avec laquelle il pouvait écraser ses adversaires et même ses alliés.
En effet, le parti DN était à la lutte avec son allié le PDG notamment à Bitam. Par un retournement de situation inattendu, la formation politique de René NDEMEZO’O OBIANG a décidé de se retirer au dernier moment, consacrant la victoire du candidat du PDG, le cacique Emmanuel ONDO METHOGO. Une déconvenue selon certains observateurs pour le patron du Conseil économique, social et environnemental (CESE), leader de DN.
Seulement, cette humiliation pourrait être bien effacée si l’on se fie à ce que rapportent nos confrères de “L’Aube” (N321). En effet, Ali BONGO pourrait discrètement jouer une carte en faveur de René NDEMEZO’O OBIANG. Conformément à son pouvoir discrétionnaire consacré par la Constitution dernièrement révisée, ce dernier a désormais la possibilité de nommer 15 sénateurs. Un pouvoir qui pourrait donc lui permettre de ménager son allié, avec la nomination de l’un de ses protégés, rapporte encore “L’Aube”.
Si donc le leader de DN, qui rappelons-le est un parti politique qui se revendique de l’opposition dite «modérée», devrait se consoler avec cette nomination, une telle manœuvre est d’ores et déjà décriée dans les rangs d’une frange de l’opposition. Le président de l’Union pour la Nouvelle République (UPNR), Louis-Gaston MAYILA a estimé au micro de “Gabon Actu” qu’il serait «malvenu que quelqu’un qui est dans l’opposition, connu comme tel, qui œuvre dans cette opposition puisse être nommé sénateur par le Président de la République dès lors que la loi ne l’a pas prévu ». D’ailleurs, pour ce dernier, la nomination de sénateurs par le Chef de l’Etat «n’est pas bonne pour l’orthodoxie démocratique».
Quoi qu’il en soit, l’on ne sait guère encore quand Ali BONGO va nommer les 15 sénateurs comme le lui permet le décret présidentiel pris en application de dernière la modification de la Constitution. Toutefois, comme l’a relevé “Gabon Actu”, l’on sait que selon cette même Constitution, la session parlementaire s’ouvre le 1er jour ouvrable du mois de mars. Ce qui correspond cette année au lundi 1er mars 2021 donc dans trois semaines. En toute logique, le locataire du Palais du Bord de Mer devrait faire connaître sa liste de sénateurs avant l’ouverture de ladite session afin de permettre au Sénat de démarrer ses travaux avec la totalité de ses 67 membres à savoir 52 élus et 15 nommés.