Averda poursuit l’Etat gabonais en justice, pour non-paiement d’une dette de 23 milliards de FCFA

« Jeune Afrique Business+ » a révélé que la société de traitement des ordures ménagères a assigné en justice l’Etat gabonais devant la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) en France et pour non-paiement d’une dette de près de 23 milliards de FCFA suite à une résiliation abusive du contrat qui les liait.

Le litige opposant la société Averda et le Gabon, vient de prendre une tournure plus complexe avec l’ouverture d’un dossier auprès de la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) siégeant en France, suite à la demande de l’apurement d’une dette de 23 milliards de FCFA que l’Etat gabonais a vis-à-vis de la société.

Le contrat qui liait les deux parties avait été rompu en 2019 à l’initiative de la partie gabonaise pour cause « d’inexécution fautive » des termes dudit contrat par la société. Du côté d’Averda, l’on dénonce des défauts de paiement de l’État gabonais qui ont souvent donné lieu à des mouvements d’humeur des employés de la société, alors que le Gouvernement restait sans réponse.

Selon le magazine, outre le paiement de cette dette, Averda réclamerait également le versement de dommages et intérêts, « en raison de la conduite des autorités gabonaises à son encontre ». En effet, le non–respect des engagements de l’Etat durant toute ces années a eu un impact considérable sur les finances de l’entreprise. Avec 700 personnes pour une masse salariale mensuelle estimée à 300 millions de FCFA, la société a fonctionné sur fonds propres malgré une promesse de l’Etat, d’un versement de près de 900 millions par mois.

Rappelons que Averda a opéré de décembre 2014 à septembre 2019 dans la gestion des ordures ménagères dans la capitale du pays, Libreville. Aujourd’hui, elle a été remplacée par une autre société de droit gabonais, Clean Africa, alors que les autorités ont décidé que la gestion des ordures serait désormais dévolue aux collectivités locales, dans l’optique d’accélérer la décentralisation.