Société/Environnement
Gabon /Covid-19: les commerçants de la Gare-Routière décident de sécuriser eux-mêmes leurs magasins contre les cambrioleurs
Face à la multiplication soudaine des actes de cambriolage et de vandalisme sur les petits commerces et magasins, les tenanciers desdits établissements, exerçant sur le site de la Gare-routière, ont pris sur eux d’en assurer la sécurité sur place. Une initiative qui sabote la mission de maintien de l’ordre de confinement par les forces de sécurité.
Le niveau d’insécurité qui a bondit ces derniers jours, en pleine période de confinement, a causé le plus de tort aux tenanciers de magasins et autres établissements commerciaux. En effet, il est reporté ici et là des actes de vandalisme, vols et cambriolages sur ces établissements, à l’heure où pourtant le confinement est de rigueur. C’est un constat qui a amené certains commerçants de la Gare-Routière à observer un piquet sur place pour assurer la protection de leurs propriétés.
« Nous sommes là juste pour venir regarder comment ça se passe, si les magasins sont bien sécurisés. Nous sommes là debout pour surveiller après on rentre », a témoigné Innocent, au micro de de “Nour Radio Tv”.
Cependant, cette sortie massive des magasiniers n’est pas du goût des forces de maintien de l’ordre sur place, étant donné qu’elle va à l’encontre des mesures de confinement et de distanciation sociale de rigueur pendant cette période.
« Nous faisons confiance aux agents de l’USI [Unité de Sécurité Intervention, ndlr]. Nous savons qu’ils sont là toute la journée jusqu’à 18h, mais nous espérons que la nuit tombée, ils font toujours leur travail lorsque nous ne sommes pas là», a encore confié Innocent le commerçant, à nos confrères.
Quoi qu’il en soit, il apparaît que le niveau de confiance vis-à-vis de forces de police sur le terrain n’est pas au beau fixe. La recrudescence des actes criminels dans la capitale n’est pas pas pour rassurer l’opinion sur le bon déroulement du confinement total, déjà rendu insupportable par l’inactivité et le manque de moyens de subsistance pour les couches les plus défavorisées. Sinon comment comprendre que malgré une présence policière accrue aux quatre coins du Grand Libreville, les brigands continuent de faire des victimes en toute impunité ? Les autorités doivent se saisir de la question au plus vite, pour apaiser le climat d’inquiétude qui prévaut.