Politique
Les ajustements constitutionnels vont dans le sens de la modernité selon Jessye ELLA EKOGHA
Dans une conférence de presse tenue ce mardi 22 décembre 2020 au Palais de la Rénovation de Libreville, le Conseiller spécial, porte-parole de la Présidence de la République a défendu le projet de loi portant modification de la constitution adopté en conseil des Ministres le 18 décembre dernier. Selon lui, il s’agit non pas de modifier la constitution, mais de la préciser ou de l’ajuster. Au final, de la moderniser et de la démocratiser.
La prolongation à plusieurs reprises du mandat des députés de décembre 2016 à 2017, puis à 2018 avant qu’en avril 2018 une décision de la Cour constitutionnelle ne constate la vacance de l’Assemblée Nationale. Un événement qui a entraîné la démission du gouvernement à l’époque. Ensuite, l’accident de santé d’Ali BONGO, survenu en octobre 2018, qui avait amené la Cour constitutionnelle à prendre un arrêt sur l’indisponibilité temporaire du Président de la République.
Les deux événements précités ont chacun fait basculer l’État dans une instabilité non anticipée. Ce qui, sur le moment, à amené la Cour constitutionnelle à prendre des dispositions transitoires et temporaires afin de régler les questions non résolues par la constitution. C’est donc en tirant les enseignements de ces périodes troubles que le constituant (le Parlement, ndlr) devra faire évoluer la loi fondamentale pour que pareille situation ne se reproduise plus.
Le projet de modification de la constitution prend ainsi en compte tous ces aspects et prévoit une réponse pour chacune des situations auxquelles l’Etat peut être confronté, notamment la vacance de pouvoir, la désignation d’un certain nombre de sénateurs par le Président de la République ou encore la question de l’immunité de ce dernier. Autant d’ajustements constitutionnels qui vont dans le sens de la modernité, et qui permettront de consolider la démocratie au Gabon.