Politique
Modernisation de la Constitution: Dieudonné MINLAMA MINTOGO, favorable à un ticket Président Vice-président
Le Président du parti “Ensemble pour la République” (EPR) et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, Dieudonné MINLAMA MINTOGO souhaite voir réglée définitivement la question de l’intérim du chef de l’Etat en cas d’indisponibilité. Il suggère pour cela l’implémentation d’un ticket Président Vice-président, pour éviter les tergiversations sur les questions d’interim. Une proposition qui devrait s’accompagner d’autres réformes telles que la suppression du poste de Premier Ministre.
Alors que la question de l’intérim en cas d’indisponibilité du Président de la République a été réglée par le pouvoir en place il y a quelques jours, à la faveur d’un vote fleuve pour une révision constitutionnelle, il semble qu’elle cristallise toujours autant l’opinion politique. Le leader politique, Dieudonné MINLAMA MINTOGO a, à cet effet, égrené quelques propositions pour sortir le pays de cette difficile équation.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 avait proposé dans une récente interview, accordée à nos confrères de “Gabon Actualité”, «un ticket Président Vice-Président ». Selon lui, « le pays a besoin de stabilité au niveau de la gouvernance », avait-il déclaré. Ce double ticket serait ainsi la solution aux hésitations en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du Chef de l’Etat.
Mieux, dans cette nouvelle configuration, l’on devrait également assister à «La suppression du poste de Premier Ministre en laissant au Président de la République outre ses fonctions de Chef de l’Etat, la charge de diriger le Gouvernement», a-t-il cette fois suggéré à l’occasion de son discours de présentation des voeux pour l’année 2021.
Pour Dieudonné MINLAMA MINTOGO, les objectifs de telles réformes sont clairs: «mettre un terme au bicéphalisme qui existe actuellement à la tête de l’Etat et permettre au Président et à son Vice-Président d’impacter directement l’action du gouvernement en étant seuls comptables devant le peuple et le Parlement de la mise en œuvre de leur projet de société», le tout « afin d’éviter à notre pays l’expérience douloureuse d’une cohabitation», a-t-il avancé dans son discours.
Si les propositions du président d’Ensemble pour la République offrent une véritable piste de solution, l’on se demande dans quelles conditions elles pourraient être mises en place à l’heure actuelle. En effet, le Parlement réuni en congrès extraordinaire, a adopté à la quasi unanimité, le texte de loi prévoyant les modalités d’intérim du Président de la République en cas d’indisponibilité. De quoi rendre donc difficile, toute autre solution en l’état.