Politique
Gabon / Bitam: alors que le siège de député de Tony ONDO MBA est temporairement vacant, les potentiels candidats sont déjà en ordre de bataille
Les personnes désireuses de ravir le siège unique de la commune de Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, laissé temporairement vacant par Tony ONDO MBA, placé sous mandat de dépôt à la Prison Centrale de Libreville, se dévoilent peu à peu à mesure que les jours passent. Parmi eux, des caciques de la circonscription, qui avaient été battus à plate couture par le jeune politicien novice tout droit sorti des rangs de l’Ajev, au travers de sa branche politique, la Restauration des Valeurs républicaines (RV).
À Bitam, c’est le branle-bas de combat ! Et pour cause, l’heure est à la guerre de positionnement en vue d’éventuelles élections législatives dans cette circonscription du Woleu-Ntem, qui sera sans député si la justice condamne Tony ONDO MBA, l’actuel occupant du poste, mai qui ne siège plus en raison de son arrestation dans l’affaire des détournements de deniers publics et du coup d’état planifié avec son compère Brice LACCRUCHE ALIHANGA, ancien Directeur de Cabinet d’Ali BONGO.
René NDEMEZO’O OBIANG, ONDO METHOGO, ou encore Pastor NGOUA N’NEME, ne sont que trois parmi d’autres hauts dignitaires de Bitam qui avaient subi la furie dévastatrice des jeunes du RV, notamment son leader et président Tony ONDO MBA, ancien ministre d’Ali BONGO aujourd’hui incarcéré. Les élections législatives d’octobre 2018 avaient d’ailleurs fait du RV la première formation politique de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale. Une preuve de la puissance de feu que représentait alors la jeunesse emmenée par le copain de l’ex-Dircab d’Ali BONGO.
Une vague déferlante et déguerpissante qui avait balayé tous les “vieux” à Bitam. Meme les plus révérés d’entre eux, comme René NDEMEZO’O, s’étaient inclinés face à elle. Mais aujourd’hui le vent a tourné et la fougue de la jeunesse est passée, éteinte par l’arrestation spectaculaire du député de Bitam. Avec celle-ci, c’est la promesse d’une joute électorale qui se dessine, en cas de condamnation du concerné, puisqu’il faudra pouvoir alors à son siège de député. Dans cette perspective, les tractations vont déjà bon train et les potentielles candidatures s’affirment un peu plus chaque jour.
Nos confrères du “Le Mbandja” (N536) révèlent notamment que Jules MBELE ASSEKO serait, maire de Bitam, aurait déjà annoncé et tenu des causeries politiques dans les quartiers de la commune où il aurait été élu avec l’aide de Tony ONDO MBA. Autre dinosaure qui serait en train d’affuter ses armes, Pastor NGOUA N’NEME, ancien poulain de René NDEMEZO’O OBIANG et ancien ministre. Battu par le jeune “TOM”, il était retourné dans l’anonymat pour digérer son infortune. Mais il en serait sorti récemment à la faveur d’une fête de “bonne année” populaire qu’il aurait organisé pour tâter le terrain et s’enquérir de sa popularité au sein de la population.
Le dernier ténor de Bitam à sortir du bois ne serait personne d’autre que Patrick EYOGHE EDZANG. Selon nos confrères, comme les autres, il serait ravi de profiter de la punition infligée par Ali BONGO à TOM, puisque le jeune loup l’aurait dépossédé de son poste juteux de ministre de l’Eau et de l’Energie. En effet, quand Tony est entré au Gouvernement, Patrick EYOGHE EDZANG en est sorti. Au comble de l’humiliation, il convoitant aussi le siège de député de Bitam-centre mais TOM le lui en aurait privé également. Alors, c’est tout franchement qu’il se prépare à aller dans la course aux législatives pour au moins devenir député à la place du député déchu. Il aurait pour ce faire, organisé une “fête de Noël” pour les bambins bitamois, en leur offrant également des cadeaux.
Bref, les déboires de leur cadet et les ennuis de justice auxquels il fait face actuellement semblent avoir tiré les “caciques” de la torpeur que ce dernier leur avait imposée. Tels des ours sortir de l’hibernation, les voilà affamés et prêts à sauter sur la première occasion de se mettre quelque chose sous la dent. En l’occurrence, le siège unique de député de Bitam-centre, laissé temporairement vacant par leur petit frère et fils. Mais toute cette agitation n’aura de sens qu’après le verdict final sur le sort de TOM, qui n’a pas encore été jugé. En cas de décision en sa faveur, il pourra retrouver son siège et ses droits et tous ces bruits de couloirs n’auront servi à rien sinon à révéler qui est vraiment qui à Bitam. Qui vivra verra…